Les hypothèses vont bon train. Quelle stratégie adoptera Emmanuel Macron après l’annonce des résultats des élections législatives anticipées ? Un blocage des institutions accompagné d’un climat insurrectionnel est sérieusement envisagé. Dans ce cas, Emmanuel Macron dispose d’une arme exceptionnelle : le recours à l’article 16 de la Constitution, qui lui confère les pleins pouvoirs !
Situation d’exception sans contre-pouvoir
Selon différents médias, Emmanuel Macron a déjà discuté de cette hypothèse avec son proche entourage.
Il est bien possible qu’au soir du 7 juillet, aucun parti politique ne dispose d’une majorité absolue. Est-ce de nature à entraîner un blocage des institutions. Certains croient à ce scénario. D’autres prédisent que, dans tous cas, la France basculera dans une atmosphère d’insurrection et d’émeutes. Alors que le ministère de l’Intérieur a prévu de concentrer les effectifs des services de police et de gendarmerie sur la sécurité des Jeux Olympiques, la situation pourrait rapidement dégénérer en ce mois de juillet dans de nombreuses villes de France devenues hors de contrôle.
Ce serait alors une opportunité pour Emmanuel Macron de se saisir, en tant que président de la république, de l’article 16 de la Constitution, et de s’arroger les pleins pouvoirs.
Les conditions pour actionner l’article 16 de la Constitution sont une menace insurrectionnelle, susceptible de remettre en cause l’intégrité du territoire ou l’interruption du fonctionnement régulier des pouvoirs publics.
Ce deuxième cas pourrait être choisi par Emmanuel Macron après ces législatives. Le chef de l’État pourrait alors s’arroger tous les pouvoirs.
Il peut prendre seul cette décision et maintenir cette situation aussi longtemps qu’il le juge nécessaire. Après 60 jours, le Conseil constitutionnel, s’il est saisi, pourra simplement émettre un avis sur le bien-fondé ou non du recours à cette situation d’exception.
Léo Kersauzie
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Décidément les c… ça ose tout…
Si le RN arrive largement en tête le soir du 30 juin avec de nombreux députés élus dès le 1er tour, les manœuvres insurrectionnelles commenceront dès le 1er juillet, et avec une intensité très supérieure aux manifestations qui ont suivi le 21 avril 2002.
Quelle sera la réaction du pâle toqué élyséen ?
Fera-t-il comme l’Algérie qui a arrêté les élections quand le GIA risquait de les emporter ?
Déclenchera-t-il l’article 16 ou osera-t-il l’article 36, en s’affranchissant souverainement de son 2nd alinéa ?
« Après 60 jours, le Conseil constitutionnel, s’il est saisi, pourra simplement émettre un avis sur le bien-fondé ou non du recours à cette situation d’exception. »
Le Conseil constitutionnel valide depuis longtemps tous les caprices présidentiels. Il n’y a aucune raison que ça change.
Même si l’homme au parapluie quitte la présidence du CC le 7 mars prochain, son successeur sera nommé par le pâle toqué élyséen : le CC sera alors totalement à la dévotion du tyran de l’Élysée.
Macron est capable de tout mais avant l’art 16, il y a tout de même l’état d’urgence et l’état de siège.