Le Burkina Faso subit de nombreuses violences de groupes djihadistes ces dernières années, avec des chrétiens et des expatriés occidentaux parmi les victimes privilégiées.
Selon un rapport du 22 janvier, plusieurs dizaines de femmes ont été enlevées à environ six miles au sud-est d’Arbinda, une ville du nord du Burkina Faso. Environ 20 autres femmes ont été emmenées d’une zone située juste au nord d’Arbinda le lendemain. Au toral, près d’une soixantaine de femmes seraient entre les mains des islamistes.
« Certaines ont pu s’échapper et retourner dans leurs villages pour témoigner », a rapporté Africa News.
« Jeudi soir, quand elles ne sont pas revenues, on a pensé qu’il y avait eu un problème avec leurs charrettes », raconte l’un des habitants. « Mais trois survivantes sont revenues nous dire ce qui s’est passé. »
« Dans les deux groupes, certaines femmes ont réussi à échapper à la vigilance des terroristes et sont retournées au village à pied« , a déclaré un habitant au média. « Nous pensons que les ravisseurs les ont emmenés dans leurs différentes bases. »
Des responsables locaux ont déclaré à Africa News que les militaires et les « adjoints civils » ont fouillé les environs mais n’ont pas été en mesure de localiser les femmes enlevées.
Africa News a rapporté que le terrorisme au Burkina Faso, largement attribué à al-Qaïda et à l’État islamique, a « fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés » depuis 2015.
Alors que le djihadisme a diminué dans la majeure partie du monde, il n’a fait qu’augmenter ces dernières années en Afrique subsaharienne.
Un rapport de 2021 du Brookings Institute notait que « les insurrections djihadistes ont persisté et sont même en expansion » dans plusieurs régions géographiques d’Afrique, dont « l’Afrique de l’Ouest, avec la région frontalière entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso particulièrement touchée ».
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