Civitas vient d’annoncer la déprogrammation du concert des brigandes prévu le 8 mai :

Civitas a été informé il y a quelques jours de révélations étranges concernant le groupe musical « Les brigandes » qui devait donner un concert lors du défilé en l’honneur de Sainte Jeanne d’Arc le 8 mai prochain.

Des révélations successives ne nous permettent pas de maintenir cette prestation. Le concert prévu à 12h30 est cependant maintenu mais sera donné par un autre groupe.

Civitas rappelle sa volonté de convergence politique afin de travailler avec toute les forces opposées au mondialisme – construction maçonnique et antichrétienne, à l’édification d’une société harmonieuse parce que conforme aux lois du Créateur et Maitre de toute chose.

« Si les hommes venaient à reconnaître l’autorité royale du Christ dans leur vie privée et dans leur vie publique, des bienfaits incroyables – une juste liberté, l’ordre et la tranquillité, la concorde et la paix – se répandraient infailliblement sur la société tout entière. » Lettre encyclique du pape Pie XI du 11 décembre 1925, sur le Christ-Roi

Cette décision était inévitable surtout au vu du communiqué du groupe musicale (téléchargeable ici) qui écrit entre autre les choses suivantes :

« le caractère occulte des Exercices d’Ignace de Loyola, qui sont basés sur des visualisations et un formatage psychique similaires aux exercices des lamas tibétains et très éloignés de la pure prière de l’âme »

MPI a promu régulièrement ce groupe talentueux même si nous ne partagions pas toujours le contenu de ces chansons, l’ensemble dénonçant malgré tout un mal bien réel.

Malheureusement, les propos tenus contre les exercices de Saint Ignace sont une attaque contre l’un des joyaux de l’Eglise par lequel des centaines de milliers d’âmes ont été converties et conquises au Christ. La compagnie de Jésus n’est pas exempt de reproches surtout dans la destruction opérée par Vatican II. Si le pape François, issu de cet ordre, fait honte à l’Eglise et à sa famille religieuse, il faut aussi rappeler que c’est par cet ordre que des nations entières devinrent chrétiennes.

En conséquence, MPI ne relaiera plus les chansons des brigandes.

D’autres griefs plus complets sont exposés dans le numéro de Rivarol du 27 avril dont nous reproduisons l’introduction ci-dessous :

Nous avions dans RIVAROL du 5 novembre 2015, à la demande de Thierry Bouzard, publié une brève interview des Brigandes, ce groupe de jeunes femmes masquées semblant défendre les valeurs de la droite nationale et catholique et que nous avions découvertes quelques semaines plus tôt à la Journée annuelle de Synthèse nationale à Rungis. Cependant, dès le 26 novembre 2015, la chaîne Youtube Radio Brigandes publiait une longue interview très complaisante d’un franc-maçon distinguant une mauvaise d’une “bonne” franc-maçonnerie, la « maçonnerie rouge » de la « maçonnerie blanche », ce qui est une totale aberration. En outre, nous étions intrigués par les attaques très violentes contre les jésuites dans le clip « le rat jèze ». Or, en faisant des recherches sur internet, nous avons pu constater que le vocabulaire et l’argumentaire utilisés contre la Compagnie de Jésus et son fondateur, Saint Ignace de Loyola, étaient un copié-collé de la prose d’un certain Joël Labruyère. Il n’est que de lire son article sur « La Piste Jésuite », dans lequel il affirme que les jésuites forment « le gratin de la cour luciférienne, les véritables illuminati ». [1] Même paranoïa chez Les Brigandes. Dans leur clip, elles font mine de n’attaquer que Bergoglio (jésuite), mais elles accusent en réalité la Compagnie de tous les maux : « Les armées de Satan n’ont pas fait tant de mal / dans toutes les capitales et dans l’Ordre Mondial / Derrière un président, y’a toujours ce puant… chacal. » Un jésuite aurait toujours été « dans les coulisses » du Sanhédrin et du Grand Orient. A en croire leur chanson, la Compagnie serait même à l’origine de la bombe nucléaire lâchée sur Nagasaki et… du naufrage du Titanic !
   
Notre méfiance déjà éveillée fut confirmée par le témoignage d’une lectrice qui, devant l’engouement général du milieu nationaliste et/ou traditionaliste pour ce groupe, voulait nous mettre en garde contre ce qu’elle dénonce comme une imposture. Et ce qu’elle nous révéla s’avéra infiniment pire que ce que nous subodorions. Elle dénonçait Les Brigandes comme les adeptes d’une secte satanique appelée La Nation libre dont Joël Labruyère était le gourou, une secte dont elle se serait échappée. Nous voulions d’autres témoignages : trois autres anciens adeptes ou compagnons de route de la secte acceptèrent de parler.
   
Tandis que nous menions discrètement l’enquête, un article du Point venait confirmer les témoignages que nous recueillions. Le journaliste ayant rencontré les Brigandes là où elles demeurent racontait : « Elles vivent dans une sorte de colocation géante avec leurs compagnons et enfants. Tout l’argent est mis en commun. Personne ne travaille vraiment. […] Au milieu de ces jeunes gens de bonne famille vivant leur contre-révolution, […] un drôle de personnage, sexagénaire bedonnant et complètement illuminé se promenant en peignoir : le gourou. Ayant grandi dans un milieu Action française, ce baby-boomer a passé Mai-68 du côté des anarchistes, est parti à Katmandou, avant de frayer avec les milieux sectaires, de la Scientologie à Raël. […] Les repas étaient surréalistes, car le gourou parlait en boucle, expliquant que les attentats du 13 novembre sont une machination des services secrets ou que Jacques Chirac s’était livré à des sacrifices humains pour devenir président. Le très planant gourou est-il un simple parasite comme en connaît toute communauté ou le vrai mentor idéologique du groupe ? Il semble en tout cas influencer les paroles conspirationnistes comme la tonalité yéyé des musiques, ne faisant rien pour ramener ses protégées vers plus de rationalité… » [LIEN] Il s’agit de Joël Labruyère. Plusieurs de ses textes, plus délirants les uns que les autres, sont disponibles sur internet, notamment « Comment on devient immortel ». [LIEN]
   
Dans une interview-fleuve du gourou, on apprend encore que « l’esprit du Christ provient de la dimension elfique », et qu’il faut d’urgence enseigner aux humains qu’ils sont immortels : « Le secret réside dans le corps éthérique — la forme elfique de l’éther — notre double énergétique. Ce corps vital épouse la forme du corps physique. Tandis que le corps matériel se dirige droit vers la décrépitude et la mort, le corps éthérique, à l’opposé de l’entropie naturelle, est dans un état de constant rajeunissement. » [LIEN] Et quoi de mieux que la vie en commun et le dépouillement pour découvrir son moi éthérique ? Pour ce faire Labruyère a créé en 2004 « le Royaume elfique » baptisé aussi « La Nation libre » (à laquelle appartiennent les Brigandes) et qui se définit modestement « comme une communauté humaine caractérisée par la conscience de son identité morale et spirituelle. C’est un groupe humain, difficilement quantifiable, qui ne s’identifie plus au monde actuel. Rien de spectaculaire pour le moment, et cette “migration spirituelle” n’est pas observée par les instituts. Les participants à cette mutation ont un point commun, ils ressentent un appel indicible qui les détache du monde des gens ordinaires. » [LIEN].
   
Les deux premiers témoignages que nous avons recueillis sont anonymes, ces anciens adeptes de la secte craignant des représailles, les deux autres ex-adeptes ont en revanche accepté à leurs risques et périls de signer leur témoignage de leur véritable patronyme. Ils font froid dans le dos.
   
Cette affaire ahurissante des Brigandes est pour nous tous une amère leçon car la plupart des sites et groupements de la mouvance nationale et/ou catholique et de la dissidence ont, à un moment ou à un autre, carrément invité ce groupe à se produire dans leurs manifestations, ou à tout le moins ont assuré une large publicité aux Brigandes, et cela sans aucune réserve et surtout sans chercher à en savoir plus, sans se demander d’où venaient et qui étaient vraiment ces chanteuses débarquant brusquement de nulle part, quels étaient leurs mobiles, leurs inspirateurs, leur itinéraire, leur passé, leur profil. Disons-le franchement, nous avons tous fait preuve, à des degrés divers, de légèreté.
   
Cette pénible mésaventure doit donc nous inviter collectivement à faire preuve désormais de davantage de prudence, de discernement, de vigilance et d’esprit critique pour débusquer et neutraliser les tentatives d’infiltration, de débauchage, de noyautage de nos milieux, de parasitage et de grave altération de notre message, de nos convictions, de nos certitudes et de nos idéaux.
   
Jérôme BOURBON

———-
[1] [LIEN] « Ce groupe qui manipule la politique mondiale depuis quatre siècles a pour nom COMPAGNIE DE JÉSUS. C’est, en réalité, une société secrète dissimulée sous l’apparence d’une congrégation de prêtres. La Compagnie de Jésus est la société secrète la plus structurée et sans doute la plus active sur la terre. C’est, en tout cas, le seul groupe qui ait réellement des pouvoirs occultes concentrés et efficaces. » « C’est une Gestapo avec des pouvoirs occultes en plus. » « Au XIXe siècle, les jésuites lancèrent la “mode” de l’antisémitisme afin qu’on rejette la responsabilité de leurs turpitudes sur les juifs. […] On pense que les Protocoles des Sages de Sion ont été mis en circulation par les jésuites pour détourner l’attention vers les juifs qui sont devenus un bouc-émissaire idéal.»

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