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Démolir la basilique du Sacré-Cœur ? Selon Libération, la proposition « a le mérite d’ouvrir un débat occulté »

La destruction du Sacré-Cœur ? Une « idée aussi loufoque que sérieuse {…} qui a le mérite d’ouvrir un débat occulté« , écrivait il y a quelques jours le journal Libération.

L’antichristianisme connaîtrait-il un tel regain parmi la classe politico-médiatique au point de vouloir détruire le deuxième édifice religieux le plus visité après la cathédrale Notre-Dame de Paris ?

La démarche antichrétienne ne repose heureusement que sur l’initiative d’un Parisien laïcard caché derrière le pseudonyme de de «Nathalie Lemel», pasionaria  féministe de la Commune de Paris.

«Le Sacré-Cœur est une verrue versaillaise qui insulte la mémoire de la Commune de Paris.», écrit cet individu qui réclame «la démolition totale de la basilique lors d’une grande fête populaire».

Le propos délirant a trouvé sa place lors de l’opportunité annuelle qu’offre la ville de Paris à ses habitants de proposer des idées d’investissements pour leur arrondissement et/ou tout Paris à travers ce qui s’appelle le budget participatif qui dispose d’un budget de 100 millions d’euros dont 30 millions réservés aux quartiers populaires. Les projets doivent obligatoirement être soumis par des personnes résidant dans la ville, relever de l’intérêt général, de la compétence de la Ville de Paris et rentrer dans le budget d’investissement sans générer de dépenses de fonctionnement.

Ensuite les commissions de chaque arrondissement et la ville de Paris font leur tri, soumettent les projets retenus aux votes des Parisiens en septembre. C’est enfin en décembre que le financement des projets approuvés est définitivement validé par le vote du budget de la ville.

Cette proposition n’a aucune chance d’être retenue car le Sacré-Cœur n’appartient pas à la Ville de Paris mais à l’archevêché. Et Pauline Véron, adjointe à la maire de Paris chargée de la démocratie locale, a rappelé sur France Info, que la basilique est classée monument historique. L’affaire est donc close.

Mais imaginez un seul instant qu’un citoyen de Paris vienne proposer la destruction d’une synagogue ou d’une mosquée parisienne. Le tollé serait général. Les médias hurleraient à l’antisémitisme ou à l’islamophobie. Une enquête serait diligentée. L’identité de l’individu serait jetée en pâture par des journalistes « engagés ».  Des manifestations et des pétitions viendraient sensibiliser l’ensemble des Français au retour des « heures les plus sombres de l’Histoire ».

Mais dans le cas qui nous occupe, il s’agit d’antichristianisme, un sujet qui ne déchaîne aucune indignation parmi les médias ni parmi les politiciens. Au contraire, il se trouve même des journalistes, comme à Libération, pour écrire que cela « a le mérite d’ouvrir un débat occulté« . 

La construction de la basilique du Sacré-Cœur, entamée en 1875, veut «expier les péchés imputés à la Commune», raconte à Libération Mathilde Larrère, maître de conférences en histoire contemporaine.

Depuis les anti-chrétiens de toutes espèces n’ont cessé d’espérer la destruction de cette basilique.

Et depuis quelques années, laïcards et francs-maçons redonnent de la voix.

En 2013, Ian Brossat, alors leader communiste du Front de Gauche au conseil de Paris, déclarait :

« Le Sacré-Coeur est un symbole que je n’aime pas. Et qui visait à sanctionner d’une certaine manière les communards. Je pense que s’il y a un endroit où on pourrait faire autre chose ça serait le Sacré-Coeur. Je le remplacerais par un espace dédié à la solidarité. Aujourd’hui si on a une idée à porter dans cette ville, c’est la solidarité, la justice sociale. Si Paris doit être exemplaire dans un domaine, c’est la solidarité. »

Lionel Jospin, ex-candidat socialiste à la présidence de la république, aurait lui-aussi volontiers raser le Sacré-Cœur qu’il décrivait comme un symbole «d’obscurantisme, de mauvais goût et de réaction».

Le 18 mars 2014, la Basilique était profanée par des graffitis anarchistes :

L’économiste laïcard Jacques Sapir s’était aussi illustré par ce tweet cathophobe :

Il avait été suivi par l’universitaire Jean-Raphaël Bourge, spécialisé dans les études (resic) sur la « pornographie gay ethnique » et la « pédophilie féminine » :

Et par le « politologue » gauchiste Julien Salingue :

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