L’ INSEE a publié hier les chiffres de la natalité en France métropolitaine et sur la France métropolitaine et 4 régions d’Outre-mer.
Le taux de natalité pour la France métropolitaine est tombé à 12,25 pour mille habitants, soit le plus bas niveau enregistré en temps de paix depuis au moins 1801, battant ainsi le triste record de 1994 (12,33 pour mille hab.). Ce taux est très probablement le niveau le plus bas de tous les temps en France (en temps de paix), car les familles étaient plus nombreuses en moyenne avant 1801.
La France n’a connu depuis 1801 (c’est-à-dire depuis qu’il y a des statistiques annuelles régulières sur la démographie dans notre pays) que 4 années où le taux de natalité était plus faible, mais c’était durant la 1e guerre mondiale, précisément de 1915 à 1918 inclus.
Même durant la seconde guerre mondiale, le taux de natalité constaté était plus élevé: il a varié entre 13,25 pour 1000 (1941) et 16,29 pour 1000 (1945), la remontée entre 1941 et 1945 étant dû à l’arrêt des combats en 1940 (il ne faut pas oublier de tenir compte du fait qu’une grossesse dure 9 mois) et aux mesures natalistes prises par le régime de Vichy.
A partir de 1946, la forte hausse de la fécondité est due au retour à la paix et à de nouvelles mesures en faveur de la la natalité.
A partir de 1965, la fécondité et la natalité baisse du fait de l’inversion des fins du mariage au Concile Vatican II (texte concernant le mariage de 1964), à la « légalisation » de la contraception en 1967 et aux « lois » sur l’avortement (une « loi » en 1973, puis la « loi » Giscard d’Estaing – Chirac – Veil de 1975, le remboursement de l’avortement en 1982, la « loi » Neiertz de 1993 etc.).
L’inversion des fins du mariage par le Concile Vatican II a réellement eu des conséquences négatives sur la fécondité puisque dans tous les pays d’Europe occidentale, on constate que la fécondité recule à partir de 1965 et non à partir de la date où l’avortement est « légalisé ». D’ailleurs, à Malte, où l’avortement reste totalement interdit aujourd’hui, la fécondité a baissé à la même date qu’en France, il en est de même en Irlande ou l’avortement a été « légalisé » (dans des cas beaucoup plus restreints qu’en France) en 2013 et en Italie ou l’avortement a été « légalisé » en 1978.
En France, par exemple, entre 1964 et 1967, donc avant la « légalisation » de la contraception, l’indice conjoncturel de fécondité diminue de 8,4%.
J’ai écrit cet article pour contredire les commentaires des médias, en particulier du Figaro, qui ose parler d’une natalité exceptionnelle, alors que les générations ne plus renouvelées en France depuis 1975, et ceci malgré l’immigration.
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