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Démission de Thierry Breton de la Commission européenne

Démission de Thierry Breton de la Commission européenne

Thierry Breton vient de présenter ce lundi matin sa démission de commissaire européen au Marché intérieur,  se disant désavoué par la présidente Ursula von der Leyen, en pleines tractations sur la composition de la nouvelle équipe.

Ce claquement de porte surprend alors que les noms et les portefeuilles des nouveaux commissaires étaient attendus pour mardi.

« Je démissionne de mon poste de commissaire européen, avec effet immédiat », a annoncé Thierry Breton par une lettre adressée à Ursula von der Leyen publiée dont copie a été diffusée au cours de la matinée sur le réseau social X.

Ursula voulait sa tête

« Il y a quelques jours, dans la toute dernière ligne droite des négociations sur la composition du futur Collège, vous avez demandé à la France de retirer mon nom – pour des raisons personnelles qu’en aucun cas vous n’avez discutées directement avec moi – et proposé, en guise de compromis politique, un portefeuille prétendument plus influent pour la France au sein du futur Collège » des commissaires, écrit Thierry Breton.

« C’est un autre candidat qui va vous être proposé » par la France, a-t-il ajouté.

Etre commissaire européen, « fut un honneur », déclare l’ancien ministre français qui s’est notamment fortement impliqué dans la censure des réseaux sociaux avec un arsenal de mesures coercitives à la clé, mais « à la lumière des derniers développements – qui témoignent une fois de plus d’une gouvernance douteuse – je dois conclure que je ne peux plus exercer mes fonctions au sein du Collège », conclut-il.

Thierry Breton contestait ouvertement depuis le printemps dernier le style de direction d’Ursula von der Leyen, jugé peu collectif, et avait publiquement mis en cause son éthique après la nomination fin janvier d’un émissaire chargé des petites et moyennes entreprises, poste très hautement rémunéré au sein de la Commission et attribué à l’eurodéputé allemand du Parti populaire européen Markus Pieper, quelques semaines avant un congrès à Bucarest début mars lors duquel le PPE avait apporté son soutien à un second mandat de Mme von der Leyen. La polémique avait abouti à un vote de défiance du Parlement européen contre Mme von der Leyen, en pleine campagne pour les élections européennes de juin, et finalement au retrait de M. Pieper.

Pierre-Alain Depauw

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