Sur la scène médiatique, la bataille des primaires a bel et bien commencé. En fanfare ! C’est à qui fera son petit buzz sur le thème : « plus cynique que moi, tu meurs !« . Chacun à sa manière – pas toujours très élégante – fait le maximum pour démolir l’adversaire, pourtant militant du même parti, mais qui, on feint de le découvrir, n’a plus rien en commun. Fatalement, la guerre d’ego prend le dessus sur la bataille des idées, puisqu’il n’y a plus d’idées et que les postulants ne sont d’accord sur rien. Cela prouve, surtout, la dégénérescence de ces partis, organisateurs de la foire d’empoigne. N’ayant plus d’idéal en commun, les désaccords s’étalent au grand jour et l’imposture de l’union partisane devient flagrante. Ce qui, normalement, devrait rebattre les cartes de ces formations politiques, afin de dispatcher tous les prétendants, s’ils avaient la moindre cohérence, vers des entités à réinventer, plus conformes à leur sensibilité… S’ils en ont encore !
Il y a souvent eu, dans tous les partis politiques, au moment des congrès, des votes militants contradictoires pour désigner le président et les responsables d’un mouvement. Il est parfaitement normal qu’un parti donne, régulièrement, la parole à ses militants pour qu’ils élisent leurs instances dirigeantes. Ils connaissent, mieux que quiconque, les enjeux à l’intérieur de leur parti. C’est le fonctionnement logique de toute organisation démocratique. Mais porter le débat sur la place publique et demander à des citoyens, qui devraient se sentir concernés, de voter avant une élection nationale, est un contre-sens. Et une double peine, pour les votants comme pour les prétendants. D’autant que le jugement ne se concentre plus que sur l’image personnelle de chaque candidat et fait oublier les orientations du camp qu’il représente. Une élection intermédiaire n’ajoute rien et, tout au contraire, crée une confusion, car celui qui a été désigné par une fraction de population mal définie ou indéfinie, n’est pas, nécessairement, le plus représentatif d’un mouvement de pensée. Il n’est, le plus souvent, que le résultat édulcoré de valeurs approximatives passées à la moulinette du médiatiquement et politiquement correct.
Des primaires ne pourraient avoir d’utilité que quand un parti se fissure profondément et que les militants se déchirent sur les fondamentaux, laissant leur mouvement au bord de la rupture. Là, l’ultime recours aux sympathisants pourrait se justifier pour sauver ce qu’il reste à préserver. Mais, même dans cette hypothèse, la refondation, par les militants eux-mêmes, est vraisemblablement préférable à une élection ouverte à la société civile. Le problème des partis organisateurs de primaires n’est-il pas, justement, qu’ils soient incapables de départager leurs partisans sur le choix d’un leader digne de ce nom et qu’ils soient au bord de l’implosion ? Quand on voit l’état de délabrement idéologique des « Républicains » et du Parti socialiste, sans parler de la gauche en général, la réponse semble évidente. Non seulement, en perdant au fil des décennies tout ancrage populaire, ces partis n’ont plus grand intérêt, mais ils pourraient fusionner tant leurs idéaux se confondent. Dans les faits, tous sont des européistes et des mondialistes convaincus. Et, loin des rodomontades sarkozystes, ils sont tout aussi pro immigration : soit, chez certains, pour faire baisser les salaires, soit, chez d’autres, par « charité »… Leurs politiques interchangeables ont produit les mêmes effets : immigration massive, effondrement de l’école, déliquescence de l’État, chômage de masse, insécurité grandissante et laïcité en berne. La faillite est totale et sans appel ! Et ils osent encore nous jouer les matamores : « si je suis élu, je ferai ceci et je ferai cela« . Pourquoi feraient-ils demain ce qu’ils n’ont pas fait hier ? On nous prend pour des billes !
Il nous faut, d’urgence, arrêter la mascarade, et envoyer tout ce petit monde en maison de retraite. Définitivement ! Et place aux patriotes – particulièrement les plus jeunes – qui sont en parfaite adéquation avec leur époque et les aspirations du peuple.
Claude PICARD
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