Disons-le sans ambages, Gilbert Collard ne sera jamais un de nos amis. Il y aura toujours entre lui et nous le sang de Françoise Combier et les propos immondes qu’il a tenu lors du procès de son assassin dont il était l’avocat. Nonobstant, bien sûr, son appartenance à la franc-maçonnerie et son soutien indéfectible au lobby juif.
Cependant, on peut lui accorder, outre un sens certain de la formule assassine, une aptitude à « sentir » l’évolution des choses. Le bon opportuniste, par définition, est celui qui sait tourner au bon moment. Le député de Vauvert a déclaré au sujet de la politique de dédiabolisation de Marine Le Pen :
« J’ai toujours été un partisan de la dédiabolisation. Eh bien c’est un piège à cons. Parce que de toute manière ils ne cesseront de nous diaboliser pour une bonne raison, c’est qu’ils ont besoin absolument de nous mettre sur le côté pour continuer à combiner entre eux. Ils ont besoin de nous. On est le repoussoir qui leur permet d’aller les uns et les autres dans leurs propres bras. Donc la diabolisation, même si on voulait nous canoniser, elle continuerait d’exister, parce que c’est un instrument politique majeur de la domination du pouvoir par la classe en place, par le système en place, Marine Le Pen a compris une chose qui est essentielle maintenant, c’est que les médias ne seront plus l’instrument de contact principal avec le peuple. On va retourner, je crois, à un contact direct. Il va falloir aller le voir. Parce qu’il regarde la télévision mais il ne la voit pas. Il écoute la radio mais il ne l’entend pas ».
On ne peut qu’abonder dans ce sens. Il y a deux France, deux patries, comme cela a été amplement prouvé par Jean de Viguerie dont l’une domine, écrase l’autre quasiment sans discontinuer depuis 1944 pour ne pas dire 1871… Il y a deux France comme il y a deux Etats-Unis, deux Ukraine, deux Venezuela, deux Pologne, deux Turquie, deux Angleterre et probablement deux Israël. Nous sommes dans une logique de guerre civile : la gauche, en effet, ne reconnaît aucune légitimité à un gouvernement élu démocratiquement qui n’a pas reçu son aval, qui ne soit pas – comme le disait Ghislain de Diesbach de Bellroche – ce second parti de gauche qu’on appelle « la droite ». La gauche refuse l’alternance et l’arrivée au pouvoir de la vraie droite : Trump aux Etats-Unis, Orban en Hongrie, Szydlo en Pologne, Borges au Venezuela et même, osons-le dire, Erdogan en Turquie voire Netanyahou en Israël.
Pour cela, elle sème la haine, crée une atmosphère de délation, de guerre civile morale et, quand cela ne suffit pas, physique. Elle peut compter sur de puissants financements apatrides du type Sörös (mais il n’est pas le seul), sur des milices parallèles charger de semer la terreur mais aussi de servir de police politique auxiliaire en pratiquant le fichage, la délation et, ce qu’on appelait en URSS « la fusillade à sec » (à savoir détruire toute vie sociale, professionnelle et familiale du dissident). Comme le disait l’hiérarque trotskiste puis stalinien Dimitri Zakharovitch Manouilski : «Accusez vos adversaire de fascisme… Le temps qu’ils se justifient, vous aurez tout le loisir de leur porterde nouvelles attaques ».
Collard a découvert la première maille rompue du filet. Qu’il tire, et c’est tout le pull qui partira. Il va de soi que si Marine Le Pen avait remporté les élections, il n’y aurait jamais eu d’alternance et celles-ci auraient été annulées – selon le précédent algérien de 1992 – ou des pressions auraient été faite pour l’empêcher de diriger. Donald John Trump commence à réaliser l’étendue du problème. Quand en 1995, le Front National avait libéré les villes de Toulon, Orange et Marignane (sans parler de Vitrolles en 1997), les vaincus avaient totalement miné le terrain (bureau vidés, données détruites, documents volés). Le Christ a dit : « qui vit par l’épée périra par l’épée ». C’est le sort qui doit arriver à la République. Seule une contre-révolution, un 1793 à rebours, avec tout ce que cela implique comme renversement de table et nécessaire épuration, peut permettre à l’autre France de pouvoir diriger en paix. La vraie droite a toujours perdu en France parce qu’elle n’a pas su faire quand l’opportunité s’en présentait son 1793 ou son 1944.
Rappelons aussi que la société a évolué. Les vieilles méthodes sont désormais caduques et l’épuration se passera aisément de guillotines et de camps d’internement. A l’ère d’Internet, la neutralisation sociétale des ennemis est tout aussi efficace et nettement moins sanglante, même si – ne soyons pas naïfs – il faut user de la légitime défense quand l’autre France nous agresse, comme l’ont su faire les patriotes espagnols en 1936 ou les patriotes chiliens en 1973. Voire, soyons provocateurs, les patriotes ukrainiens en 2013 et les patriotes turcs en 2016 (ceci ne constituant en rien une approbation d’Erdogan. En tant que musulman, il s’agit d’un ennemi religieux, mais soyons honnête : remplaçons islam par catholicisme et son programme est acceptable ô combien !).
Nous sommes dans une ambiance pré-révolutionnaire. C’est peut-être 1788, peut-être autre chose… Mais les signes annonciateurs n’augurent rien de bon pour la paix sociale. Alors jusqu’à ce que l’orage éclate, et il éclatera : discipline, vigilance, étude et prière. Et, première chose à faire, retournons à la gauche la politesse et dénions-lui toute légitimité. A commencer par celle de venir nous espionner. Gauchos, hors de nos lieux de vies et « police de la pensée » hors de nos réunions. Et pour ceux qui n’aurait pas compris quand ils parlent aux Lebourg, Doucet, Albertini, Camus et autres… :
Parce que ceci entraîne cela :
Hristo XIEP
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