Né à Shepperton (Grande-Bretagne) le 25 janvier 1929, l’universitaire Robert Faurisson est décédé ce dimanche 21 octobre 2018.
Il fut maître de conférences à la faculté de lettres de Lyon après avoir enseigné à Paris et à Clermont-Ferrand. Ancien secrétaire de section au S.N.E. Sup, organisation syndicale qu’il fut contraint de quitter sous la pression de ses adversaires.
Avant d’être l’objet d’agressions qui l’ont obligé à suspendre ses cours, le professeur Faurisson a publié plusieurs ouvrages d’érudition littéraire : A-t-on lu Rimbaud ? (1961), Andromaque (livre de l’élève et livre du maître, 1970), A-t-on lu Lautréamont ? (1972) et La clé des Chimères et Autres chimères de Nerval (1971), ainsi que divers articles et études dans Les Nouvelles littéraires et L’Herne.
L’orage éclata au-dessus de sa tête lorsqu’il publia dans Défense de l’Occident (n°158, juin 1978) un article intitulé Le problème des chambres à gaz où il reprenait les thèses de l’ancien député socialiste Paul Rassinier, revenu de déportation sur un brancard, auteur d’un livre autrefois célèbre : Mensonge d’Ulysse. En octobre 1978, commençait une campagne dans laquelle s’illustra Le Matin de Paris, le quotidien de Claude Perdriel, ancien bras droit (dans les affaires immobilières) du banquier Edmond de Rothschild. Robert Faurisson obtint, le 2 mai 1979, la condamnation de ce journal, mais ses diffamateurs ne furent pas contraints de publier le jugement. A Lyon, où le professeur enseignait, Le Progrès, principal quotidien de la région, refusa le droit de réponse et, fait inhabituel à l’époque, le diffamé ne put obtenir des tribunaux la publication de sa lettre répondant à un article jugé diffamatoire. Ce sont, ensuite, diverses associations, dont la LICRA et le MRAP, qui l’ont assigné en correctionnelles pour « diffamations raciales ». Ce n’était là qu’un début. Les juges condamnèrent sévèrement le professeur Faurisson: les amendes s’ajoutant aux dommages et intérêts, aux frais des procès et au prix des insertions dans la presse. Et les procès se succédèrent jusqu’à la fin de sa vie.
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