J’ai eu l’immense joie, avec un très proche ami, de pouvoir le rencontrer, à de nombreuses reprises, en 2006 et 2007, de gouter sa bonté, sa sensibilité, sa gentillesse. Et une certaine fierté aussi, car l’abbé Aulagnier était pour moi un symbole de résistance et de combat. Il suffit d’ouvrir les Fideliter du temps où il était supérieur de district de France pour y lire toute la fougue du soldat du Christ lancé à l’assaut de ceux qui détruisent l’Eglise et la France.
L’objet de ces rencontres était sa réintégration dans la FSSPX, et à de nombreuses reprises je l’ai entendu dire sa souffrance d’être privé de sa famille de coeur, et son désir ardent de mourir en y étant de nouveau un membre officiel. Des histoires humaines, en passant par Campos où son ami l’abbé Rifan se fit sacrer évêque par le renard argentin Cardinal Hoyos, puis lancé dans la création de l’IBP au séminaire de Courtalain, l’abbé Aulagnier ne put réaliser ce voeu si cher et adopta malheureusement parfois, des attitudes contraires à celles qui avaient été les siennes.
L’abbé Aulagnier fut cet ami fidèle de Mgr Lefebvre, son défenseur infatigable. Outre tout son zèle pour combattre la révolution conciliaire, défendre la messe et développer le district de France qu’il dirigea pendant 18 ans [1976 à 1994] avec sa fougue missionnaire et une paternelle sollicitude, il fut de ceux qui incitèrent et encouragèrent fortement Mgr Lefebvre à procéder aux sacres épiscopaux de 1988. Honneur et gloire à celui qui encouragea son ami à poser cet acte ultime d’amour filial à l’Eglise !
Merci monsieur l’abbé pour tout ce que nous vous devons. Que le Seigneur vous accueille bien vite dans son beau royaume !
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