Marc Blondel, ancien secrétaire général de Force ouvrière (de 1989 à 2004) est décédé dimanche 16 mars dans la soirée à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris des suites d’un accident cardiaque.
D’abord engagé à l’UNEF, il avait milité pour l’indépendance de l’Algérie. En 1958, il entre au syndicat FO. Il y gravira tous les échelons. « Grande gueule », avec un penchant trotskiste manifeste, il était néanmoins membre du parti socialiste.
Partisan de ce qu’il appelait un« syndicalisme de la contestation », il s’accorde avec la CGT lors du mouvement social de 1995 contre le plan Juppé sur la Sécurité sociale. Amateur de provocations, il avait bataillé contre la CFDT et insulté sa secrétaire générale, Nicole Notat. « Mon boulot n’est pas de coucher avec les premiers ministres », avait-il lâché.
Marc Blondel était aussi un franc-maçon notoire membre du Grand Orient de France (GODF). Il était entré en 1961 à la loge parisienne « L’avant-garde maçonnique ». Daniel Keller, « grand maître du GODF lui a rendu hommage : « Militant républicain, débatteur maçonnique de grande qualité, il témoignait de sa profonde fidélité pour le Grand Orient. »
Fidèle au Grand Orient, Marc Blondel était en effet un laïciste acharné qui présida jusqu’en 2007 la Fédération nationale de la libre pensée.
En 2011, il avait été condamné dans le dossier des emplois fictifs de la ville de Paris, remontant aux années 1990.
Retraité, il continuait d’entretenir des relations avec le mobde politique. Il était à la fois ami de Jean-Luc Mélenchon et membre du comité de soutien d’Anne Hidalgo pour les élections municipales à Paris.
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