Le 19 juillet a commencé le premier procès en Espagne intenté contre cinq activistes du groupe extrémiste Femen, accusées d’avoir interrompu, avec violence et à moitié nue, une manifestation pro-vie, le 17 novembre 2013 (quasiment un an, jour pour jour, après l’attaque des Femen contre la manifestation de Civitas à Paris, le 18 novembre 2012).
Elles sont accusées de différents délits : trouble à l’ordre public, exhibitionnisme, résistance à l’autorité et atteinte aux droits et libertés. Une peine de six ans et demi de prison est demandée.
Les associations Enraizados et Abogados Cristianos se sont constituées parties civiles contre les cinq activistes de Femen.
Maître Castellanos, président de l’association des avocats chrétiens – Abogados Cristianos- a déclaré : «Nous sommes dans un état de droit dans lequel tous doivent se soumettre aux lois qui protègent les institutions et les individus. Le droit de réunion et de manifestation a été atteint. On a droit de protester, mais il faut suivre les règles. «
Maître Castellanos a également rappelé que le IV Marche pour la vie était une manifestation « légale et pacifique », contrairement à l’attitude du Femen.
« Les témoins parlent d’une attitude violente, les FEMEN ont été au contact des manifestants, ont été vues dénudées et violentes par des mineurs. Elles voulaient restreindre les libertés fondamentales, ce qui est punissable en vertu de l’article 504 du Code pénal « .
Le témoignage d’un policier qui faisait partie du service de sécurité lors de la manifestation pro-vie indique que les activistes Femen « frappaient les manifestants. Elles étaient en contact physique avec les gens à la tête de la manifestation. » «Nous avons dû les séparer, l’action n’étaient ni pacifique ni de dialogue. Ces « dames » ont ensuite couru dans un coin où les attendaient les journalistes qui étaient là pour enregistrer et prendre des photos « , ajoute-il.
Jose Castro, président de Enraizados, a demandé que «les droits de ceux qui pensent que l’avortement est un crime soient respectés. Les Femen ne peuvent interrompre une manifestation de ceux qui ne pensent pas comme elles sans qu’elles soient condamnées « .
La Justice espagnole se montrera-t-elle plus juste que la Justice française et condamnera-t-elle les violences des Femen ?
Affaire à suivre.
Mais il apparaît déjà que la plupart des médias espagnols, à la différence des médias français, ne cherchent pas à faire passer les agresseurs – c’est-à-dire les Femen – pour les victimes.
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