Certains Belges ont du mal à comprendre mais aussi à accepter le débat de société qui se déroule en ce moment en France. C’est vrai que pour un pays qui est habitué à passer des lois sociétales avec un relatif consensus et sans véritable opposition, cela peut paraître étonnant.
Cela a commencé par l’acteur Benoît Poelvoorde qui dans une rencontre avec les lecteurs du Parisien, s’est exprimé de manière plus que caustique sur la Manif Pour Tous : « De Belgique, on en rigole, on s’en fiche comme des rois. Chez nous, il n’y a plus d’hommes, de femmes ou d’enfants. Qu’on ne me parle pas d’éthique, on ne peut pas aller contre ça. C’est comme être contre l’avortement. Ceux qui sont contre l’homoparentalité, rien ne dit que leur enfant ne sera pas homosexuel. On dirait que vous avez découvert l’électricité et que vous craignez qu’elle rende aveugle. »
Et pas plus tard qu’il y a trois jours, c’est le premier ministre belge Elio Di Rupo, avant la visite officielle du gouvernement belge en France ce 6 février, qui s’est exprimé à ce sujet sur la chaîne française LCI et s’est dit attristé par le climat nauséabond en France : « Je ne comprends pas. Ce que j’entends est indigne de la France. » En a-t-il parlé avec son copain Hollande, qu’il était venu soutenir à Lille dans un meeting de la campagne présidentielle ?
On peut comprendre que ces Belges soient surpris, mais en revanche on aimerait plus de respect pour des citoyens qui ont défilé dans la rue; surtout venant d’un homme politique. Mais comment peut-on être étonné quand on sait qu’Elio Di Rupo est un homosexuel et qu’il n’a jamais caché son militantisme ? En revanche, la Belgique est en passe de voter une loi sur l’extension de l’euthanasie aux mineurs et cela a de quoi nous inquiéter quant aux dérives d’une loi qui a déjà montré ses horreurs.
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