Lorsqu’on interroge Mgr Podvin, porte parole des évêques de France, sur les demandes d’interdiction de crèche de Noël dans les lieux publics, celui-ci répond :
« L’Eglise catholique respecte la neutralité de l’Etat. Mais il faut être aveugle pour ne pas discerner que la crèche touche la population d’un point de vue affectif bien plus large que sa signification religieuse. Le jour où notre société n’aura plus que la crèche à craindre est loin de se lever! »
En plus clair, Mgr Podvin nous explique qu’il est possible de faire disparaître l’enfant Jésus sans qu’il n’ai rien à y redire à partir du moment où il s’agit de la neutralité de l’Etat. Terrible réponse de celui qui est censé représenter ceux qui devraient défendre la présence publique de ce Dieu qui s’est fait homme pour venir racheter les péchés de l’humanité.
Mais comme ce fut le cas pour l’avortement, alors qu’il aurait fallu défendre la Vie, les évêques de l’époque s’étaient tus, par respect pour la neutralité de l’Etat, négociant avec Simone Veil une simple objection de conscience…Personne n’a d’ailleurs entendu la Conférence des Evêques de France dénoncer avec vigueur le vote à l’Assemblée Nationale proclamant 40 ans après la loi Veil un « droit » à l’avortement, et moins encore, personne de ces éminences n’a félicité le courageux député Jacques Bompard, le seul à avoir demandé pardon pour ce crime inique que constitue l’avortement.
Quand le mal avance, ces évêques négocient. Quand le mal s’impose, ils opposent le respect de la neutralité.
« Le jour où notre société n’aura plus que la crèche à craindre est loin de se lever ! » Visiblement ce jour est arrivé Mgr Podvin, vous ne vous en rendez même plus compte, notre société a peur de la crèche, c’est pourquoi elle voudrait ne plus la voir. Parce que la crèche c’est déjà un premier sacrifice, celui de l’humilité d’un Dieu qui naît dans le froid et la pauvreté, entouré d’animaux. Hérode déjà en son temps eu peur de la crèche et de cet enfant Dieu, ordonnant la mise à mort de tous les enfants de moins de deux ans.
Sacrifice d’un Dieu qui n’est pas né pour autre chose que de mourir nu sur une croix, versant son sang pour la rémission des offenses faites à Dieu.
Ce jour est arrivé, et plus la culture de mort pénètre notre société, plus elle a peur de la Vie qu’amène l’enfant Jésus dans sa nativité.
Xavier Celtillos
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