« Dans ce cas, peut-on lire sur le site du quotidien italien, La Nuova Bussola Quotidianna, il ne s’agit pas d’utiliser l’avortement pour éliminer les enfants malformés, mais d’une véritable campagne d’extermination d’une catégorie particulière d’enfants. Et la femme est loin d’être libre : voici le mensonge du droit de choisir ce qui s’avère être une obligation de faire le mal. Et cela ne se produit pas seulement au Danemark. »
« Depuis 2004, poursuit l’article, les autorités sanitaires et politiques danoises ont donc décidé d’éradiquer cette altération chromosomique non pas en combattant la pathologie, mais en éliminant le patient, c’est-à-dire en avortant l’enfant qui est encore à naître.
En 2004, en effet, le gouvernement a lancé ce programme au nom convaincant, permettant aux femmes de bénéficier gratuitement du dépistage prénatal afin d’éliminer les enfants “défectueux”. Lancé au début du nouveau millénaire, ce projet s’est également fixé une date pour atteindre le chiffre « Zéro Enfants Trisomiques » : 2030. Il semble que, dans la perspective du gouvernement danois, les choses se soient mieux passées que prévu. »
Comme l’écrit un autre journal italien, Il Foglio, le « “mérite” » d’atteindre ce chiffre de zéro, reviendra à « la grande impulsion du gouvernement danois, qui a érigé en 2004 l’élimination des “défectueux” comme un droit, rendant gratuit pour toutes les femmes le recours au diagnostic prénatal, qui, dans de nombreux pays, n’est tel qu’après un certain âge. Un an plus tard, 61% en moins d’enfants trisomiques sont nés par rapport aux années précédentes. Depuis, le nombre ne cesse de chuter. »
« Le nombre total d’enfants nés avec le syndrome de Down au Danemark, ajoute Il Foglio, continue de baisser et nous sommes maintenant “au point le plus bas depuis que le pays a lancé un registre du syndrome de Down en 1970”. Le Copenhagen Post a révélé que seulement 18 bébés étaient nés avec le syndrome de Down au cours de l’année écoulée, selon le registre central de cytogénétique du pays. En 2016, 24 bébés trisomiques sont nés. De plus, seuls sept bébés sont nés au cours de la dernière année avec le syndrome de Down diagnostiqué pendant la grossesse, c’est-à-dire dont les parents étaient au courant. Les onze autres nés ont eu la chance de ne pas être diagnostiqués avant la naissance. »
Mais si l’œil vigilant du tueur en blouse blanche avait été plus prudent il n’y aurait eu que 7 enfants qui auraient survécu au génocide danois…
« Lorsque nous pourrons identifier tous les fœtus atteints du syndrome de Down, nous aborderons une situation dans laquelle presque tous seront avortés », a expliqué Lillian Bondo, présidente de l’Association des sages-femmes. 98% des femmes enceintes diagnostiquées avec un risque de syndrome de Down ont choisi de se faire avorter. Niels Uldbjerg, professeur au département de gynécologie de l’hôpital universitaire d’Aarhus, déclare que c’est un « résultat extraordinaire » que le nombre de nouveau-nés atteints du syndrome de Down approche de zéro. Dans une nouvelle enquête réalisée par Epinion pour la chaîne Dr, six Danois sur dix répondent qu’il est bon qu’il n’y ait plus d’enfants Down.
« Nous ne devrions pas avoir de conditions similaires à l’hygiène raciale », a déclaré Ulla Brendstrup, mère d’un enfant atteint du syndrome de Down, au Berlingske. « Un handicap spécifique est choisi. Mais quel est le prochain ? Les enfants diabétiques ? »
Le Danemark évolue vers une société sans personnes trisomiques.
« La technologie médicale moderne utilisée dans les examens de masse des femmes enceintes indique que les personnes atteintes du syndrome de Down ne devront presque jamais naître à l’avenir », écrit Berge Solberg, professeur d’éthique médicale dans le Nordic Journal of Applied Ethics. « En tant que médecin catholique, je vois une menace pour l’humanité dans ce développement », commente John-Erik Stig Hansen, médecin et directeur du Centre national de biosécurité. Stig Hansen note « un lien très problématique entre le diagnostic prénatal et le mouvement pro-euthanasie ».
« Nous éradiquons un groupe particulier de personnes au Danemark », a déclaré Ellen Højlund Wibe au journal Il Foglio, à la tête de l’Association pour le droit à la vie (Retten til Liv) :
« On utilise le verbe “éradiquer” comme s’il s’agissait de la polio, mais avec l’avortement dans le cas de la maladie du syndrome de Down, on élimine également le porteur. C’est très triste ce qui se passe.
« Le Danemark est le numéro un mondial de cette tendance. La laïcité dans la société est profonde ici, nous sommes une société post-chrétienne. Ce qui était une possibilité, le choix de la femme, est devenu la bonne chose à faire. C’est la grande révolution d’une société qui aspire à la “perfection”. L’enfant trisomique ne rentre pas dans ce tableau. Il est devenu naturel, presque obligatoire, de se faire avorter en sa présence. Peut-être que seuls les parents ayant de fortes convictions éthiques à l’avenir donneront encore naissance à des enfants atteints de ce syndrome s’ils sont diagnostiqués. Mais j’espère une réaction humanitaire. »
La LNBQ souligne dans son article :
« Le projet danois est purement eugénique. Il s’agit en réalité d’une véritable campagne d’extermination d’une catégorie particulière d’enfants, c’est un projet gouvernemental visant à purifier l’utérus des femmes enceintes et la société danoise de personnes qui ne sont pas du tout les bienvenues. (…) “Seule la décision d’avorter ces enfants est une décision qui nous plaît”. En d’autres termes, l’adhésion au programme d’eugénisme, bien que formellement laissé à la libre détermination de la femme, est tellement recommandée que ceux qui n’y adhèrent pas sont considérés comme un imprudent, un ennemi de la société, une personne dépourvue d’un sens minimum de responsabilité civique et de responsabilité sociale. Dans ce cas, avorter n’est pas seulement une possibilité, un droit, mais un devoir civique. (…)
« Il va sans dire que les prochains candidats à cette euthanasie prénatale seront les enfants souffrant d’autres pathologies chromosomiques et autres. La liste des non-parfaits est très longue, voire assez vaste pour nous inclure tous, car chacun de nous n’est pas physiquement parfait.
« Ce qui se passe au Danemark est, à certains égards, une photocopie de ce qui s’est passé ces dernières années et même récemment en Angleterre où certains bébés ont été tués parce qu’ils étaient handicapés : voir les cas de Charlie Gard, Alfie Evans et d’autres. Que le meurtre d’innocents ait lieu à l’intérieur ou à l’extérieur de l’utérus n’est pas bien différent, l’important est de purifier la race humaine, d’éliminer le différent pour le remplacer par un autre “différent”, qui lui doit être protégé à tous prix : le transgenre (l’enfant de Down n’est pas bon, le trans oui), le gay, le couple qui a un enfant avec la pratique de la fécondation artificielle, avec la GPA, le divorcé (si remarié encore mieux), le candidat à l’euthanasie. Une nouvelle humanité construite avec le sang des innocents. »
Ainsi, alors que l’on ne cesse de parler, dans les médias mainstream, chez les politiques progressistes, dans le monde scolaire et universitaire, du « droit à la différence » pour les adeptes de la culture gay et arc-en-ciel, d’un monde sans nations et identités, il est un droit qui doit cesser d’exister : celui de vivre différemment, c’est-à-dire avec un handicap. Voilà les contradictions du monde post-moderne, fausses contradictions d’ailleurs car un point commun relie « le droit à la différence » promu par le monde Lgbtqi et la volonté d’extermination des enfants trisomiques : les deux sortent tout droit de l’escarcelle de la culture de mort.
Francesca de Villasmundo
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