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Croissance exponentielle de la stupidité médiatique : cause ou conséquence du « réchauffement climatique » ?

Le réchauffement climatique pose aujourd’hui toutes sortes de problèmes – qui dépassent les effets de la thermométrie – dont la diversité et l’étendue surprennent autant qu’elles étonnent…

Au point que les observateurs même les plus avisés, pourtant spécialistes du bourrage de crâne et de la bêtise des médias (pléonasme), finissent par être dépassés par l’ampleur de l’a-céphalisation patente et chronique des journaleux…

Certains, d’un incorrigible optimisme, préfèreront parler de dé-céphalisation, terme qui me semble pourtant moins adapté dans la mesure où il admet implicitement – pour ne pas dire qu’il affirme – l’existence antérieure d’une céphalisation chez les susdits… Or, visiblement rien n’est moins sûr !

Le « réchauffement climatique » atteint le point de non-retour…

Si tel est bien le cas on serait alors conduit à suggérer que c’est l’hypothèse du réchauffement climatique qui rend idiot…

On entrerait là dans un dilemme, débat philosophiquement digne d’intérêt d’ailleurs, qu’Audiard aurait pu énoncer sous cette forme :

« Est-ce le réchauffement climatique qui rend l’homme con ou est-ce la connerie anthropique qui lui fait inventer ces histoires ? »

L’exemple qui suit illustre parfaitement cette question.

Un article de France Info au titre fracassant :

https://www.francetvinfo.fr/monde/norvege/norvege-200-rennes-retrouves-morts-de-faim-a-cause-du-rechauffement-climatique-selon-des_3556445.html

Norvège : 200 rennes retrouvés morts de faim

à cause du réchauffement climatique

Selon des chercheurs norvégiens, un nombre inhabituellement élevé de cervidés sont morts de faim dans l’archipel du Svalbard, l’hiver dernier.

« Quelque 200 rennes ont été retrouvés morts de faim sur l’archipel norvégien du Svalbard dans l’Arctique, un nombre inhabituellement élevé qui s’explique par les changements climatiques dans la région, a indiqué l’Institut polaire norvégien, lundi 29 juillet. Leurs cadavres ont été découverts par trois chercheurs de l’Institut au cours de leur cartographie annuelle de la population de rennes sauvages sur ce groupe d’îles, situées à quelque 1 200 km du pôle Nord. »

Cheffe du projet de recensement, Åshild Ønvik Pedersen voit dans ce « très haut degré de mortalité » une conséquence du réchauffement climatique, deux fois plus rapide dans l’Arctique que dans le reste du monde selon les climatologues.

« Le changement climatique fait qu’il pleut beaucoup plus. La pluie tombe sur la neige et forme une couche de glace sur la toundra, ce qui fait que les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises »,

a-t-elle expliqué à l’AFP.

Les rennes se nourrissent généralement de lichen qu’ils dénichent l’hiver à travers la neige grâce à leurs sabots. Les alternances de gel et de redoux peuvent cependant former une ou plusieurs couches de glace impénétrables qui les privent de nourriture.

Selon Mme Ønvik Pedersen, un degré comparable de mortalité n’a été enregistré qu’une fois, à l’issue de l’hiver 2007-2008, depuis que la population des rennes du Svalbard a commencé à faire l’objet d’un suivi il y a 40 ans. Cette mortalité élevée est aussi due à une nette augmentation sur l’archipel norvégien du nombre de rennes qui entrent ainsi en compétition pour les mêmes zones de pâture, a précisé la chercheuse. Selon l’Institut polaire norvégien, le nombre de rennes au Svalbard, territoire grand comme deux fois la Belgique, a doublé depuis les années 1980 pour atteindre aujourd’hui environ 22 000 têtes. »

On en reste sans voix !

Résumons les propos de la chercheuse sur les « changements du climat » (tiens, c’est marrant elle ne parle pas de réchauffement) sont totalement instrumentalisés. Un cas d’école pour les journaleux !

Que dit-elle ? Nous l’avons tous lu :

« Le changement climatique fait qu’il pleut beaucoup plus. La pluie tombe sur la neige et forme une couche de glace sur la toundra, ce qui fait que les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises »

Et que signale-t-on avoir pu constater ?

– Que le suivi des populations de rennes n’existe que depuis 40 ans !

– Que la population du Svalbard a doublé durant ces 40 ans amenant maintenant localement une certaine compétition pour la nourriture, vu la densité atteinte qui frise la saturation…

– Que le phénomène a déjà été observé il y a dix ans.

Et c’est tout !

En bref, depuis quarante ans qu’on suit les populations de rennes au Svalbard, ce n’était pas le cas auparavant, quand les hivers sont plus particulièrement doux – quand il pleut plus qu’il ne neige – les animaux ont du mal à se nourrir à cause de la glace qui se forme alors sur le sol gelé, et, compte tenu de leur densité, certains ne disposant plus de lichens à suffisance pour se nourrir et meurent de faim, phénomène qui a déjà été observé il y a dix ans…

C’est très clair : zoologiquement et écologiquement c’est imparable !

Il est proprement admirable de voir comment ces faits, simples et apparemment pas franchement exceptionnels dans le temps, ont été manipulés et présentés comme conséquence affirmée d’un « réchauffement climatique » en prenant comme caution une scientifique chevronné dont les propos sur d’actuelles modifications climatiques locales, connues, ont été sciemment détournés pour illustrer un mythe.

Bravo à France Info…

Il y a 48 heures nous apprenions déjà que « cette année est la plus chaude depuis 2000 ans » !

(Je l’ai personnellement entendu deux fois en moins d’une demi-heure !)

C’est brai qu’il y aurait de quoi se poser des questions…

Malheureusement les premières échelles thermométriques datent du XVIIIeme siècle…

Et les relevés météorologiques ne se sont généralisés qu’au XIXeme, voire au XXeme

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thermométrie#Choix_de_l%27échelle_thermométrique

Il faudra expliquer cela (et tellement d’autres choses !) aux cuistres de France Info…

L’ignorance crasse – couplée à la suffisance des médiateux qui se mêlent de tout – suffit-elle à expliquer la croissance exponentielle de la con…rie, observé chez les journalistes ?

Ce n’est pas sûr, mais c’est au moins un début d’explication…

Claude Timmerman

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