C’est non sans un certain effarement qu’on avait vu, début janvier le lobbyiste Patrick Clawson déclarer, lors d’une intervention au très sérieux think-tank pro-sioniste américain Washintgon Institue, qu’Israël devrait créer un incident sous faux pavillon pour amener les USA à entrer en guerre contre l’Iran !
Comme il se plait à le dire : « Le Washington Institute cherche à promouvoir une compréhension équilibrée et réaliste des intérêts américains au Moyen-Orient et à promouvoir les politiques qui les protègent. »
http://www.washingtoninstitute.org
Toute la question est donc de savoir s’il s’agit, avec Israël, de protéger les intérêts américains au Moyen Orient ou de jouer les idiots utiles des sionistes…Voire carrément, comme le souhaite Nétanyahu, de leur faire faire cette guerre tant souhaitée contre l’Iran à leur place…
La question reste ouverte…
Donald Trump se donne énormément de mal pour éviter la paix et ses efforts pourraient bien finir par être couronnés de succès…
L’annulation surprise du sommet de Singapour avec la Corée du nord – sous un prétexte des plus fallacieux – est symptomatique de cet état d’esprit : entretenir et développer à tout prix un climat de tension internationale.
Paradoxalement le climat général est plutôt à l’apaisement depuis la quasi liquidation des milices islamiques en Syrie.
C’est donc le moment où Israël fait de la surenchère par la voix du ministre du renseignement Katz qui annonce qu’Israël va proclamer l’annexion du Golan
Mais cela sonne aussi le glas des ambitions kurdes, ce qui ne fait pas du tout l’affaire des Israéliens pour qui la création du grand Kurdistan est la clef de la balkanisation à leur profit de toute cette zone, conformément au plan Yinon qui reste d’une brulante actualité, quoi qu’ils en disent !
C’est en effet à la fois la garantie à terme du démantèlement de la Turquie, de l’Irak, et de l’affaiblissement durable de la Syrie et de l’Iran
Après les mesures douanières drastiques prises contre l’Europe au prétexte de « protéger l’industrie américaine », après la dénonciation de l’accord nucléaire et le retour au blocus iranien, Trump, via l’Otan qui tient l’Europe en otage, menace aujourd’hui directement la Russie, non seulement par son soutien au régime ukrainien dans la guerre du Donbass qui s’enlise, mais aussi en poussant la Suède à remilitariser et plus récemment en envoyant en Pologne par le port d’Anvers toute une division blindée…
Mais tout cela ne donne pas de prétexte immédiat à une guerre, d’où l’idée diabolique de « créer un incident » et de préférence sous « faux pavillon » depuis que les « armes de destruction massive » de Saddam Hussein ou les « armes chimiques » de Bachae El Assad sont apparues plus que sujettes à caution…
Dans ce domaine les Israéliens sont passé maîtres depuis leur indépendance ; même si les supercheries furent ; à chaque fois, rapidement éventées…
Jugez-en :
1954, opération Lavon : un réseau israélien constitué de 13 juifs égyptiens commit une série d’attentats à la bombe incendiaire contre des édifices britanniques et américains au Caire et à Alexandrie. L’objectif était que ces actes de terrorisme soient attribués aux nationalistes égyptiens afin d’empêcher tout rapprochement entre l’Égypte nassérienne et les puissances anglo-saxonnes.
Le 8 juin 1967, une attaque opérée par l’armée israélienne le 8 juin 1967, pendant la guerre des Six Jours, sur l’USS Liberty (navire de l’US Navy qui collectait des informations pour la NSA).
Il s’agissait de simuler une agression égyptienne qui aurait justifiée l’entrée en guerre des États-Unis au côté d’Israël.
L’attaque, menée de manière combinée par des avions de chasse des forces aériennes israéliennes et des vedette-torpilleurs de la marine israélienne, a tué 34 Américains (officiers de marine, marins, deux US Marines et un civil) et a fait 171 blessés. Le bâtiment, qui se trouvait alors à environ 25 milles marins au nord-ouest de la ville égyptienne d’El-Arish, fut gravement endommagé.
Le refus des USA d’exercer des représailles malgré ce désastre délibéré, alors que la responsabilité israélienne a été clairement établie en dit long sur le degré de soumission américain aux manœuvres israéliennes !
Le 17 avril 1986, une jeune irlandaise du nom d’Ann-Marie Murphy embarque, à son insu, 1,5 kilo de Semtex dans un vol Londres-Tel-Aviv. Son fiancé, un Pakistanais du nom de Nezar Hindaoui, est arrêté alors qu’il tente de se réfugier à l’ambassade de Syrie.
Tous deux ont en fait été manipulés par le Mossad, qui obtient ainsi le résultat souhaité : le gouvernement Thatcher rompt ses relations diplomatiques avec la Syrie. Mais la manipulation est éventée en haut lieu (comme Jacques Chirac le confiera au Washington Times).
Le 4 décembre 2002, le Premier ministre d’Israël Ariel Sharon justifia les opérations militaires contre les habitants de la bande de Gaza en prétendant qu’Al-Qaïda y avait établi une base. Mais le 6 décembre, le chef de la Sécurité Palestinienne Rashid Abu Shbak livre, dans une conférence de presse, les traces téléphoniques et bancaires qui prouvent que les services secrets israéliens ont eux-mêmes tenté de créer de fausses cellules Al-Qaïda dans la bande de Gaza, en y recrutant des Palestiniens au nom d’Oussama ben Laden. Les recrues avaient reçu de l’argent et des armes (défectueuses) et, après cinq mois d’endoctrinement, furent chargées de revendiquer un prochain attentat en Israël au nom du « Groupe d’Al-Qaïda à Gaza »
(Les Américains s’y essayèrent aussi :
L’opération Northwoods, un projet de 1962, consistait notamment à l’organisation d’une série d’attentats contre les États-Unis par l’état-major interarmées américain lui-même, de manière à en imputer la responsabilité au régime cubain. Le but était de justifier aux yeux de l’opinion américaine une intervention des forces armées américaines contre Cuba et d’obtenir l’appui diplomatique, voire militaire, des nations occidentales. Révélée par des documents officiels déclassifiés en 1997, l’opération ne fut jamais mise en œuvre car le président J.F. Kennedy s’y opposa.)
Aujourd’hui toutes les conditions sont réunies pour qu’on fasse éclater un incident majeur, susceptible de déboucher sur une guerre généralisée, orchestré par les USA, selon le vœu d’Israël…
Et les rabbins ne sont pas en reste, comme le proclame le rav Chaya :
https://www.youtube.com/watch?v=HSM19zSMUEI
« Il y aura une grande guerre et les peuples comprendront qu’elle ne se fera qu’au bénéfice d’Israël, et ils vont tout faire pour éviter de renter en guerre, mais par la tignasse de leur chevelure, de force ils seront pris pour rentrer en guerre. »
Les ministres des états sunnites collabos de la péninsule arabique se sont réunis dans le cadre de la « conférence de l’armée de l’air israélienne »
A cette occasion Europe Israël souligne :
« Le quotidien Al-Akhbar a publié un courriel en avril 2018 évoquant une initiative d’Abdulrahman ben Ibrahim al-Sadhan, conseiller de Mohammed ben Salmane, selon laquelle « il faut transférer la guerre par procuration contre l’Iran du Yémen au Liban ».
« Le quotidien libanais Al-Akhbar a rendu public aussi un courriel de l’ambassadeur des Émirats arabes unis à Washington Youssf al Otteiba selon lequel le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane entendait transférer le conflit du Yémen au Liban. »
Israël entend donc bien poursuivre sa politique d’extension du conflit et susciter au Liban – par-delà le conflit mondial rêvé islamo-chrétien auquel chacun s’emploie – un conflit proprement islamique sunnito-chiite !
Ce sont bien sûr les chrétiens libanais encore sur place qui vont en faire les frais !
Claude Timmerman
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