A l’approche du second tour des élections législatives anticipées, des dispositions sont prises pour anticiper un scénario d’insurrection qui pourrait démarrer le soir du 7 juillet. Si la police a été placée en vigilance écarlate, ce qui signifie une « menace certaine » et les préfets mis en état d’alerte, c’est un « détail » plus discret qui mérite attention.
Par un arrêté du 3 juillet 2024 paru au Journal officiel le lendemain, il a été créé une « zone protégée comprenant les locaux occupés par la présidence de la République et constituant la « Maison Elysée » répartis sur trois niveaux et situés au 88, rue du Faubourg-Saint-Honoré (75008). La zone protégée est délimitée par un trait de couleur rouge sur les plans annexés au présent arrêté et non publiés. »
L’article 2 de l’arrêté stipule :
« Pour l’accès à la zone protégée, le commandant militaire de la présidence de la République met en place un dispositif ci-après :
1° Un filtrage approprié et un contrôle permanent aux accès extérieurs de l’emprise décrite à l’article 1er;
2° Une signalétique placée à l’extérieur de la zone portant la mention « Zone protégée, interdit d’y pénétrer sans autorisation sous peine de poursuites (articles 431-7 et 413-8 du code pénal) ».
Cette soudaine publication laisse penser qu’il existe des craintes sérieuses que des manifestants chercheront à avancer vers l’Elysée et que celui-ci sera barricadé le soir du 7 juillet. Avec une possible réquisition de militaires déjà sur Paris pour la sécurisation des Jeux Olympiques.
Pierre-Alain Depauw
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