Le groupe jihadiste a affirmé avoir abattu l’appareil en représailles à l’intervention russe en Syrie mais le ministre russe des Transports Maxime Sokolov a rejeté cette revendication, les Egyptiens « ne disposant d’aucune information qui confirmerait de telles insinuations ».
Les investigations doivent se poursuivre dimanche pour déterminer les causes du crash d’un avion charter russe dans le désert égyptien du Sinaï, un drame marqué par une journée de deuil national en Russie.
Une enquête a aussi été ouverte en Russie et les locaux de la compagnie et du tour-opérateur perquisitionnés, tandis que des enquêteurs de France et d’Allemagne sont attendus dimanche en Égypte, une procédure habituelle pour tous les incidents impliquant un Airbus, les deux pays étant les principaux membres du consortium européen qui le construit.
Les 224 occupants de l’appareil –touristes et membres d’équipage, en très grande majorité de nationalité russe– ont péri samedi dans le crash de l’Airbus dans le Sinaï, un bastion de la branche égyptienne de l’organisation Etat islamique (EI).
Le groupe jihadiste a affirmé avoir abattu l’appareil en représailles à l’intervention russe en Syrie mais le ministre russe des Transports Maxime Sokolov a rejeté cette revendication, les Egyptiens « ne disposant d’aucune information qui confirmerait de telles insinuations ».
Les experts en aéronautique sont également sceptiques sur la revendication de l’EI, privilégiant d’autres hypothèses telles que la défaillance technique ou une bombe embarquée à bord. Sokolov et son collègue des Situations d’urgence, Vladimir Pouchkov, sont arrivés samedi soir au Caire avec une équipe d’experts pour participer à l’enquête qui sera dirigée par les Egyptiens.
En Russie, les drapeaux devaient être mis en berne dimanche sur les bâtiments officiels et il a été demandé aux chaînes de télévision d’annuler les programmes de divertissement, selon un décret du président Vladimir Poutine diffusé samedi par le Kremlin.
Le contact avec l’Airbus A321-200 de la compagnie russe Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, a été perdu 23 minutes après son décollage, à l’aube, de l’aéroport de la célèbre station balnéaire de Charm el-Cheikh, sur la mer Rouge, et alors qu’il volait à une altitude de plus de 30.000 pieds (9.144 mètres).
Selon des responsables de l’aviation civile égyptienne, le capitaine se plaignait alors d’une défaillance technique de son système de communication. Mais le ministre égyptien de l’Aviation civile Hossam Kamal a assuré que « les communications entre le pilote et la tour de contrôle étaient normales » jusqu’à ce que le contact soit perdu, le pilote ne demandant pas à changer de route.
L’avion devait se rendre à Saint-Pétersbourg, deuxième ville de Russie.
Dans un communiqué, la compagnie Metrojet a affirmé que l’appareil en question avait subi un contrôle technique complet en 2014 et a défendu son pilote, qui comptait selon elle 12.000 heures de vol à son actif.
Parmi les 217 passagers, 214 étaient russes et trois ukrainiens, a indiqué le gouvernement égyptien. L’équipage comptait sept membres. Moscou a parlé de passagers âgés de 10 mois à 77 ans.
affaire à suivre.
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