La variole du singe, après le Covid, c’est un autre virus, et une nouvelle peur sanitaire, qui prouvera notre « infantilisme irrécupérable ».
Nous y sommes, c’est maintenant le tour de la variole du singe. Déjà vers la fin de la malheureuse « ère Covid », on en parlait, maintenant la question revient sur le devant de la scène, même si nous ne l’espérons pas.
Variole du singe, premières alarmes du « nouveau Covid »
Ton sarcastique et critiques utiles, le journaliste italien Stelio Fergola a pondu un article qui vaut la lecture. L’infantilisme d’une génération d’adultes dont l’intelligence n’est plus en péril de mort mais bel et bien morte y est décortiqué avec une pointe de sévérité et de tristesse :
« Il y a « jusqu’à » 1 157 infections par la variole du singe. Et « enfin » deux morts. Ce qui génère évidemment des « alarmes » dans le monde tordu du 21e siècle, dans lequel nous ne comprenons même pas ce que signifie combattre et où une pandémie ou une présumée telle qui a touché de très faibles pourcentages de la population mondiale est appelée « guerre ». Évidemment, la « pandémie » était celle du Covid, mais maintenant nous devons nous concentrer sur la variole, car ces deux décès (et ceux qui surviendront dans le futur) seront ou pourraient être un prétexte pour ne même pas échanger le signe de paix dans l’Église, peut-être encore par une partie de ceux qui croient au corps du Christ, à la vie éternelle après la mort, à l’avènement de Notre-Seigneur il y a plus de deux mille ans. Ou du moins, qui dit y croire. De toute évidence, les catholiques et les chrétiens en général ne sont qu’une partie du cirque sans fin qui pourrait se dérouler. Un cirque contre la grâce, qu’elle soit de Dieu ou non, contre l’être humain et son essence même. Cela n’arrive pas forcément, évidemment, mais on ne peut s’empêcher de s’alarmer d’avance. Dans l’attente d’observer des données plus cohérentes qui ne nous racontent pas une énième fois la prétention folle et enfantine de cette société de ne jamais mourir. Pas rarement, ni sporadiquement, mais absolument jamais. Zéro contagion ni mort, mais faire semblant d’être vivant. Et qui sait si ce ne sera pas encore ainsi.
Une société d’enfants attachés à l’immortalité terrestre
« Le mot « terrestre » pourrait engendrer les malentendus habituels qu’il convient d’éclaircir immédiatement. Ce n’est pas une question religieuse : il y a ceux qui croient en Dieu et ceux qui n’y croient pas. C’est une banalité, mais il faut le souligner car nous vivons à une époque où des questions évidentes sont discutées en détail comme s’il s’agissait de traités de physique thermonucléaire. Après tout, nous vivons une époque où même les organes sexuels élémentaires deviennent l’objet de débats embarrassants et paradoxaux. D’où le recours évident aux « moyens évidents » pour poursuivre notre discussion.
« Nous vivons dans un monde, dans une société où les hommes ne réalisent pas qu’ils sont mortels. Au moins consciemment, il est évident qu’ils ne peuvent pas répondre autrement à une question « directe ». Un univers paradoxal d’enfants éternels – élément que j’ai souligné à plusieurs reprises par le passé – encore incapables de devenir des hommes au-delà de quarante ans. Quelqu’un, comme Emanuele Ricucci dans son texte du même nom Revenons aux hommes, l’a souligné de manière détaillée. Le soussigné a beaucoup apprécié la définition de « l’infantilisme » dans diverses déclinaisons – dont celle idéologique – mais force est de constater qu’il s’agit ici de la vie quotidienne. D’être humain, mais aussi mature. Et la maturité – la bonne – consiste à comprendre que nous périssons et qu’il ne sert à rien de frapper du pied. Nous nous incinérons et disparaissons, pour diverses raisons. À cause d’une vieillesse très naturelle, à cause d’un accident, à cause d’une maladie mortelle.
« Nous ne savons pas si la variole du singe suivra le chemin très triste et douloureux de cet exemple de misère qu’on appelle « Covid ». Nous ne savons pas si des illusions comparables suivront. Cependant, nous sommes certains des prémisses, c’est-à-dire des prémisses débilitantes des communautés modernes mentionnées ci-dessus, parmi lesquelles malheureusement aussi la communauté italienne. Les mêmes qui, pour un peu plus d’un millier de personnes infectées et deux – au nombre de deux – décès, pourraient nous conduire à une énième poursuite inutile de la « maladie zéro », au mépris du sacro-saint droit à la vie (la vraie, certainement pas cette caricature bon marché) et à tous les risques – même minimes – que cela comporte. Les mêmes dans lesquelles même les « croyants » (strictement entre guillemets et parlant oui, dans ce cas, d’un groupe de personnes qui devraient croire en Dieu) ont refusé pendant deux ans d’utiliser le bénitier dans l’église pour ne pas alimenter la contagion. Quelque chose qui doit faire se retourner Jésus-Christ dans les cieux d’une manière qui n’est pas sans rappeler celle avec laquelle Il observe les misères d’un pauvre pécheur comme moi. »
Francesca de Villasmundo
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