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Couleur rose au Vatican

Le Vatican bergoglien aime la couleur  rose, non pas celle des vêtements liturgiques, mais celle de la mode radicale féministe.

Ainsi qu’en fait état le média officieux du Saint-Siège, Vatican Insider, magazine du très politiquement correct quotidien italien La Stampa, il y a « de plus en plus de femmes dans les dicastères clés ». C’est « la révolution rose du pape François ».

L’actuel hôte du siège de Pierre « accélère le processus d’autonomisation des femmes dans les hiérarchies ecclésiastiques. Hier, six femmes laïques ont été nommées au Conseil de l’économie » continue Vatican Insider, avant d’ajouter :

« Dans les palais sacrés du Vatican, le nombre de femmes employées a augmenté, en particulier aux étages supérieurs. Cela ne s’était jamais produit au cours des deux mille ans d’histoire de la Sainte Église romaine. »

Féminiser l’Église officielle est de toute façon un vœu du pape argentin, vœu qui s’inscrit dans la logique idéologique actuelle d’hyper-féminisation de la société à tous les niveaux. Mais aussi dans la révolution conciliaire qui a ouvert grandes le sportes à l’esprit du monde. 

Ainsi que le rappelle l’article cité «  le matin de la Saint-Sylvestre, le pape François avait déclaré, de manière quelque peu surprenante: les femmes « doivent être pleinement associées aux processus décisionnels ». Cela ne semblait être qu’un extrait de la première homélie de 2020, il s’avère être un programme, qui hier a enregistré un nouveau chapitre avec la nomination de six femmes laïques au Conseil de l’économie, choisies parmi des professeurs d’université et des cadres dirigeants du monde de la finance. Il s’agit des Allemandes Charlotte Kreuter-Kirchhof et Marija Kolak; les Espagnoles Eva Castillo Sanz et María Concepción Osákar Garaicoechea; la britannique Leslie Jane Ferrar (ancien trésorier de Charles, prince de Galles) et Ruth Maria Kelly. La seule entrée masculine parmi les laïcs est Alberto Minali, ancien PDG de Cattolica Assicurazioni (et anciennement Generali). Bergoglio accélère le processus – long, complexe et souvent controversé – de valorisation des femmes dans les hiérarchies ecclésiastiques. »

La présence de femmes dans le personnel au service du Pontife et du Saint-Siège est passé de 17% de femmes (soit 697) sous Benoît XVI à 22% (1016) en 2019. Le nombre d’employés femmes au sein de la Curie romaine est en nette augmentation : en 2010, elles étaient 385, en 2019 649, « leur part est donc passée de 17,6 à plus de 24% » indique Vatican News, le site officiel du Saint-Siège. Le pape François souligne Vatican Insider « a doublé le nombre de sous-secrétaires, de deux à quatre » dans la Curie Romaine. « Sur un total de vingt-quatre, c’est un sur six. Et en janvier, quelques jours après la proclamation du Nouvel An, le choix le plus important : Francesca Di Giovanni devient sous-secrétaire à la Section des relations avec les États, au centre névralgique du Vatican. Jamais une femme n’avait obtenu une position aussi élevée sur le Tibre, plus encore à la Secrétairerie d’État et dans le domaine de la diplomatie. Cette fonction la place au-dessus de certains évêques, en particulier les nonces. Un tournant historique. »

Dans tous les autres dicastères, le nombre de femmes croit pareillement si l’on en croit la recension faite par La Stampa :

« Au sein du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie, il y a Gabriella Gambino et Linda Ghisoni. Toutes deux sont mères de famille, une autre nouveauté à ces niveaux. La religieuse espagnole Carmen Ros Nortes travaille à la place à la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée.

« Au Dicastère de la Communication, il y a également des femmes leaders. La Slovène Natasa Govekar est directrice du département théologico-pastoral; la brésilienne Cristiane Murray est directrice adjointe du bureau de presse. Claudia Di Giovanni dirige la cinémathèque du Vatican. A Radio Vatican, la responsable de la rédaction française est Hélène Destombes. Le bureau italien est dirigé par Gabriella Ceraso. Sœur Bernadette Reis s’occupe de l’anglais. Alors que le responsable du programme japonais est Hiroe Yamamoto.

« Et encore. Le pape François a récemment appelé Antonella Sciarrone Alibrandi, vicaire pro-recteur de l’Université catholique du Sacré-Cœur, au conseil exécutif de l’Autorité de l’information financière (Aif).

« Et l’autre fraîche promotion papale est le chef de la bibliothèque apostolique : Raffaella Vincenti.

« Puis se tient Sr. Alessandra Smerilli, salésienne, professeur d’économie politique, nommée par le Pape en 2019 comme conseillère d’État. Voici également l’hôpital pédiatrique Bambino Gesù, le plus grand d’Europe : depuis 2015, il est dirigé par Mariella Enoc.

« Un point de référence intellectuel, continue La Stampa, pour ceux qui travaillent sur un changement de rythme des femmes dans les salles sacrées est « Femmes Eglise Monde », le magazine de L‘Osservatore Romano dirigé par Rita Pinci. Le comité de direction comprend Francesca Bugliani Knox, Yvonne Dohna Schlobitten, Chiara Giaccardi, Shahrzad Houshmand Zadeh, Giorgia Salatiello, Amy-Jill Levine, Elena Buia Rutt, Silvia Guidi, Giulia Galeotti, Carola Susani, Valeria Pendenza, Silvina Pérez et Marta Rodríguez Díaz. Le magazine n’épargne pas les plaintes et les coups contre la puissance excessive masculine. ‘‘Les hommes (mâles) accepteraient-ils un jour de se voir représentés par un synode composé uniquement de femmes qui prennent des décisions pour elles aussi? Je ne crois pas’’, dit l’historienne et théologienne Adriana Valerio, par exemple. ‘‘Les femmes, au contraire, pendant des siècles, ils ont été soumis à l’exclusion institutionnelle de tous les organes directeurs de l’Église.’’ Mais après quelques pages, Romilda Ferrauto reconnaît que ‘‘la présence à des postes clés semble destinée à s’affirmer’’. Même si à ce jour aucune ‘‘n’occupe encore le poste de préfet. Mais il n’est pas interdit d’espérer car depuis 2018, pour la première fois, un profane, un homme, porte le titre de préfet du Vatican (Paolo Ruffini, Comunicazione, ndlr)’’. ‘‘Qui sait, peut-être que ce jour n’est plus si loin’’, soupire une religieuse. »

Un jour pas si lointain si l’on considère la féminisation de l’appareil du Saint-Siège sous le pontificat bergoglien. La révolution du pape d’Amérique latine se fait en toutes les couleurs, avec une prédilection pour le rose…

Francesca de Villasmundo

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