Le professeur Joseph Tritto est le président de l’Académie mondiale des sciences et technologies biomédicales (WABT) basée à Paris, institution non gouvernementale fondée sous l’égide de l’UNESCO en 1997. Il est médecin spécialisé en urologie, andrologie, microchirurgie de l’infertilité, professeur de microtechnologie et de nanotechnologie (Royaume-Uni et Inde). Il est aussi le directeur de Nano-Médecine à l’Université Amity de New Delhi (Inde). C’est ce que l’on peut appeler une pointure scientifique.
Il vient de publier un livre en Italie au titre annonciateur Chine-Covid 19, La chimère qui a changé le monde (Ed. (Cantagalli). Dans ce livre explosif, et révélateur, de 228 pages, il expose sa thèse qui va à l’encontre de la doxa officielle sur la Covid-19 : s’appuyant sur des preuves scientifiques, il affirme sans peur que ce coronavirus est le résultat d’une ingénierie de laboratoire. Dans ce cas, le laboratoire de haute sécurité de Wuhan en Chine. Son analyse rejoint celle du célèbre professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine en 2008.
Dans un entretien accordé au journaliste Gianluca Veneziani, du quotidien italien Libero, le professeur Joseph Tritto revient sur la genèse du virus en laboratoire, pourquoi on peut parler d’une chimère et son hypothèse quant à son rejet dans l’environnement.
Ci-dessous la traduction de cette interview :
« Professeur Tritto, pour quelles raisons avez-vous écrit ce livre, en soutenant une thèse qui va à l’encontre de la version partagée par la communauté scientifique ?
JT : Il y a deux motifs. L’un est personnel : j’ai des amis médecins italiens qui ont opéré en première ligne pendant l’épidémie. Certains sont tombés malades, l’un d’eux s’est retrouvé en soins intensifs, et s’en est sorti miraculeusement. La deuxième raison est professionnelle : je dirige une ONG, la WABT, qui a comme but d’analyser de manière éthique l’impact des biotechnologies sur l’être humain.
Pourquoi retenez-vous que, d’un point de vue scientifique, le virus SARS-CoV-2, responsable de la Covid, n’a pas d’origine naturelle, mais est une chimère recombinante créée en laboratoire ?
JT : L’hypothèse accréditée jusqu’à présent par plusieurs scientifiques est que ce virus a été généré dans la nature par la combinaison d’un virus de chauve-souris et d’un virus de pangolin. Mais, pour que cela se produise, il faudrait d’abord, selon les experts, attendre entre 40 et 200 ans, et ensuite que les deux espèces concernées partagent la même niche écologique, ce qui n’est pas le cas ici. En outre, il devrait y avoir un hôte intermédiaire qui contracte le virus recombiné et le transmette aux humains : mais, en ce qui concerne le SARS-CoV-2, il n’a pas encore été trouvé. Ces éléments suffiraient à rendre l’hypothèse d’une origine naturelle du virus statistiquement improbable et pour l’instant scientifiquement indémontrable. Mais, il existe un autre facteur dans le génome du SARS-CoV-2 qui rend cette hypothèse non plausible.
Et quel est-il ?
JT : Dans plusieurs publications, par exemple dans l’étude des chercheurs de l’Indian Institute of Technology de New Dehli basée sur les génomes des patients, recueillis dans des bases de données mondiales, il est démontré que le SARS -CoV-2 n’est pas seulement un hybride entre le virus de la chauve-souris et le virus du pangolin. Mais, à l’intérieur, il y a de petits inserts de résidus d’acides aminés du virus VIH-1, responsable du sida. La présence de ces inserts dans un virus développé dans la nature ne pourrait jamais se produire. Et, ce n’est pas tout. Le génome du SARS -CoV-2 présente une autre modification sur ce qu’on appelle le site de la furin intracellulaire, comme le confirment deux études, l’une Chinoise, l’autre franco-canadienne. Les deux inserts ont une fonction spécifique : l’insert VIH-1 permet au SARS-Cov-2 de s’ancrer à la cellule humaine et de la pénétrer. Il est donc vraisemblablement responsable de la forte infectivité du virus. La modification du site de clivage furinique permet au virus de se multiplier dans la cellule et le rend hautement pathogène.
Dans quel but ce virus chimique aurait-il été créé ? Comme arme de bioterrorisme ou uniquement pour des études scientifiques ?
JT : Pour donner une réponse, nous devons revenir en 2005. Après l’épidémie de SRAS, l’Institut de virologie de Wuhan a été fondé, dirigé par la professeure Shi Zheng-Li, qui a repéré des coronavirus de certaines espèces de chauves-souris et les a recombinés avec d’autres composants viraux afin de créer des vaccins.
En 2010, elle est entrée en contact avec des chercheurs américains dirigés par le professeur Ralph Baric, qui travaille à son tour sur des virus recombinées basés sur des coronavirus.
Grâce aux virus « mère » fournis par Shi, Baric crée en 2015 une chimère SARS-virus de la souris, qui a un effet pathogène sur les cellules humaines in vitro. À partir de ce moment-là, la Chine et les États-Unis entrent en concurrence. Shi veut travailler sur un virus plus puissant pour fabriquer un vaccin plus performant : elle combine in vitro un virus de chauve-souris avec un virus de pangolin et en 2017 elle publie les résultats de cette recherche dans plusieurs articles scientifiques.
Ses recherches suscitent l’intérêt du secteur militaire et médico-biologique chinois qui s’intéresse aux armes biologiques utilisées comme moyen de dissuasion à des fins défensives et offensives. Ainsi, Shi se voit assistée par des médecins et des biologistes du milieu politico-militaire, comme Guo Deyin, spécialiste des vaccins contre le sida et l’hépatite virale et expert en techniques de recombinaison génétique.
L’introduction des nouveaux inserts ingénieristes dans le génome du virus est le résultat de la collaboration entre l’équipe de Shi et celle de Guo Deyin. La réalisation de cette nouvelle chimère, d’un point de vue scientifique, est un succès. A tel point qu’une fois l’épidémie déclenchée, les deux chercheurs ont demandé à l’OMS de l’enregistrer comme un nouveau virus, le H-nCoV-19 (Human new Covid-19), et non comme un autre virus dérivé du SARS. Il est raisonnable de penser que Shi a agi uniquement du point de vue du prestige scientifique, mais sans tenir compte des risques en termes de sécurité et des intérêts politico-militaires que ses recherches auraient suscités ».
Comment, en revanche, le virus a-t-il pu s’échapper du laboratoire ? Par accident, vol ou rejet délibéré dans l’environnement ?
JT : J’exclurais cette dernière hypothèse, qui aurait porté préjudice aux Chinois, tout comme le vol, car les laboratoires de ce type sont très contrôlés. Les fuites accidentelles, causées par une panne de courant, ou la contamination accidentelle du personnel, sont plus probables. Trop de gens se déplaçaient dans le laboratoire de Wuhan : plus il y a d’individus, plus le risque de contamination est grand. En outre, de nombreuses personnes du laboratoire n’avaient pas de formation spécifique pour traiter certains virus de manière coordonnée et minutieuse.
Pourquoi la Chine n’a-t-elle jamais fourni le génome complet du virus à l’OMS ou à d’autres pays ?
JT : Parce que fournir la matrice du virus aurait signifié reconnaître que le SARS-CoV-2 a été créé en laboratoire. En fait, dans le génome incomplet mis à disposition par la Chine, il manque certains inserts codant pour des acides aminés du SIDA, qui agissent comme une preuve irréfutable. En attendant, des négociations sont en cours entre les services de renseignement de 5 pays (États-Unis, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Japon) et la Chine. Le premier, au travers des négociations diplomatiques, serait peut-être prêt à négliger les responsabilités chinoises, dont il a la preuve, en échange de la possibilité d’obtenir la matrice du virus pour développer un vaccin universel.
Aurons-nous un jour un tel vaccin ?
JT : Il est extrêmement improbable que l’on trouve un vaccin unique pour bloquer le virus, étant donné les nombreuses mutations du SARS-CoV-2. À l’heure actuelle, 11 souches différentes ont été identifiées : la lignée génétique A2a développée en Europe et la lignée B1 qui a pris racine en Amérique du Nord sont plus infectieuses que la souche 0 originaire de Wuhan. Je pense donc que nous pourrions tout au plus trouver un vaccin multivalent, valable pour 4-5 souches et capable de couvrir 70-75% de la population mondiale. » (Traduction de F. de Villasmundo)
Francesca de Villasmundo
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