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Contrôle des médias : 140 millions d’euros d’argent public pour l’AFP

Les détails du projet de loi des finances pour 2022-2023 permettent de constater que l’Etat augmente encore son effort en faveur de l’AFP, comme l’indique un document du Sénat.

« L’Agence France Presse (AFP) devrait bénéficier en 2022 d’une dotation équivalente à celle accordée en loi de finances pour 2021, soit 139,48 millions d’euros (AE = CP). Celle-ci intègre le paiement des abonnements commerciaux de l’État, soit 21 655 380 euros et la subvention accordée à l’agence, au titre de la compensation de ses missions d’intérêt général (MIG), soit 117,82 millions d’euros ».

Il convient de rappeler à ce stade que le montant des crédits de paiement versés à l’AFP au titre de ses missions d’intérêt général a progressé de près de 8 % entre 2015 et 2021. Cette augmentation des crédits s’est accompagnée, en outre, d’une modification du calendrier de versement : la subvention est désormais versée en une fois, en début d’année ». 

Cependant le périmètre de l’agence va continuer à se réduire – elle emploie aujourd’hui 2600 personnes dont 1700 journalistes, en 2023, ce sera 95 de moins, dont 23 journalistes, principalement au siège parisien. La doxa libérale du toujours plus avec moins est respectée.

Le confort des dirigeants aussi, motivé par de vagues économies déjà absorbées par l’inflation : « le regroupement des équipes parisiennes sur le seul site de la Place de la Bourse pourrait générer, à terme, des économies de l’ordre de 2,5 millions d’euros, via notamment la fin du bail rue Vivienne. Reste que le préalable à celui-ci passait par des travaux dans le siège historique de l’agence estimés fin 2019 à 8 millions d’euros. Le coût a été réévalué depuis pour atteindre 8,8 millions d’euros, afin de prendre en compte le coût de travaux de désamiantage« .

L’on remarquera au passage que l’AFP a des biais idéologiques toujours plus présents… mais réussit à se maintenir en Afghanistan malgré le régime taliban : « le changement de pratiques – articles plus longs et plus fouillés, axe mis sur les incidences du changement climatique, utilisation des plateformes comme Facebook – et le maintien d’une présence dans certains pays, à l’image de l’Afghanistan ont également permis à l’Agence de renouveler son modèle et de conserver, en large partie, la fidélité de ses abonnés. Ce faisant, l’AFP reste moins dépendante des revenus publicitaires que ses concurrentes« .

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