Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a renoncé à un rendez-vous devant la commission spéciale du Parlement européen où il aurait dû témoigner. Il y aurait affronté des questions difficiles sur les accords secrets sur les vaccins, rapporte Politico.
Bourla devait comparaître devant cette commission spéciale le 10 octobre prochain, avec les principaux responsables impliqués dans le processus d’approvisionnement en vaccins de l’UE, pour discuter de la manière de répondre aux futures pandémies. Selon le rapport, « d’autres dirigeants pharmaceutiques ont approché le comité, notamment le PDG de Moderna et des hauts responsables d’AstraZeneca et de Sanofi ».
Début septembre, un audit de la stratégie d’approvisionnement en vaccins de l’UE a soulevé des questions sur les relations d’Albert Bourla avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avant qu’ils ne concluent un accord concernant les vaccins de plusieurs milliards de dollars – le méga-contrat avec lequel Ursula a acheté 4,6 milliards de doses au prix de 71 milliards – milliards qu’elle facture aux Etats.
Le rapport, de la Cour des comptes européenne, a révélé que von der Leyen avait été directement impliquée dans les négociations préliminaires du plus grand contrat de vaccins de l’UE, pour un maximum de 1,8 milliard de doses du vaccin BioNTech / Pfizer, qui s’est conclu en mai 2021. C’était une dérogation à la procédure de négociation suivie pour d’autres contrats, dans le cadre desquels une équipe de négociation conjointe composée de fonctionnaires de la Commission et des pays membres a mené des entretiens exploratoires, explique encore Politico.
En avril, von der Leyen a admis qu’elle avait envoyé des SMS à Bourla pendant un mois d’affilé alors qu’ils négociaient l’énorme contrat. Deux mois plus tard, les SMS ont disparu, suscitant des allégations de mauvaise administration de la part de la Médiatrice de l’UE, Emily O’Reilly, rapportait Reuters à l’époque.
La relation affectueuse entre Bourla et von der Leyen a été notée l’année dernière par le New York Times : Albert Bourla a déclaré qu’il avait avec Ursula « développé une confiance profonde, car nous avons eu des discussions approfondies » :
« Il connaissait les détails des variantes, il connaissait les détails de tout. Cela a rendu la discussion beaucoup plus impliquée ».
Et maintenant, Bourla n’aura pas à répondre aux questions… Mais Bourla fait partie de l’élite mondiale…
Francesca de Villasmundo
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