Moloch, ce dieu des Cananéens lié aux sacrifices d’enfants par le feu, a repris vie. L’idole païenne s’est mise à la mode, en harmonie avec le ton de la bien-pensance, en symbiose avec la pachamama louée par François et la Terre-mère des écolos-gauchos. Dans l’olympe des ayatollahs du réchauffement climatique devenu par des voies mystérieuses un dérèglement climatique, il y a la Planète, divinité mangeuse d’hommes, des bébés des hommes plus précisément… qui a ses prêtres fidèles, les ONG pseudo humanitaristes. Soixante ONG internationales promouvant l’avortement ont lancé un appel aux gouvernements en vue de la conférence sur le climat de novembre prochain qui se tiendra en Ecosse, à Glasgow : l’objectif est d’inclure les programmes de contraception et d’avortement parmi les mesures à financer contre le changement climatique. Une vieille histoire des mondialistes bobo-radical-chics qui ont une drôle de façon de montrer leur amour de l’humanité…
Après la peur covidienne, revoilà donc la peur climatique… l’une et l’autre maintenant les peuples dans la peur tout court, dans une peur messianique, en marche vers un Nouvel Ordre Mondial, un futur bâti sur les espérances planétariennes d’une clique de puissants…
Pour l’un d‘eux, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, cette année sera l’année du « maintenant ou jamais » dans la lutte contre le changement climatique. Lors du Sommet des Nations Unies sur le climat nommée COP26 (26e Conférence des Parties des Nations unies sur le changement climatique), les multinationales de l’avortement demandent que « les droits reproductifs et la contraception » soient inclus dans les engagements climatiques, montrant ainsi pleinement le visage malthusien du néo-environnementalisme.
La conférence, reportée l’année dernière en raison du covid-19, sera co-organisée par le Royaume-Uni (COP 26 actuelle à Glasgow du 1er au 12 novembre) et l’Italie (les sommets pré-COP à Milan du 28 septembre au 2 octobre) et les pays participants, bien au-delà de 190, devraient annoncer de nouveaux objectifs climatiques.
En toile de fond, ce sont toujours les mêmes affirmations alarmistes qui ont été pourtant démenties à plusieurs reprises et le même objectif, atteindre la neutralité carbone dans le monde d’ici 2050 (ou 2030, comme beaucoup le souhaiteraient), pour éviter, selon ces khmers verts, une augmentation de la température supérieure à 1,5°C par rapport à la fin du XIXe siècle. Que cela soit irréaliste et profondément injuste pour des milliards de personnes et des dizaines de pays en développement ne rentre pas en ligne de compte pour la conscience morale universelle aux manettes de la COP26.
La nouvelle inquiétante est la lettre que 60 organisations mondiales et multinationales de l’avortement ont envoyée au gouvernement britannique ces derniers jours, qui est rapportée par The Guardian, dans laquelle elles demandent d’inclure la contraception et les droits reproductifs (avortement) dans les dizaines de milliards à allouer au climat. Dans une lettre à Alok Sharma, président de la conférence des Nations Unies sur le climat Cop26, une alliance de plus de soixante ONG a demandé que les règles d’éligibilité au financement soient « modifiées pour permettre à des projets qui traitent de la suppression des obstacles à la santé reproductive et de l’éducation des filles d’accéder aux fonds pour le climat ».
Parmi les signataires de la lettre on trouve la chaîne d’avortement milliardaire MSI (anciennement Marie Stopes International) qui a décrit comment leurs « clientes sont les plus touchées par la crise climatique et ce qu’elles veulent vraiment, c’est avoir accès à des soins de santé reproductive, afin qu’elles puissent faire des choix quant au moment ou à l’opportunité d’avoir des enfants ». Comme le note le quotidien Italien La Nuova Bussola Quotidiana, on est passé « de pauvres femmes que l’on a dit vouloir aider à maintenant de simples ‘clientes’ à qui vendre ou fournir des services, y compris l’avortement de leur propre enfant. Et cela serait essentiel pour réduire la crise environnementale et climatique de la planète ? » Mais business is business…
Pour ces militants de l’avortement, la « vie durable », leur nouveau concept humanitaire, est celle où la femme peut contrôler sa fertilité qui dépend des pilules abortives ingérées ou du nombre d’avortements.
« Nous sommes au renversement de la raison qui voudrait d’un côté sauver la planète, de l’autre tuer la vie humaine » note LNBQ.
S’associant à ce délire malthusien de la COP26, le Fonds des Nations Unies pour la population souligne, dans un document du 16 août dernier, à quel point la contraception, les droits sexuels et reproductifs sont indispensables pour des actions efficaces de lutte contre le changement climatique :
« Le monde doit reconnaître que la santé et les droits sexuels et reproductifs sont un enjeu climatique et que les femmes doivent faire partie de la politique climatique. Lorsque les femmes sont intégrées à ce travail, la planète s’améliore grâce à une empreinte carbone plus faible et à davantage de zones de terres protégées. Et quand la planète va mieux, nous sommes tous meilleurs. »
Les pressions de ces dernières semaines visent tous les gouvernements qui siégeront à la conférence sur le climat à Glasgow, il leur est demandé de sanctionner l’absurdité scientifique et culturelle de la dernière décennie : « pas d’enfants si tu veux sauver la planète ». Plus encore, pour sauver un canari, il serait juste de tuer un bébé.
A l’ère de la civilisation post-moderne, de la non-civilisation nihiliste contemporaine, de la déesse Planète, Moloch des temps modernes, de Notre Temps covidesque, et grotesque, où les soixante-huitards qui hier scandaient Il est interdit d’interdire, mais qui aujourd’hui, vieillis et toujours aussi égoïstes, par peur d’une mort qui sera inéluctable, ce qu’ils ont oublié, veulent interdire toute vie ‘normale’ à la frange de la jeunesse encore saine qui refuse de se faire piquer dangereusement, l’enfance semble vraiment être l’ennemi à abattre ! C’est à cela d’ailleurs que l’on reconnait l’esprit des ténèbres qui les animent…
Francesca de Villasmundo
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