Pour donner suite à un précédent article intitulé « A Angers, la visite de M Tugdual Derville réveille les rancœurs de la gauche », voici quelques nouveautés qui se sont répercutées dans la capitale angevine.

Durant toute la fin de la semaine dernière et encore aujourd’hui c’est avec acharnement que sur les réseaux sociaux les étudiants de gauche s’affrontent avec ceux qui défendent les droits de l’Université Catholique de l’Ouest.

Pour revenir brièvement sur les faits, le 18 février M Tugdual Derville avait donné dans l’enceinte de la « Catho » une conférence sur l’écologie humaine qui avait remporté un succès incontestable du côté de l’assistance, mais que des étudiants de gauche avaient fait dégénérer. Ceux-ci ont été évacués par le service d’ordre puis ont porté plainte pour violences volontaires.

Comme le dit le conférencier sur son blog, il s’agit de faire dégénérer volontairement une activité (dont l’esprit est peut-être un peu trop amoureux de la famille et du sort de l’être humain pour ne pas réveiller la rancœur de certains adeptes du libéralisme républicain qui a choisi la famille  pour cible) et de la retourner contre ses auteurs. Il s’agit de faire passer M Tugdual Derville, ses adeptes, le recteur de la Catho et par un amalgame facile, les catholiques et les pensants de droite pour des personnes violentes et indésirables qui portent atteinte à l’ordre public.

Or les étudiants de la Catho opposés à la conférence ont organisé hier, 25 février, un débat portant sur trois propositions à soumettre au recteur de leur université :

– l’arrêt de la tenue de toute conférence à caractère politique, quelle qu’elle soit, au sein de l’université.

– la reconnaissance de l’agression unilatérale d’étudiants de l’université par des personnes extérieures.

– la dénonciation officielle des agissements des organisateurs de la soirée qui n’ont dit mot.

Voici donc les propositions à l’origine de ce débat. Des étudiants, des professeurs, le directeur de l’IPSA, un représentant des syndicats étudiants, se mêlaient dans la salle.

Au bout d’une heure et demie pendant laquelle les intervenants se renvoyaient la balle au sujet de « l’écologie humaine », sujet de la conférence de M Derville, et après de longs propos peu constructifs sur les auteurs premiers des débordements etc… le débat s’est enfin reciblé sur le sujet ci-dessus cité.

Il a bien fallu admettre que le premier point n’avait aucun sens. Si on interdit toute conférence politique au sein de l’université, il ne restera pas beaucoup de sujets abordables, la politique étant présente dans tous les domaines d’une société. D’ailleurs il y a des dizaines de conférences politiques à la Catho tous les ans, et personne n’y prend garde. Ce n’est donc pas le caractère politique qui émeut tant les agitateurs. Non ! C’est spécialement les conférences plutôt catholiques ou moralement chrétiennes qui dérangent les indignés ! Sous prétexte qu’un débordement aurait eu lieu au cours d’un rassemblement, il faudrait dorénavant interdire tout type de rassemblement ? De même si quelqu’un se sert d’un couteau pour blesser un autre, faudrait-il interdire tous les couteaux ? La première proposition a donc été repoussée. Elle a été remplacée par une demande de sécurité plus grande et de débats ouverts à la critique plutôt que des conférences.

Les deux autres demandes ont été maintenues. D’autres minimes ont été ajoutées. Elles devraient être adressées au recteur de l’université.

Quoi qu’il en soit, pour une simple altercation sans grande importance, cette histoire semble faire grand tapage. On peut douter qu’un tel remue-ménage de la part de ces mêmes personnes eut été occasionné si un représentant LGBT était venu exposer ses théories ou si un élu de gauche était venu faire l’apologie du socialisme…

Mais ici on ne veut pas, dans une université pourtant privée et catholique, sous l’autorité du diocèse d’Angers, recevoir un organisateur de la Manif pour tous, ni entendre critiquer l’avortement, l’euthanasie, les manipulations sur le corps humain, proclamer le respect de la vie humaine tout simplement, dans une ville où le 21 février dernier, près de 300 personnes sont descendues dans la rue pour manifester suite à la torture puis la mort d’un chat ! Oui d’un chat ! 300 personnes ! On n’en ferait pas autant pour la mort d’un homme dans un accident ou pour le massacre de tant de nourrissons dans le ventre de leur mère….

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