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Condamnation à mort de l’ex président égyptien, Mohamed Morsi, accusé d’ « espionnage au profit de puissances étrangères »…

Egypt's deposed Islamist president Mohamed Morsi waves inside the defendant’s cage during a trial at the police academy in Cairo on December 7, 2014. An Egyptian court sentenced to death four members of the blacklisted Muslim Brotherhood over the killing of protesters who stormed the group's Cairo headquarters in June last year. Decisions on 14 other defendants in the case, including Muslim Brotherhood chief Mohamed Badie and his deputies Khairat al-Shater and Saad al-Katatni, will be made at the next hearing on February 28, the official said. AFP PHOTO / AHMED RAMADAN

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L’ancien président islamiste, Mohamed Morsi, a été condamné à mort, samedi 16 mai, en compagnie d’un centaine de co-accusés, pour des évasions massives de prisonniers, des incitations aux meurtres, pour espionnage au profit de puissances étrangères et violences en lien avec des responsables du Hamas, du Hezbollah libanais, et donc de l’Iran, durant le Printemps arabe égyptien en 2011. Lors de l’insurrection, des manifestants avaient attaqué des commissariats en raison des abus de la police. Aujourd’hui les Frères musulmans condamnés sont désignés comme ayant été les vrais responsables des abus policiers. Ils sont également accusés de s’être échappés de prison. Les autres accusés sont comme Morsi, d’éminents dirigeants des « Frères musulmans ».

L’avis du Mufti d’Egypte, spécialiste de la loi musulmane, est attendu avant que les condamnations soient confirmées ou infirmées, sans que son avis ne soit contraignant.

Les grandes consciences

Les grandes consciences qui n’ont rien trouvé à redire à l’exécution sommaire de Kadhafi en Libye, au simulacre de procès qui a fait pendre Saddam Hussein, s’émeuvent de ce procès qu’ils jugent expéditifs, illégal, dénué de preuves et de plus tenu à huis clos.

La presse et les avocats des familles se plaignent également de n’avoir pas pu assister au procès, alors qu’il a été retransmis en direct sur les chaines de télévision nationales.

Par comparaison le procès du président yougoslave, Slobodan Milocevic,  qui s’était tenu à La Haye devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), avait été retransmis en direct en Serbie dans un premier temps, mais comme cette retransmission servait de tribune de popularité à l’accusé, la retransmission avait été stoppée, jusqu’à sa mort providentielle survenue en prison…

Dans ce procès égyptien, les condamnés peuvent encore faire appel de leur condamnation.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, a réagi vivement à l’annonce de ces condamnations à mort, dénonçant  un retour  à l' »Égypte antique« . Il a aussi accusé l’Occident de « fermer les yeux » sur le coup d’Etat de 2013 qui a évincé M. Morsi du pouvoir. 

Les Puissances étrangères en embuscade

Le président Morsi a effectivement été évincé par le général Al Sissi, qui a cependant été élu à une très forte majorité peu de temps après. Les Occidentaux préfèrent sans doute faire profil bas pour le moment, mais soyons certains qu’ils ne lâcheront pas le morceau.

On comprend bien que ce qui provoque la colère dans ce procès c’est surtout l’accusation d’ « espionnage au profit de puissances étrangères ». La colère du premier ministre turc, Erdogan, désigne en creux, son pays comme étant l’une de ces puissances étrangères, d’autant plus qu’il soutient en sous-main l’Etat Islamique et les autres composantes djihadistes en Libye et en Syrie, alors que depuis sa prise de pouvoir Al-Sissi s’est au contraire toujours montré un adversaire déterminé de l’islamisme… On pourrait aussi penser, parmi « les puissances étrangères »,  aux USA spécialistes des révolutions en pays étrangers, de l’agitation islamiste et des mises en place d’hommes de paille au sommet des états ainsi déstabilisés…

« Justice et Liberté », le parti des Frères musulmans, qui est interdit depuis décembre 2013 en Égypte, a dénoncé dans un communiqué cette condamnation :

« Cette journée restera dans les mémoires comme l’une des plus sombres de l’histoire de l’Egypte. Ces dernières charges sont une autre tentative de faire disparaître de manière permanente la démocratie et le processus démocratique en Egypte. »

En effet, tout le monde avait bien compris que ce régime islamiste allait apporter avec lui le bonheur démocratique à l’occidental…

Le Printemps arabe égyptien

Ce fut par des coups de Klaxons, des explosions de joie, des feux d’artifice, des battements de tambours, des pétarades, et des sifflets, qu’avait été accueillie l’annonce à la télévision, par l’actuel président égyptien alors ministre de la Défense, le maréchal Abdel Fattah Al Sissi, de la mise à l’écart de Morsi.

Le président Morsi était parvenu au pouvoir suite au Printemps Arabe et à la destitution de Hosni Moubarak.

Des printemps arabes à la spontanéité très discutable, avaient fleuri étrangement en 2011, tout le long de la rive Sud de la Méditerranée et jusqu’aux rives de la Mer Rouge, surfant sur les mécontentements des populations: Tunisie, Lybie, Syrie, Egypte, Yemen, Iran, autant de nations arabes au régime non spécifiquement sunnite. Ces Printemps arabes salués avec affectation par les pays occidentaux, et aussi par la Turquie notamment, devaient amener la démocratie à l’occidental à ces peuples opprimés par de sauvages dictatures.

Hormis la Tunisie et l’Iran, les autres pays touchés par la vague des printemps arabes ont sombré dans le chaos islamiste. Le Président Morsi en Egypte était certainement le candidat attendu par les pays qui se sont réjouis de cette révolution, puisqu’ainsi que le répète à l’envi les informations sur toutes les chaines, il a été « le premier président élu démocratiquement » en Egypte. En fait de démocratie son régime était en train d’instaurer l’ islamisme et la charia.  

L’Egypte n’a été sauvée du chaos islamiste issu du Printemps arabe que par l’intervention du général Abdel Fattah al-Sissi, jouant le rôle, inattendu, de l’homme providentiel. D’où les doutes émis par les grandes consciences démocratiques sur son « régime ». 

Les Frères musulmans en France

Pour rappel, Tariq Ramadan que les intellectuels bien-pensants français s’arrachent, est le petit-fils du fondateur de la confrérie des  « Frères musulmans ». Par ailleurs les Frères musulmans sont la principale composante du « Conseil Français du Culte musulman ». Ce sont eux qui chaque année organisent le grand rassemblement sunnite de la porte de Versailles le jour de la Résurrection du Seigneur à Pâques! Ce n’est assurément pas un hasard! Les mondialistes ne se trompent pas, ils n’ignorent pas que les Frères musulmans sont des islamistes radicaux. Ils ont applaudi l’élection de Morsi en Egypte… Ils organisent chez nous la dhimmitude.

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