Communisme ou liberté
C’est la devise avec laquelle Isabel Diaz Ayuso, présidente de la Communauté de Madrid et membre du Parti Populaire (parti de droite), gagnait les élections régionales dans le cadre de la campagne électorale menée contre l’ex vice-président du gouvernement espagnol, le communiste Pablo Iglesias. Celui-ci aurait démissionné de son poste pour « se sacrifier pour Madrid et pour le reste des Espagnols». Pendant son mandat, son sacrifice avait consisté à mettre en place l’une des attaques les plus féroces que la nation espagnole ait connue depuis la mort du Général Franco[1]. Non seulement Iglesias est connu en Espagne comme le sympathisant et le protecteur des séparatistes et des terroristes catalans, mais aussi comme un profanateur des tombeaux et un bourreau des fidèles catholiques, car c’est sous son égide et sous celle de son associé socialiste, Pedro Sánchez, que la profanation du tombeau du Général Franco a été légalisée. La haine envers Dieu de ces deux sectateurs de la franc-maçonnerie en Espagne nous rappelle la schizophrénie des républicains en France à la Révolution quand ces derniers profanaient les tombeaux des défenseurs de Dieu et du Roi tout en courant dans les rues de Paris avec les têtes des martyres comme, par exemple, la tête de la pieuse et charitable Princesse de Lamballe. Pourquoi cette haine envers un serviteur de Dieu ? Elle est due au fait que le Général avait récupéré l’Espagne des griffes de la Terreur Rouge qui avait massacré des dizaines des milliers de religieux pendant la Guerre Civile et, aussi, au fait qu’il avait été le seul au monde à créer un Tribunal pour le châtiment des francs-maçons.
Néanmoins, ces attaques à la souveraineté engendrées par les communistes ont aboutit non seulement à une perte de leur contrôle politique, mais aussi à leur disparition, au moins momentanée, de la scène politique espagnole. Le même sort est en train de subir le parti libéral, Ciudadanos, qui s’est allié avec les communistes dans la course aux élections régionales.
Est-ce que ce schéma serait-il possible en France si on pense, notamment, à l’alliance du parti de droite LR avec LREM pour les régionales ? Bien-sûr, car ces trahisons politiques, diraient quelques-uns, font partie d’un cirque médiatique. Ne nous faisons pas d’illusions avec le slogan de la droite espagnole non plus ! Ces courants de droite, de gauche ou de centre ne sont que les héritiers de l’idéologie jacobine de la Révolution. Ces courants cautionnent un système où la devise est l’inversion de tout ordre naturel et dont le chef suprême est Le Prince de ce monde, Satan. Pour argumenter cette dernière phrase, une définition de chaque courant idéologique s’avère nécessaire.
Mais, premièrement, voyons ce que l’idéologie représente. C’est Destutt de Tracy qui en parle pour la première fois en 1797 en la définissant comme « la science des idées que les philosophes de la nouvelle société en gestation proposent pour se substituer à l’ancienne métaphasique »[2]. Ce monsieur, traître de sa propre classe sociale, ne s’arrêta pas là et créa ce qui plus tard portera le nom d’Éducation Nationale, afin que « la science des idées commence à former l’homme nouveau »[3]. Il n’est pas étonnant de savoir qu’il a été membre de la franc-maçonnerie, faisant partie du grand Orient de France.[4]
C’est précisément dans le cadre de ce système idéologique qu’on se positionne à droite, à gauche ou au centre. Par conséquent, même si ces mouvements peuvent avoir, théoriquement, des idées différentes, ils sont obligés d’agir seulement dans les limites d’un même et unique système basé sur la religion du Satan. Dans ce sens, la gauche représente la négation de tout principe qui forme la civilisation catholique, à savoir, Dieu, la famille, la patrie et la propriété, en étant « la plus grande escroquerie d’ordre social »[5]. Mais, « avant même que Marx dît qu’il fallait chercher l’unité prolétaire et raser le concept de patrie, l’une des sectes de la franc-maçonnerie connue sous le nom des Illuminés de Bavière avait déjà eu comme objectif le démantèlement des patries »[6]. Selon Alberto Bárcena, chercheur en franc-maçonnerie et professeur de l’Université de Madrid Ceu San Pablo, cette branche de la franc-maçonnerie « s’est déclarée dés le premier moment luciférienne et mondialiste » (c’est frappant le fait d’entendre parler de mondialisme au XVIII°). Créée en Bavière au XVIII° siècle par le professeur universitaire, Adam Weishaupt, cette secte fut expulsée et interdite par le prince électeur. Elle émigre ensuite en France où elle prépare la Révolution qui n’est autre chose que « son bras droit»[7]. Son radicalisme atteignit un tel degré qu’elle devint même la cible des critiques des autres loges maçonniques. Par conséquent, il n’y a aucun doute que le fond idéologique de la gauche est, dès le début de sa création, luciférien et, par conséquent, antinationaliste.
Mais, est-ce que la droite est différente de la gauche? Non, elle est seulement plus rusée car, théoriquement, elle devrait défendre « la conservation des valeurs transcendantales », mais elle vote toujours en faveur des lois gauchistes qui vont contre ces valeurs comme c’est le cas des lois sur le genre, l’avortement, etc. Concernant le centrisme, il n’est qu’une gauche globalisée, une troisième voie inventée pour se substituer à la droite ou à la gauche quand celles-ci perdent des électeurs. Par conséquent, les divisions idéologiques sont des leurres qui contribuent au cautionnement d’un système illégitime qui s’est mis en place pour démanteler l’ordre naturel voulu par Dieu et incarné par l’Ancien Régime.
Cette science des idées qui mélange et qui confond tout a été instaurée pour mettre en place la dictature relativiste dans laquelle l’Europe Chrétienne a été plongée depuis 1789. Ce relativisme vise, en fait, la suppression de l’Eglise de la face de la terre à travers le démantèlement de la nation car cette dernière est une structure qui garde les traditions, la famille et bien-sûr la foi. C’est toujours ce relativisme qui a supprimé la dichotomie Dieu/Satan, Bien/Mal, Vérité/Mensonge, Chair/Esprit. Dans ce sens, si au XVI° siècle, par exemple, on reconnaissait tout de suite l’ennemi du Christ (Luther et son hérésie) et on savait comment le combattre (à travers la Sainte Mère Inquisition et le Concile de Trente), aujourd’hui tout est diffus car les gens ne savent plus d’où vient le Mal ou quelle forme il a. Et ce phénomène de confusion prend encore plus d’ampleur depuis la création des organisations internationales et européennes. Dans ce sens, Joseph de Maistre avait raison quand il disait qu’on ne pouvait pas affirmer que le Mal a toujours eu la même influence.
C’est à travers des institutions internationales comme l’ONU et l’UE que se met en place le projet de la secte maçonnique dont le seul but est celui de raser les nations. Selon le professeur Alberto Bárcena, « la franc-maçonnerie n’a plus besoin de se cacher car elle agit maintenant légalement à travers de ces organisations paravents »[8]. Déjà dans les années 90, le franc-maçon, Tomas Robles admettait que plus de 90% des membres du Parlement Européen étaient francs-maçons.[9] Mais, si cet argument du professeur Bárcena n’est pas assez convaincant, voyons comment l’UE fonctionne d’un point de vue institutionnel.
A la tête du triangle institutionnel de l’UE se trouve la Commission Européenne formée par des technocrates et commissaires qui sont à la solde des multinationales. C’est cette institution qui est chargée de proposer les lois qui après seront votées par le Conseil des Ministres des 27 États Membres et par le Parlement Européen. Mais quelle est la procédure légale de proposition législative ? Il a été créé une plateforme citoyenne afin que « le peuple ait une voix représentée au niveau européen ». Ce peuple est représenté par les multinationales et les banques privées qui, à travers de la procédure appelée lobby, influencent les commissaires européens afin que ceux-ci proposent des lois en fonction des besoins de ces entreprises. Une fois les propositions de lois promulguées, ces commissaires, après un mandat de 5 ans à la tête de la Commission, se trouvent dans des postes de présidents de ces multinationales avec des salaires de centaines de milliers d’euros par mois. C’est le cas de l’ex-président de la Commission Européenne, Barroso, qui est devenu conseiller chez Goldman Sachs pendant que l’une des ex-commissaires à la Concurrence, Neellie Kroes, est conseillère chez Uber.
Pour revenir à l’illégitimité de l’UE, il faut, aussi, savoir qu’au moment de l’adhésion des pays européens à l’UE, la CONDITION SINE QUA NON est celle de transposer au niveau européen le pouvoir national économique, social, éducationnel, etc. Cela implique que les pays sont dépouillés de leur souveraineté et gouvernés, comme on a vu auparavant, par les multinationales. C’est pour cela que ceux qui manifestent devant l’Élysée, devant la Moncloa, etc. ne savent pas qu’ils se trouvent devant des valets qui n’ont aucun pouvoir et qui ne font que mettre en place une feuille de route reçue de Bruxelles. Le but c’est de mettre en œuvre un contrôle planétaire et on peut affirmer que c’est fait. Par exemple, les projets législatifs sur l’idéologie du genre, sur l’avortement, etc. sont devenus lois partout en Europe à travers de l’UE et dans le monde par le biais de l’ONU. Quant à la Charte de l’Éthique Planétaire et la Table de la Terre qui représentent des projets des Nations Unies, ceux-ci ont déjà été mis en place au niveau mondial tout comme l’actuelle dictature sanitaire.
Par conséquent, parler des nations comme la France, l’Italie ou la Slovénie c’est peine perdue car elles n’existent plus. Ce mondialisme dont les origines se trouvent dans l’orgueil du Satan a usurpé « la souveraineté et l’indépendance des nations qui n’appartiennent qu’à Dieu de toute éternité, et dans l’ordre des temps à notre Seigneur Jésus-Christ »[10]. Mais ce qui est le plus effrayant c’est que, devant ces actuations de l’Antéchrist, le monde reste inerte et complice. Ce triste constat nous amène à penser qu’on est tellement loin de la virilité spirituelle des Templiers de saint Bernard, de sainte Jeanne d’Arc ou des martyrs vendéens qui ont suivi l’exemple de leur Créateur en se sacrifiant pour Lui et pour leur Roi ! On est tellement loin de la devise catholique et patriote de l’un des plus grands martyres et saints de la France, le comte Henri de la Rochejaquelein : « Mes amis, si j’avance, suivez-moi ! Si je recule, tuez-moi ! Si je meurs, vengez-moi ! »
Catherine de TORQUEMADA
Notes
[1] Plusieurs fois, il a été demandé au Vatican qu’il soit canonisé, mais sans succès étant donné que le communisme a pénétré dans la maison de Dieu aussi. Le Pape Pie XII avait décoré Franco avec la plus haute distinction pontificale, L’Ordre Suprême du Christ, car il a arraché l’Espagne des mains des bêtes rouges.
[2] George Renaud, Antoine Destutt de Tracy, homme de la liberté, pionnier de l’enseignement secondaire laïque et républicain, Paris, Detrad, 2000, p. 30
[3] Idem.
[4] Idem.
[5] Francisco Franco Bahamonte, Franco ha dicho, Madrid, 1949, p. 118.
[6] A. Bárcena Pérez, Iglesia y masonería: las dos ciudades , Éd. San Román, 2016, p. 45.
[7] Mgr. Henri Delassus, La conjuration Antichrétienne, Éd. De Brauer et Cia, 1910.
[8] Alberto Bárcena, Op. cit.
[9] Idem.
[10] Mgr. Henri Delassus, La Conjuration Antichrétienne, 1910.
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