On a souvent reproché aux communes nouvelles d’effacer l’identité des villages français, et notamment les noms de commune issues des saints ou des établissements religieux. En réalité, cette logique a été le mieux appliquée dans les Vosges, où Thaon-les-Vosges, au nord d’Epinal, est devenu Capavenir après sa fusion avec deux autres communes, mais l’instigateur de la fusion a été débarqué aux municipales suivantes, et la commune nouvelle a retrouvé son nom historique après un référendum populaire.
Cependant, pendant quatre ans, de 2016 à 2020, Thaon-les-Vosges s’est vraiment appelée… Capavenir-Vosges. Le nouveau maire, Cédric Haxaire, élu sur la promesse de rendre son nom historique à sa ville, dès le premier tour face au maire initiateur de la fusion et du changement de nom Dominique Momon, a organisé un référendum en plein second confinement, où près de la moitié des habitants ont répondu par correspondance qu’ils voulaient, à une écrasante majorité, retrouver le nom correspondant à leurs racines, « marqueur d’identité« .
Aujourd’hui, Thaon-les-Vosges a retrouvé son nom… et son harmonie avec la gare de Thaon, sur la ligne Epinal – Nancy qui elle, n’a jamais changé de nom. Reste à rendre leurs noms historiques aux chefs-lieux des communes nouvelles défigurés et déracinés par les Valtrucs, Loirauxence, et autres Terranjou.
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