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Le Hamas, mouvement islamiste palestinien, a été créé en 1987 par des militants affiliés aux Frères musulmans. Il est entré en conflit avec le Fatah, autre mouvement palestinien mais non islamiste, qu’il a réussi à chasser de la Bande de Gaza. Le Fatah a conservé le contrôle de la Cisjordanie et, depuis, la résistance palestinienne est coupée en deux pour le plus grand bonheur d’Israël.

Idéologiquement proche des islamistes égyptiens, le Hamas a organisé la survie de la Bande de Gaza par le biais de multiples tunnels qui la reliait au Sinaï. Armes, nourriture et argent transitaient par là. Le système s’est perfectionné au fil des ans et, malgré de nombreux bombardements, l’armée israélienne n’est pas vraiment parvenu à détruire ce réseau dense et complexe. Les hommes du Hamas ont ainsi acquis une véritable expertise dans ce domaine.

C’est cette expertise qu’ils vont mettre au service des islamistes syriens.

Ce soutien n’allait pourtant pas de soi. En effet, Israël multipliant les assassinats ciblés de dirigeants du Hamas, la branche politique du mouvement s’est réfugiée à Damas il y a plusieurs années. C’est l’Iran, financeur historique du Hamas, qui a joué les intermédiaires. Assad a accepté, malgré ses réticences contre les affidés des Frères musulmans, pour trois raisons : ne pas déplaire à son allié iranien, ne pas rompre la solidarité arabe face à Israël et faire un geste symbolique en direction de sa population sunnite, majoritaire dans le pays.

Depuis plusieurs années, Khaled Mechaal, chef de la branche politique du Hamas, avait donc ses bureaux à Damas, tout comme plusieurs de ses adjoints. Lorsque la guerre a éclaté en Syrie, c’est pourtant ce même Mechaal qui appelé le peuple sunnite syrien à la révolte contre « le tyran » Bachar.

Ce revirement en a surpris plus d’un mais il a sa logique : le Qatar avait en effet décidé de soutenir massivement l’insurrection islamiste et, entre Frères musulmans, la solidarité est totale. Or les dirigeants du Qatar sont eux aussi issus de cette obédience (c’est d’ailleurs une des causes de leur brouille avec l’Arabie Saoudite).

Naturellement Mechaal et ses amis ont dû déménager et se sont fort logiquement installés à Doha, capitale du Qatar.

Quelques mois après, des insurgés islamistes syriens, notamment ceux d’Al Nosra, ont appelé au secours le Hamas : leurs réseaux de tunnels destinés à se cacher dans les grandes villes et à prendre à revers l’armée syrienne ne donnaient pas du tout satisfaction. De nombreux combattants furent même ensevelis sous les éboulements.

Dans le plus grand secret, deux cents spécialistes du Hamas se sont donc rendus en Syrie afin d’apprendre à leurs nouveaux alliés comment construire correctement des tunnels…

Ils y sont même allés avec du matériel iranien et c’est ce qui a permis de découvrir l’affaire, les Iraniens n’ayant pas été longs à reconnaître leurs perceuses ultra-perfectionnées après la prise de plusieurs tunnels.

Beaucoup de militants d’Al Nosra ayant ensuite rejoint Daech, l’expertise nouvellement acquise a donc profité à tous…

Récemment Erdogan, qui parle un peu à Bachar entre deux insultes, lui a demandé d’accueillir à nouveau le Hamas, trop loin de ses bases au Qatar. Erdogan est en effet, lui-aussi, proche des Frères musulmans, et sa réconciliation avec la Russie (feinte ou réelle, l’avenir le dira), lui permettait cette requête.

Bachar ne pouvait évidemment accepter le retour des traîtres et a logiquement opposé une fin de non recevoir à Erdogan. Ce dernier n’a d’ailleurs pas trop insisté : l’efficacité des tunnels a coûté cher à l’armée syrienne et à ses alliés libanais et iraniens. Même l’Iran, soutien historique du Hamas, n’a pas relayé la demande turque et Bachar avait donc les mains libres pour refuser.

Depuis, le Hamas multiplie les tentatives de réconciliation vers l’Iran mais en pure perte pour l’instant. Le Hamas a perdu deux alliés précieux et pourra ainsi méditer les conséquences de son ingratitude et de son engagement dans une guerre perdue.

Antoine de Lacoste

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2 Commentaires
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Martin
Martin
il y a 10 années

Enfin un peu de bon sens. Pourvu que ca dure.

gilgamesh
gilgamesh
il y a 10 années

cette phrase qui tombe sous le bon sens dans l’intérêt des enfants serait ce qui déplait à ces empêcheurs de tourner en rond lgbt? très révélateur de leurs intentions !!!

Philippe
Philippe
il y a 10 années

Désinformation totale de cet article Homophobe déguisé; Cette phrase inclut totalement les familles LGTB justement. Les couples de même sexe élèvent leurs enfants de la même manière que les familles hétéros, avec bien plus d’amour souvent car l’arrivée d’un enfant dans ces couples s’est fait avec bien plus de difficulté et ceci pendant plusieurs années avant la naissance. Le couple hétéro s’allonge, procrée et 9 mois plus tard, souvent par accident, né un bébé… La seule vraie différence est que l’enfant issue d’une famille LGBT sera ouvert d’esprit, n’aura pas les frustration liées au questionnement sur son identité sexuelle et sera épanoui qu’il soit Hétéro comme 70% des cas, ou Gay. Dans tous les cas, il aura la chance de ne pas être Homophobe, comme les deux commentateurs ci-dessous, et surtout l’auteur de cet article orienté… C’est une très belle phrase qui a été votée et elle inclut TOUTES LES FAMILLES qui existent sur cette Terre, de toutes les formes et couleurs.