Tandis que les dirigeants européens se réunissent pendant deux jours pour discuter de politique migratoire, ailleurs on prend des mesures autrement plus radicales. Prenons le cas de l’Algérie. Voilà un pays musulman situé sur le continent africain mais qui n’a aucune envie d’accueillir des immigrés africains, fussent-ils musulmans.
Depuis janvier 2018, l’Algérie a expulsé des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants vers le Niger et le Mali, sans tenir compte de leur statut légal ou non en Algérie.
Selon le rapport de l’ONG gauchiste Human Rights Watch, la police algérienne a effectué des descentes dans des quartiers connus pour abriter des immigrés, en procédant à des arrestations en pleine rue ou sur des chantiers de construction et puis à des expulsions massives à la frontière avec le Niger ou le Mali, « la plupart du temps sans leur donner de vivres ni d’eau ».
Certains immigrés auraient marché des dizaines de kilomètres à travers le désert.
Tous les immigrés interrogés ont affirmé avoir été rassemblés par dizaines, voire par centaines, dans les rues, lors de raids nocturnes dans les quartiers à forte concentration d’immigrés, ou sur leurs lieux de travail. Dans la plupart des cas, ils racontent que les policiers ou les gendarmes ne demandaient pas à vérifier leurs papiers.
A ceux qui possédaient un visa valide, ou un certificat du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) assurant que leur demande de statut de réfugié était à l’examen, la police répondait : ‘‘Vous êtes tous illégaux ici ; vous n’avez pas le droit d’être en Algérie’’. »
Selon l’ONG gauchiste Human Rights Watch, la police algérienne aurait passé à tabac des immigrés, rejeté leurs demandes de récupérer leur argent et leurs effets, et souvent saisi leurs téléphones.
Emanuele, une Ivoirienne âgée de 30 ans, a déclaré à Human Rights Watch qu’elle était enceinte de huit mois et vivait avec son fils de deux ans à Oran, où elle était femme de ménage. Le 24 avril, à 4 heures du matin, la police a fait une descente dans son quartier de Coca, et elle a raconté qu’ils y ont regroupé des habitants au faciès, sans leur permettre de récupérer leur argent ou d’autres possessions. La police, a poursuivi Emanuele, l’a ensuite mise avec son fils dans un bus, aux côtés d’une centaine d’autres personnes – parmi lesquelles une autre femme enceinte et une mère et son nouveau-né –, au départ d’Oran, en route vers un entrepôt à Reggane, dans la province d’Adrar. Ils ont tous passé une journée sur place. Puis, le 26 avril à 5 heures du matin, les autorités les ont contraints à monter à bord de camions, conduits jusqu’à la frontière et leur ont ordonné de se rendre au Mali. Emanuele n’avait que deux petites bouteilles d’eau pour elle et son fils.
« Nous avons marché pendant des heures avant d’atteindre In Khalil. C’est à peine croyable : moi enceinte de huit mois, avec un garçon âgé de 2 ans, marchant dans le désert ? Il faisait si chaud que nous pouvions à peine respirer. »
Un autre migrant de Guinée, arrêté à Tlemcen le 12 avril et reconduit à la frontière du Mali quatre jours plus tard, a témoigné : « Je n’ai plus rien. J’ai tout perdu. Je suis arrivé à Gao sans un sou en poche, sans téléphone et avec seulement un pantalon et une chemise. Nous avons été traités comme du bétail. »
Nos lecteurs se souviendront qu’Ahmed Ouyahia, lorsqu’il était chef de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika, avait déclaré le 7 juillet 2017 que les immigrés sont une « source de criminalité et de drogue » et que les autorités doivent protéger la population algérienne de ce « chaos ».
Ces récits sont à conserver et à rappeler
- aux Algériens immigrés en France et qui se plaignent de leur traitement;
- à tous les immigrés africains et musulmans qui se plaignent de leur traitement en France ou en Europe, alors que les pays africains et musulmans les traiteraient avec une autre rudesse;
- aux gauchistes qui crient au fascisme dès qu’un pays européen prend des mesures de base pour protéger ses frontières.
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