Mercredi, un simple club de CFA2 l’Île-Rousse éliminait les Girondins de Bordeaux des 16ème de finale de la Coupe de France tandis que Toulouse tombait face à un club de CFA Moulins. Pour ces clubs, l’aventure continue en 8ème de finale. Pour ces simples joueurs amateurs, c’est la réalisation d’un rêve. Comme chaque année, on est sous le charme de cette Coupe de France si magique…
La particularité de cette compétition, c’est qu’elle est ouverte à tous les clubs de professionnels à amateurs pourvu qu’ils soient affiliés à la Fédération. Chaque année, des clubs d’amateurs réussissent un parcours plutôt brillant, montrant ainsi que l’argent ne fait pas toujours tout. L’épopée que tout le monde retient sans doute est celle du Racing club de Calais, simple club de CFA, qui atteint la finale en 2000 face au Football Club de Nantes et qui ne s’incline que sur le score de 2-1. C’est une défaite avec les honneurs. Mickaël Landreau, le capitaine nantais, offre le privilège rare au capitaine calaisien Réginald Becque de soulever avec lui le trophée. On y voit une véritable marque de respect entre adversaires sportifs de niveau totalement différent. En 2012, le club de CFA US Quevilly atteint la finale qu’il perd sur le modeste score de 1-0 face à l’Olympique Lyonnais, après avoir éliminé Marseille et Rennes au terme de matchs fous. En 2008, US Carquefou (CFA2) atteint les quarts de finale après avoir fait chuter Marseille et Nancy. En 2007, Montceau les Mines (CFA) atteint les demi-finales, ayant battu Bordeaux et Lens avant de se faire éliminer par Sochaux aux prolongations. C’est ainsi, chaque année de petits clubs réussissent des exploits tout en écrivant de belles pages d’une aventure humaine.
Qui se souvient de Réginald Becque ou bien encore de Grégory Beaugrard ? Personne à part quelques connaisseurs mais tout le monde connait au moins de nom Mickaël Landreau ou
Plus le « petit poucet » avance dans le parcours de la Coupe de France plus l’équipe et les gens se mettent à rêver et si ? et si ? Une équipe d’amateurs a toujours moins de pression qu’une équipe de professionnels. Elle n’a rien à perdre, en revanche si elle gagne c’est l’euphorie. Jouer au Stade de France, c’est la consécration pour la carrière d’un footballeur amateur. C’est comme s’il avait gagné la finale. Malheureusement, un club professionnel dans une finale reste toujours plus fort car ce n’est pas pour rien qu’il y a des joueurs professionnels et des joueurs amateurs. Cependant le fait qu’un club professionnel joue à fond la finale sans se retenir est une manière de montrer le respect qu’il a par rapport au club amateur en lui prouvant d’un certain côté qu’il est sur le même pied d’égalité. C’est de cette manière qu’on retrouve un fair-play qui a trop souvent disparu malheureusement. Pour ces footballeurs habitués à jouer dans de petits stades et sans grand public, c’est un moment unique mais un moment qu’ils vivent avec leurs proches, leurs voisins, leurs copains et les habitants. Rien que pour ça, on a envie de vibrer pour eux.
Actuellement au stade des 8ème de finale, il reste encore quatre clubs du niveau de CFA ou CFA2 : Sète, l’Île-Rousse, Moulins et Cannes. Parmi ses quatre, deux rencontreront un club de L1 : Montpellier (qui a éliminé Paris) et Guingamp, les deux autres s’affronteront. Mais comme chaque année, on espère que l’un ou l’autre de ces clubs iront le plus loin possible car c’est cela qui rend magique la Coupe de France. C’est tout simplement une formidable aventure sportive et humaine qui nous fait vibrer : des moments de joie, de douleur, de courage et de fatigue vécus ensemble. Le lendemain tous ces joueurs retombent dans l’anonymat et leur quotidien mais ils auront eu leur petit moment de gloire passager !
Pour les amateurs de sport, deux vidéos souvenirs et d’émotion:
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