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La colère gronde chez les agriculteurs contre le Mercosur

Manifestations agricoles contre l'accord du Mercosur
Manifestations agricoles contre l’accord du Mercosur

L’année a débuté avec la colère des agriculteurs. Elle se terminera avec elle. Contre l’accord du Mercosur. Mais il n’est pas certain du tout que cette « jacquerie » moderne soit entendue, l’Union Européenne et le gouvernement félon Barnier du républicain Macron ayant l’oreille beaucoup plus dure que les rois et seigneurs des temps passés.

L’année se termine comme elle avait commencé pour nos agriculteurs : dans la colère, et les manifestations. Partout en France syndicats agricoles et indépendants se retrouvent pour des actions pacifiques visant à faire entendre leur voix. Et pour cause : leur métier, mis à mal depuis des décennies, risque de bientôt recevoir le coup de grâce avec l’accord UE-Mercatur, engendré par le libéralisme mondial.

Les syndicats agricoles appellent les agriculteurs à des actions symboliques sur tout le territoire.

La colère des agriculteurs est grande : ils voient leur marché menacé par l’accord commercial de libre-échange entre l’UE et les pays du « Mercado Comun del Sur » (Mercosur), un bloc commercial qui regroupe le Brésil, l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et la Bolivie. Ils en dénoncent entre autres ses impacts sur les normes agricoles et environnementales, et veulent à tout prix en empêcher la signature définitive.

Afin de faire entendre leur voix, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont appelé à des actions symboliques dans tous les départements à partir du lundi 18 novembre. Au programme : « feux de colère », blocages d’autoroute, occupations de rond-point…

« La France ne signera pas en l’état ce traité Mercosur »

Dimanche, depuis Buenos Aires, en Argentine, où il était en visite, Emmanuel Macron l’a répété : « La France s’oppose à cet accord ». Et Michel Barnier, son premier ministre de confirmer quelques jours avant au micro de France Bleu « Il faut le refuser ».

Rappelons qu’Emmanuel Macron avait été dans un premier temps favorable à cet accord et que son refus actuel n’aura pas nécessairement d’incidence au niveau européen, s’il ne rallie pas assez d’Etat autour de lui. Il est par ailleurs disposé à revoir les termes de l’accord, pour aboutir à une version qui lui conviendra. Mais ce ne sont que de belles paroles qui n’engagent que ceux qui les écoutent.

Suzi Feufollet

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