Des savants sud-coréens vont tenter de cloner un lion remontant à l’âge de glace, c’est-à-dire vieux de 12.000 ans. Ils ont commencé ce travail après avoir découvert des morceaux congelés dans des conditions parfaites dans un permafrost sibérien (zone gelée toute l’année) à 750 km de Yakutsk. Cet animal est caractérisé par ses longs poils. Ils espèrent le ramener à la vie.
Un dénommé Hwang Woo-Suk supervise le déplacement de morceaux de muscles et de peau de cet animal. Mais une controverse est née avec Semyon Grigoriev qui dirige le musée des mammouths de cette ville qui a analysé les morceaux qui avaient été découverts. Une bizarre discussion est née sur la nature des échantillons prélevés ainsi que sur leur taille. Laquelle était différente de celle utilisée pour récupérer les restes d’un mammouth laineux auquel les Coréens avaient procédé précédemment.
Grigoriev pensait que les Coréens n’avaient pas pris suffisamment d’échantillonnage. Mais en revanche, il admit que les restes de cet animal de l’ère du pliocène avaient été parfaitement conservés dans le permafrost. En réalité les restes découverts correspondraient à ceux d’un chaton. Et avec le prélèvement tel qu’il a été fait, cela n’aboutira jamais au succès de ce clonage.
Le savant russe toutefois a récupéré aussi des morceaux qu’il entend garder le temps nécessaire pour voir l’évolution des recherches sur la question. Mais dans tous les cas ces études permettront de comprendre pourquoi cet animal a disparu de la planète.
En effet le Dr Albert Protopopov qui étudie la faune des mammouths dans le département de l’Académie des sciences à Yakutsk estime que les progrès effectués sont considérables dans ce type de recherches lors des dix dernières années. Pour lui-même il est certain de pouvoir garder longtemps les morceaux qu’il s’est attribué et d’arriver au succès dans plus ou moins longtemps.
Cependant il avoue que malgré ses essais, il n’a pas réussi a cloner le mammouth. Cloner le tigre serait plus facile.
Ce lion laineux vivait dans toute l’Eurasie, de la Russie à la Grande Bretagne ainsi qu’au Canada et en Alaska.
Jean-Pierre Dickès
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