A l’approche du synode sur la synodalité, des cardinaux ont adressé des dubia au pape François afin d’obtenir de la clarté « fondée sur la doctrine et la discipline pérennes de l’Église » de quelques points centraux de ce synode qui s’annonce gay-friendly, laïciste et féministe. Une clarté impossible à obtenir « puisque tout ce qui entoure le pape François évolue dans un monde de chaos et de confusion, demander de la clarté est une mission impossible, car c’est une confusion recherchée ».
MPI vous propose, suite à l’article d’hier sur ce sujet, une analyse pertinente publiée sur le site espagnol Infovaticana exprimant une réalité palpable : c’est mission impossible que d’obtenir de la clarté doctrinale de celui qui est assis actuellement sur le trône de Pierre et qui travaille, indubitablement, contre les intérêts de Celui qu’il doit servir.
Tout ce qui entoure le pape François évolue dans un monde de chaos et de confusion
« Le sujet d’aujourd’hui est les Dubia, sans aucun doute une attaque perpétrée par un groupe de cardinaux connus et estimés, qui a provoqué une réponse du pape François, sans doute celle qu’ils recherchaient. Puisque tout ce qui entoure le pape François évolue dans un monde de chaos et de confusion, demander de la clarté est une mission impossible, car c’est une confusion recherchée.
« N’oublions pas que le contenu de la foi ne compte pas, les ordres nouveaux ont compris qu’ils ne gagneront jamais un choc frontal et nous sommes dans le monde des stratégies. Nous devons promouvoir le dénominateur commun, celui qui unit tous les êtres humains, et diminuer, sans jamais combattre, ce qui est particulier et distinctif. Dans la sphère politique, les objectifs « planétaires » sont promus et les objectifs nationaux ou personnels sont ignorés.
« Dans le domaine religieux, les points communs de toutes les religions sont exaltés et les différences sont obscurcies. L’objectif est de faire grandir ce qu’on appelle le dénominateur commun et de faire disparaître les différences. La recherche de la vérité, de la révélation, du dépôt de la foi, du sacerdoce, de l’Eucharistie, etc., sont des obstacles à gérer, jamais des objectifs à défendre.
« Un processus typique a été mis en branle au Vatican pour tromper l’opinion publique catholique et clore une question plus ouverte que jamais. Le pape François veut absolument éviter de donner une réponse claire aux Dubia. La publication des réponses du pape sur des questions qui devraient faire partie de la discussion du Synode en devient inévitablement le protagoniste. Ceci est démontré par les mots utilisés par Fernández dans sa demande de citer des paragraphes de la réponse papale aux questions présentées à son dicastère. Une motivation qui semble suggérer la possibilité que des questions similaires à celles que les cinq cardinaux ont envoyées au pape aient atteint la doctrine de la foi. Aucun des cinq cardinaux signataires n’est présent dans la liste des participants au synode, mais le pape François a indiqué qu’il s’agissait d’une question close au début du synode, la persistance des cardinaux ne peut être considérée comme acquise et doit être supprimée.
La réponse du pape jugée « insatisfaisante sur le plan juridique » par les cardinaux signataires des Dubia
« Le responsum a été autorisé à être publié par le pape François le 25 septembre, alors qu’en réalité il a été envoyé le 11 juillet après que les Dubia ont été envoyées seulement 24 heures plus tôt, le 10 juillet, la précipitation pour clore le dossier est évidente. Après les cinq premiers Dubia, la réponse du pape a été jugée « insatisfaisante sur le plan juridique, avec une lettre aux fidèles laïcs expliquant les raisons de l’initiative, ce qui a provoqué une réaction du Saint-Siège quelques heures plus tard ».
« En 2016, il y avait 4 cardinaux, deux recommencent auteurs d’autres Dubia, aujourd’hui ils sont cinq et ils en donnent les raisons : « Considérant diverses déclarations de certains hauts prélats concernant la célébration du prochain Synode des Évêques, clairement contraires à la doctrine constante et discipline de l’Église, et qui ont généré et continuent de générer une grande confusion et de conduire à l’erreur les fidèles et autres personnes de bonne volonté, nous avons exprimé notre plus profonde préoccupation au Pontife Romain ».
« Et ils le font en recourant à « la pratique éprouvée de soumettre des dubia [questions] à un supérieur pour lui donner l’occasion de clarifier, à travers ses responsa [réponses], la doctrine et la discipline de l’Église ; avec notre lettre du 10 juillet 2023, nous avons envoyé au Pape François cinq dubia, dont copie est jointe ». Le pape François nous a répondu par une lettre datée du 11 juillet 2023. Le pape François commence sa réponse : ‘’Chers frères, même s’il ne me semble pas toujours prudent de répondre directement aux questions qui me sont posées, et qu’il serait impossible de répondre à toutes, dans ce cas, j’ai pensé qu’il était approprié de le faire étant donné la proximité du Synode‘’. »
La pratique des bénédictions des duos d’invertis est aujourd’hui répandue en Allemagne, François s’y adéquat
« Les questions ont été formulées en juillet par les cardinaux Burke, Zen, Brandmueller, Sandoval et Sarah, signataires. L’auteur de la réponse du pape François, pour l’instant uniquement en espagnol, est son ami Tucho, dont la position est pratiquement opposée à celle des cinq cardinaux. Le point le plus intéressant est celui qui concerne les couples homosexuels, la question est très claire : « Il y a des doutes sur l’affirmation selon laquelle la pratique répandue de bénir les unions homosexuelles est conforme à la Révélation et au Magistère. »
« La réponse fait la une des journaux d’aujourd’hui : « La charité pastorale exige que nous ne nous limitions pas à traiter les autres comme des pécheurs dont la culpabilité ou la responsabilité peut être perpétuellement conditionnée par la culture » sans préjudice du fait que le mariage n’est conclu qu’entre un homme et une femme. « La prudence pastorale doit discerner s’il existe des formes de bénédiction qui ne véhiculent pas une conception erronée du mariage ».
À propos de la pratique des bénédictions, aujourd’hui répandue en Allemagne, le Pape ajoute : « Les décisions qui, dans certaines circonstances, peuvent relever de la prudence pastorale ne doivent pas nécessairement devenir des normes. Autrement dit, il n’est pas approprié qu’un diocèse ou une conférence épiscopale autorise constamment et officiellement des procédures ou des rites pour tout type de matière, puisque tout ce qui fait partie d’un discernement pratique d’une situation particulière ne peut être élevé au rang de norme (…). Le droit canonique ne doit pas et ne peut pas tout couvrir, et même les conférences épiscopales ne prétendent pas le faire avec leurs divers documents et protocoles, car la vie de l’Église s’écoule sous de nombreuses lumières en plus des lumières normatives ».
« Sur la question des femmes prêtres, le Pape a déclaré qu’ « il ne s’agit pas d’une définition dogmatique, mais elle doit être respectée par tous. Personne ne peut la contredire publiquement, mais elle peut faire l’objet d’une étude, comme dans le cas de la validité des ordinations dans la communion anglicane. »
L’objectif de François et de son synode : l’évolution de la doctrine et de la morale en les « harmonisant » aux modes arc-en-ciel d’aujourd’hui
« Si quelqu’un avait des doutes sur les objectifs, le Père Antonio Spadaro SJ nous les précise : « il n’y aura pas de changement radical » dans l’enseignement de l’Église, nous aurons « une évolution dans la compréhension des questions de foi et de morale », en sachant que « la doctrine progresse ». Donc ‘’synode‘’ signifie ‘’marcher ensemble‘’ et cela est très significatif aujourd’hui où il est de plus en plus difficile de marcher ensemble. » « Si nous entrons au Synode, ce n’est pas pour tout laisser comme avant. Et il est certain que le processus synodal aura un impact sur la pastorale. Je dirais que tout le processus de consultation et de discussion à la base est une expérience pastorale. Mais cela ne signifie pas du tout un changement radical de doctrine. » Sur le risque de schisme : « Franchement, je ne pense pas. Il ne fait aucun doute qu’il existe des tensions et des oppositions. Mais je ne vois pas de matière ‘’sérieuse‘’ pour un schisme. Nous discutons et argumentons. Quoi qu’il en soit, il y a lieu de se plaindre de la polarisation qui divise ‘’conservateurs‘’ et ‘’libéraux‘’. Les sensibilités sont appelées à s’harmoniser dans la communion, sinon nous tombons dans l’idéologie – qui n’a rien à voir avec la foi – et dans la lutte pour le pouvoir » (sic). » »
Finalement les deux jésuites, Bergoglio et Spadaro, ne font que mettre en pratique la doctrine évolutionniste de ce concile Vatican II dont ils font l’alpha et l’oméga de leur foi, qui prône la morale de situation, cet enseignement conciliaire d’une vérité qui évolue selon les modes, d’une morale qui s’adapte à chacun, selon sa condition. Quoi d’étonnant ?
Quant aux catholiques dignes de ce nom ils doivent refuser cette ‘morale de situation’ tant recommandée par le pape noir mais qu’a condamnée définitivement le Pape Pie XII, ils doivent, selon les conseils de Mgr Lefebvre « refuser tout relativisme, toute évolution de sa foi en ce sens que ce qui a été défini solennellement autrefois par les Conciles ne serait plus valable aujourd’hui et pourrait être modifié par un autre concile [ou synode dans le cas présent, ndlr] », de crainte de tomber dans le chaos et la confusion conciliaires.
Francesca de Villasmundo
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