Civitas invité au colloque international de Militia Christi à Rome
Francesca de Villasmundo
Trente ans, cela se fête en grand.
Pour sa trentième année d’existence, le mouvement catholique italien Militia Christi a organisé un colloque international à Rome ayant pour thème Politique catholique, Théorie et Action. Et a eu la belle idée de réunir pour l’occasion, en plein centre de la ville éternelle, le samedi 26 novembre dernier, divers mouvements catholiques de différentes nations devant une centaine de personnes.
Divers mouvements catholiques de différentes nations réunis à Rome
Civitas a eu le privilège d’être invité et de pouvoir ainsi présenter ses actions et ses objectifs pour la France mais aussi pour l’Europe chrétienne. Il était particulièrement émouvant de constater à quel point pour les Italiens présents et les organisateurs du colloque Civitas est un critère de référence dans le combat catholique pour la restauration du règne du Christ Roi. L’accueil fut d’autant plus chaleureux et le mot d’encouragement et de remerciement qu’Alain Escada a envoyé à Militia Christi particulièrement applaudi !
L’Espagne était représenté par Norberto Pico Sanabria de La Falange española de las Jons : interdit de sortie de son pays car mis sous surveillance, Norberto Sanabria a exposé, via visio-conférence, les dernières actions de son mouvement visant à empêcher le gouvernement socialiste espagnol de démanteler la croix qui surplombe la Valle de los Caidos, plus grande croix d’Europe.
De Hongrie sont venus des jeunes catholiques traditionnalistes du mouvement HVIM : le responsable de la délégation présente, Tamás Boór, tout en soulignant l’avancée de son pays vers un respect de l’identité sous toutes ses formes, a montré les limites de l’action de Viktor Orban, en raison notamment des règles imposées par l’Union Européenne.
Un jeune moscovite, de confession orthodoxe, Evgenij Ermolaev, s’est exprimé de Moscou en visio-conférence au nom du groupe étudiant Akademistov regroupant de nombreux étudiants dans plusieurs villes russes. Leur bataille pour le respect de l’identité chrétienne, la culture et les traditions russes, les valeurs chrétiennes de la Russie, et contre le libéralisme et son corolaire le bolchévisme est le fondement de leur action :
« Nous ne pouvons pas changer l’histoire, mais nous pouvons en reprendre la direction ».
L’après-midi avait débuté avec une conférence d’un prêtre ami autrichien, Don Marc Hausmann qui a rappelé les règles de l’action catholique en se référant à l’Aquinate.
« Nous ne pouvons pas changer l’histoire, mais nous pouvons en reprendre la direction »
Se sont ensuite succédées deux interventions de qualité. La première de l’essayiste Luigi Copertino, auteur de l’ouvrage Christianisme, propriété et Great Reset, qui a magistralement démontré qu’Occident et Europe ne sont pas la même chose et qu’il y a erreur à considérer les deux comme représentant le même espace : l’Occident a-t-il souligné est un concept né aux Etats-Unis dans les années 40 et désignant la Terre Promise recherchée par les protestants qui émigraient vers l’occident. Cet Occident par son caractère messianique s’oppose donc à l’Europe catholique tandis que l’Union Européenne est une fille de cet Occident américain et protestant.
Andrea Giacobazzi, diplômé en Sciences politiques et Relations internationales, fondateur de l’excellent média italien de ré-information et maison d’édition Radio Spada et auteur, entre autres ouvrages, d’un essai L’AXE ROME-BERLIN-TEL AVIV. Les relations internationales des organisations juives, de l’organisation sioniste et du mouvement sioniste révisionniste avec l’Italie fasciste et l’Allemagne nationale-socialiste et d’une thèse de master intitulée Cent cinquante documents sur les relations du monde juif avec le fascisme, a évoqué la « saine solitude » : très présente dans l’action politique catholique d’aujourd’hui, elle ne doit pas nous faire peur. Parallèlement, il a mis en garde contre un danger présent qui consiste à s’engager dans des batailles à la mode en occultant leur principe fondateur : par exemple le combat essentiel contre le gender et le transhumanisme qui en découle ne doit pas nous faire oublier que ce n’est qu’une facette de l’évolutionnisme darwinien enseigné dans les écoles depuis plus de 50 ans. Cette idéologie évolutionniste qui ne voit que matière dans l’être humain est à la racine de la culture de mort, il faut donc continuer à la combattre.
La « saine solitude » dans l’action politique catholique d’aujourd’hui
Giustino D’Uva, jeune avocat et président de la Rete dei Patrioti, réseau qui relie une trentaine d’associations et mouvements catholiques identitaires italiens, a expliqué l’objectif fixé : s’entraider et développer des liens tant au niveau italien qu’européen pour combattre ce mondialisme, et tous ses avatars, ennemi des nations catholiques. Le réseau était également représenté par Elisa Alessandrina, connue en Italie pour avoir été le premier professeur à avoir refusé de se faire vacciner contre la covid.
Le colloque, égayé par la bonne humeur italienne et la modération de Lorenzo Roselli, s’est clos avec le message d’espoir délivré par le fondateur de Militia Christi, Fabrizio Lastei : avec Dieu tout est possible et Il aura la Victoire.