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Chute imminente du gouvernement Barnier, échec de Macron

Le gouvernement Barnier sous le menace de deux motions de censure après l'utilisation du 49.3 pour faire passer le PLFSS 2025
Le gouvernement Barnier sous le menace de deux motions de censure après l’utilisation du 49.3 pour faire passer le PLFSS 2025

Le gouvernement au bout du rouleau : l’échec de Macron est à l’origine de la chute imminente de Barnier. Deux motions de censures seront déposées, celle du RN et du NFP.

Michele Barnier utilise l’instrument du 49.3 pour faire passer le budget

Tremblement de terre politique à Paris avec le gouvernement dirigé par Michele Barnier et béni par le président Macron, au bord de la crise. Après avoir utilisé, pour faire passer le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, l’instrument du 49.3 – l’article de la Constitution qui permet au gouvernement en place de faire voter une mesure (en l’occurrence la manœuvre financière) sans discussion au Parlement mais en posant la question de la confiance – l’exécutif Barnier peut en effet s’attendre à une motion de censure de la part des oppositions de droite et de gauche réunies à partir de mercredi.

Le manque de confiance et la chute du gouvernement semblent désormais inévitables et le Rassemblement National de Marine Le Pen l’a également présentée formellement en milieu d’après-midi. Comme l’a annoncé Le Pen elle-même, le Rassemblement National votera la motion de censure contre le gouvernement français présentée par ses propres députés et celle de la gauche unie au sein du Nouveau Front populaire.

Le chef du Rassemblement National a en effet qualifié d’« injuste » la manœuvre du gouvernement :

« Nous refusons que les 11 millions de Français qui ont voté pour le RN soient méprisés par le gouvernement ! Puisque le gouvernement a choisi de persister dans ce mépris, nous prenons nos responsabilités pour défendre le pouvoir d’achat des Français ! »

Ce 49.3 entraine deux motions de censures : du RN et de NFP

Même une députée macronienne, symbole du mouvement « Ensemble pour la République » comme Aurore Bergé, semble avoir renoncé : « Malheureusement, a-t-elle déclaré aux micros de BFM, l’hypothèse la plus probable est celle de la défiance, mais j’espère que ce n’est pas une fatalité et que les oppositions retrouvent la raison. » Une crise qui coïncide, en même temps, avec la visite d’État de trois jours de Macron en Arabie Saoudite. Le locataire de l’Élysée est le plus cité dans les récentes déclarations d’une crise sans précédent dans l’histoire républicaine française.

A gauche, le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a déclaré que le gouvernement « va tomber » et que le président Emmanuel Macron, « unique responsable de la crise financière et politique, doit partir pour redonner la parole aux Français ». La députée LFI Mathilde Panot a déjà confirmé que le Nouveau Front populaire (NFP), la coalition de gauche, présenterait une motion de censure. Le Parti socialiste a également annoncé qu’il voterait en faveur de la censure, dénonçant « le refus de Barnier de dialoguer avec les socialistes et la gauche », « la tentative d’acheter les voix du RN en s’y soumettant et ce basculement du pouvoir avec le 49,3 ».

Bref, l’acte formel manque toujours, mais pour Michel Barnier, les prochaines heures devraient être ses dernières heures à la tête du gouvernement français. Tout s’est déroulé selon les prédictions de la veille : les appels du ministricule Gabriel Attal qui appelait, après avoir mis à mal la France avec son propre gouvernement, à la « nécessité de stabilité politique, de stabilité institutionnelle, de stabilité économique » n’ont pas suffi, arguant que la chute de l’exécutif « ne ferait que conduire à des perdants ». Il a juste oublié qu’il est déjà un perdant.

Emmanuel Macron est le premier responsable de la situation chaotique actuelle

Ni la tentative, à la Chambre, de Barnier lui-même, qui a défini la situation actuelle comme « un moment de vérité qui met chacun devant ses propres responsabilités ». En oubliant lui-aussi que c’est Emmanuel Macron qui l’a nommé le premier responsable de la situation chaotique actuelle : par sa gestion calamiteuse des comptes publiques pendant 7 ans, par sa dissolution et en raison des magouilles de son camp avec la gauche et la droite molle, faux-ennemis et vrais compères des mauvais coups, qui en faisant barrage à l’« extrême-droite » de Marine Le Pen ont empêché une nette majorité à l’Assemblée nationale.

D’ailleurs, les macronistes et leurs complices LR ont tellement menti que Charles de Courson, député du groupe Libertés, Indépendants et Vice-président de la commission des finances, est obligé de préciser qu’il n’y aura pas de shutdown parce qu’on n’est pas aux USA.

Le tremblement de terre de Paris aurait pu avoir de graves conséquences sur les marchés. Finalement, aucune panique sur les marchés à la suite de l’annonce de censure et les bourses européennes ont réussi à clôturer toutes en territoire positif.

Francesca de Villasmundo

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