Lors de l’élection présidentielle, Macron était devenu le choix du moins pire, l’antidote à la course au pouvoir de Marine Le Pen, pour des Français aveugles. Élu par dépit par des classes bourgeoises que la présidente du FN n’avait pas su conquérir à l’inverse des classes populaires, ou par des jeunes convaincus qu’il était l’anti-système par excellence, il montre son vrai visage et son attachement au système. Et cela ne plaît pas.
Selon Le Journal du Dimanche qui publie les résultats d’un sondage Ifop entre le 25 et le 26 août les Français satisfaits de son mandat sont 40 % tandis que les mécontents culminent à 57 %. Le dernier chef de l’État à subir une si rapide impopularité aussi nette avait été Jacques Chirac qui perdit 20 points entre son élection en mai 1998 et l’août de la même année.
Macron apparaît toujours plus faible et les scandales qui parsèment son début de mandat n’aident pas. Le dernier en date concernant ses frais astronomiques de maquillage (26 000 €) manifeste un vrai dédain pour les Français à qui il veut imposer par ailleurs une politique d’austérité dont il s’abstient pour lui-même. Emmanuel Macron apparaît enfin auprès d’une opinion publique aussi changeante que le temps comme un grand séducteur qui n’est pas prêt à pratiquer les changements qu’il avait promis. D’où la désillusion et la colère des Français qui croyaient en ce jeune charmeur ambitieux à l’air éveillé pour transformer la France en un Eldorado.
Le risque pour Macron de rentrer dans une spirale négative est élevé : un ministre comme Le Drian en charge des Affaires Extérieures, plutôt silencieux d’habitude mais lassé par les comportements trop autoritaires de Macron, par les innombrables gaffes des députés « En marche » et par le dilettantisme de certains de leurs collègues, aurait de plus en plus de mal à cacher son mécontentement, susurre Le Figaro.
Pour l’instant Macron ne fait rien pour remédier à la situation : son ego napoléonien se fait toujours sentir en France et à l’étranger, ses gaffes autoritaires et diplomatiques sont légions tout comme les savons qu’il passe à ses collaborateurs. La communication de l’Élysée a de plus en plus de difficultés pour contenir l’irritation des ministres à l’intérieur des murs des palais ministériels.
La rentrée s’annonce lourde de menaces pour un président, pour l’instant, en marche… vers sa chute !
Francesca de Villasmundo
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