Les gay-prides sont devenues les marqueurs incontournables pour prétendre s’intégrer l’Union Européenne, étendard de l’Empire du mal, promu par l’ONU, les USA et ses satellites, dont elle fait partie. Les pressions exercées contre la Serbie en est une démonstration.

Aujourd’hui Vladimir Poutine s’est entretenu par téléphone avec le Premier Ministre Aleksander Vucic pour finaliser les accords de coopération dans les domaines militaires et techniques, énergétiques et concernant le transport, qui ont été signés lors de sa visite à Belgrade le 16 octobre dernier.

Depuis les années 1990, l’économie serbe a du mal à se relever et cela s’explique par plusieurs raisons. Les bombardements de 1999 violant toutes les lois internationales sont une des principales raisons. Au delà d’avoir voulu mettre à genou la Serbie, les principales structures économiques du pays ont été détruites. Les routes, les ponts, les usines, les raffineries, les centrales électriques… pour un coût de 60 milliards de dollars

Le PIB/habitant n’est que 4 453€, le taux de chômage supérieur à 20%, l’économie rencontre de nombreux problèmes structurels et le pays dispose d’un outil industriel vieillissant.

En plus de cela et contrairement aux croates, albanais ou bosniaques, la Serbie reste toujours le « paria » des Balkans aux yeux de l’Union européenne ou du camp occidental d’une manière générale. Dans la tête, des intellectuels de Saint-Germain des Prés, la Serbie reste le pays ayant commis le pire « génocide » depuis la seconde guerre mondiale sur le sol européen.

Afin de disposer de subventions et de continuer son processus d’adhésion au sein de l’Union Européenne, de nombreux efforts sont demandés à Belgrade, certains sont plus ou moins effectués par cette dernière.
Un accord « historique » a été signé entre Belgrade et Priština le 19 avril 2003, prévoyant le démantèlement des structures parallèles serbes (dans sa propre province), ainsi que la recherche de solutions sur l’avenir du nord du Kosovo, peuplé majoritairement de Serbe.
En outre, une coopération toujours plus poussée est demandée à la Serbie afin de donner au Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TIPY) des « criminels de guerre » serbes (Une délation digne des heures les plus sombres de notre histoire…). Au passage, Ante Gotovina, ou tous les terroristes de l’ UÇK ont le droit à une justice plus clémente pour leurs massacres. Ces derniers ont surement dû commettre des massacres pour défendre les Droits de l’homme et la démocratie.

Contre manif belgrade
Plus récemment encore, l’Union Européenne menaçait de sanctions la Serbie afin que l’Etat fasse tout son possible pour que la « Gay Pride » s’organise dans les meilleures conditions… On peut remarquer quel est le sens des priorités pour Bruxelles qui place l’organisation d’une « Gay Pride » au cœur du processus de discussion, afin qu’une civilisation millénaire puisse faire partie de son club décadent… Cette manifestation d’ « ouverture et de progrès » s’est heureusement bien passée, le cas échéant, Belgrade aurait payé le prix cher si de nombreux incidents avaient eu lieu. Source: Stratpol

C’est ainsi que depuis 14 ans de fortes pressions internationales sataniques se sont exercées contre la Serbie pour qu’elle accueille l’une de ces clowneries manifestement anti-chrétiennes alors que jusque-là les diverses et vigoureuses manifestations d’oppositions au projet dans le pays avaient réussi à l’empêcher.

Mais cette année, la petite Serbie n’a pas pu résister:

La Serbie a longtemps été un symbole de la résistance aux défilés homosexuels (gay). Au cours des quatorze dernières années, le peuple serbe a résisté avec succès à la pression imposée par leur propre gouvernement et les politiciens de l’UE et des Etats-Unis, pour empêcher de tels événements , car cela violait leurs convictions morales et religieuses axées sur la famille. Belgrade, même après avoir perdu sa souveraineté depuis longtemps, avait été la seule grande capitale Européenne (en dehors de Moscou, bien sûr), qui pouvait se vanter d’avoir réussi à préserver la dignité de la famille et la décence en n’accueillant pas une parade gay. Tout récemment, toutefois, la capitale Serbe a finalement cédé. A cette occasion, le Commissaire Européen à l’Elargissement, Stefan Füle, a salué « le défilé de la Gay Pride à Belgrade comme une étape importante dans l’histoire moderne de la Serbie démocratique». Toute personne qui se promenait dans les rues de Belgrade ce jour-là, ou qui ont eu l’opportunité de voir les photos qui ont été prises, peut facilement venir à la conclusion inverse: l’événement avait plus à voir avec le totalitarisme, l’intimidation des piétons et l’utilisation de la force brutale qu’avec la démocratie et la liberté humaine.

Le dimanche 28 Septembre 2014, le centre de Belgrade était désolé; les habitants se cachaient dans leurs maisons et les magasins étaient fermés. Au lieu des personnes et des familles avec enfants affluant à l’extérieur pour profiter du beau temps ensoleillé, les rues et les parcs étaient occupés par des milliers de soldats et officiers de police lourdement armés. Au total, sept mille policiers, des policiers anti-émeute et des unités spéciales de la police, ainsi que des membres d’une brigade spéciale de l’Armée Serbe en tenue de combat à côté de véhicules de combat et de véhicules blindés, avaient investi Belgrade. Cela ressemblait à une scène de l’occupation de Belgrade en 1941 plutôt que de celle d’une capitale Européenne au 21e siècle. Les forces de sécurité étaient beaucoup plus nombreuses que les quelques centaines de personnes qui « marchaient » ce jour-là, et bien peu de ceux qui marchaient parlaient réellement Serbe. Le fait que les croyants et même les prêtres n’ont pas été autorisés à s’approcher de l’Eglise de l’Ascension ou d’assister à la liturgie, parce qu’elle était sur la voie de la marche des militants LGBT, en dit long sur l’isolation de la zone, ainsi que sur la façon dont il a été contrevenu à la loi et aux droits religieux. Bien sûr, cela n’a jamais été mentionné par les médias serbes.

Cette marche pour de soi-disant «valeurs démocratiques européennes », dirigée par des représentants du corps diplomatique et par des activistes portant des bannières insultant le patriarche Serbe n’est rien d’autre qu’une tentative d’humilier les valeurs les plus sacrées de la société. Les Serbes sont une ancienne nation Européenne et Chrétienne, avec l’Orthodoxie inextricablement liée à leur identité nationale et dont l’histoire est jalonnée d’une série continue de tribulations au cours desquelles les Serbes ont toujours choisi de suivre les voies du Christ. L’Église Orthodoxe Serbe est la plus importante institution du pays; elle a pris soin de son peuple pendant des siècles, même lorsque les Serbes n’avaient pas leur propre Etat. La famille sert de pierre de fondation dans la société chrétienne et offre un havre de paix pour les Serbes, qui ont toujours eu le culte des valeurs traditionnelles et patriarcales. Même si elle a été fortement attaquée et menacée, la famille reste la dernière organisation sociale opérationnelle de la société Serbe.
Les citoyens de Belgrade, épuisés par une lutte et résistance constantes, soucieux de leur propre sécurité, et anesthésiés par une croisade médiatique qui depuis dix ans les qualifie d’ arrièrés et d’esprits étroits , parce qu’ils refusent d’ admettre que les unions de même sexe devraient être autorisées ou célèbrées, ont préféré se mettre à l’abri à l’intérieur de leurs maisons et protéger leurs familles dans le but d’ignorer l’événement qui se déroulait dans les rues de Belgrade. C’est pourquoi Belgrade, par ailleurs bien connue pour la vitalité de ses rues, a été étrangement déserte ce jour-là. Par leur propre comportement calme, les citoyens ont clairement exprimé leur opinion au regard du défilé qui se déroulait.

le soir même où le défilé gay a été annoncé, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour un mouvement de protestation organisé par le Mouvement Dveri sur la place centrale de la ville de Belgrade pour exprimer leur opposition à un film (« Sodome » du célèbre metteur en scène russe Arkady Mamontov) qui se jouait.

Au cours de la manifestation de protestation, nous avons été avertis par les représentants de la police que toute manifestation dans le centre-ville était interdite et que la police devait empêcher toute tentative que nous ferions de défiler dans les rues de la ville (l’année dernière nous avions empêché la parade gay de se dérouler en cet endroit). Ils nous ont aussi dit que des poursuites judiciaires seraient déposées contre nous et que toutes les mesures seraient prises si nous n’obéissions pas à leurs instructions. Bien sûr, lorsque le rassemblement de protestation prit fin, une colonne de personnes, dirigée par les leaders de Dveri, s’est dirigée vers le Gouvernement de Serbie, afin de mettre la pression sur ses membres pour qu’is obéissent à la volonté de leur propre peuple et qu’ils interdisent la parade gay. Un cordon de police extrêmement puissant et fourni nous bloqua, ce qui rendit impossible la poursuite du mouvement. Dans une atmosphère tendue, un grand nombre de jeunes resta devant le cordon de police jusque tard dans la nuit, montrant ainsi les vraies valeurs qu’ils considéraient comme valant la peine de se battre. SOURCE: Vues & Values

Dans ce cadre oppressif la visite de Vladimir Poutine le 16 octobre 2014, à l’occasion de la commémoration de la Libération, a été, elle aussi, perçue comme l’ultime provocation de Belgrade; Bruxelles a suivi de très prêt la visite du Président Russe et y voit un signal contraire à son engagement « pro-européen ».

En 1999 c’est l’OTAN en accord avec l’ONU, alliés à l’UCK, l’armée de libération du Kosovo, organisation notoirement mafieuse et criminelle, qui ont pilonné la Serbie et qui ont poussé le Kosovo à se proclamer indépendant en 2008, de façon unilatérale et sans consultation des populations. Comme l’a très bien rappelé le Président Serbe,Tomislav Nikolić, « mieux vaut pour la Serbie renoncer à l’intégration européenne que de reconnaître le Kosovo ».

Pour le moment la Russie et la Serbie sont les seuls pays à ne pas reconnaître l’indépendance du Kosovo, les négociations européennes ne pourraient conduire qu’à une reconnaissance de son indépendance. Le chantage se porte également sur l’économie, c’est un levier classique dont usent les détenteurs de la planche à dollars envers tous les pays pour les soumettre à ses diktats. Nous l’avons vu à l’œuvre en Serbie et en Lybie, jusqu’à leur destruction, et contre la Syrie qui résiste toujours. Elle exerce son blocus actuellement vis-à-vis de la Russie et de l’Iran. La France a eu à payer très cher le non respect du blocus de l’Iran par la banque BNP Paris-bas… La mort du PDG de Total, Christian de Margerie, ne s’expliquerait-elle pas ainsi aussi ? Les soupçons d’attentat contre l’avion de Vladimir Poutine de retour du Brésil lorsque l’avion de la Malaysia Airlines a été abattu sont loin d’être farfelus.

Mais ces pressions sont également très fortes sur le plan de la morale de mort vis-à-vis des pays faibles. L’UE est donc en position d’oppresser les pays qui ne se soumettent pas aux diktats de Big brother, en dépit de sa propre économie en état de désastre.
Les autorités serbes sont-elles assez indépendantes pour faire le choix de l’alliance avec la Russie et ses alliés ? Le Président russe a déclaré lors de sa dernière visite que « la Russie adopte sur cette question une position de principe qui ne repose pas uniquement sur notre amitié et notre fraternité, mais aussi sur le droit international et la justice ».

La croissance de 2013 de la Serbie – 2,5% – a notamment été boostée par ses échanges avec la Russie et des pays émergents comme la Chine ou l’Azerbaïdjan.

Ainsi, en novembre 2013, la Serbie et la Russie ont signé un accord de coopération militaire, et la Serbie est le seul pays de l’Union Européenne à avoir conclu un accord de libre échange avec la Russie, le russe Gazprom va investir un milliard de dollars dans l’entreprise pétrolière serbe NIS, sachant qu’ils avaient déjà investi 2 milliards de dollars.
En outre, alors que la Russie a mis en place un blocus sur de nombreux produits européens, la Russie est prête à tripler les importations alimentaires serbes, pour les faire passer de 130 millions de dollars à 500 millions de dollars. Enfin, la construction du tronçon serbe du gazoduc South Stream permettant d’attirer 2 milliards.

Tous ces éléments montrent que pour ne pas renier son histoire millénaire, ne pas trahir les ancêtres qui ont maintenu la culture serbe et la religion orthodoxe durant cinq siècles d’occupation ottomane, Belgrade ne doit pas adhérer à l’UE ou alors, elle doit avouer abandonner définitivement le Kosovo et Métochie. (…) Belgrade peut devenir un acteur de poids en Europe en développant des partenariats privilégiés avec les pays émergents, sans pour autant tourner le dos à l’Europe, comme le fait la Norvège par exemple. Belgrade peut être pionnier en ce domaine car tous les pays européens chercheront à exporter le plus possible hors Europe, lorsque l’effondrement de l’UE arrivera. Source: Stratpol

Emilie Defresne

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