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Chine : le fondeur SMIC grave des puces en 7 nm malgré les sanctions américaines

Les industries chinoises continuent, lentement mais sûrement, à rattraper les monopolistes occidentaux ou sous leur contrôle dans les industries de pointe. Le fondeur chinois SMIC a annoncé avoir gravé des puces de 7 nm (nanomètres) pour des installations de minage de bitcoins.

La presse spécialisée écrit à ce sujet : « Les équipes de TechInsights ont pu obtenir et analyser un de ces SoC, produits depuis juillet 2021. Leur conclusion : les nœuds 7 nm de TSMC et Samsung restent plus avancés (les deux sociétés proposent également des processus 5 nm et même 3 nm désormais), mais cette puce témoigne des progrès réalisés par le fondeur chinois au cours des derniers mois. Les journalistes de TechInsights pensent d’ailleurs « qu’il s’agit d’une copie très proche de la technologie du processus 7 nm de TSMC »

 De fait, la puce minière en possession de TechInsights est assez sommaire selon nos confrères. Ses dimensions sont de 4,6 x 4,2 mm. Ils expliquent :

« Cette puce produite à faible volume peut être le tremplin vers un véritable processus 7 nm qui intègre à la fois des cellules logiques et des cellules mémoire. Étant donné que les mineurs de bitcoins ont des besoins limités en RAM, ils ne disposent probablement pas des cellules mémoire typique qu’un nœud 7 nm abouti requiert (à la fois à l’échelle logique et binaire). Ce chipset présente probablement la partie logique mais pas l’aspect binaire ».

Quoi qu’il en soit, le MinerVa Bitcoin Miner embarque jusqu’à 120 SoC pour une puissance totale de 3300 W. Et de fait, la livraison de puces gravées en 7 nm par SMIC, dans le viseur de l’administration américaine depuis des mois, témoigne d’une certaine résilience. Le fondeur chinois est notamment dans l’incapacité d’obtenir des scanners lithographiques EUV d’ASML ; le gouvernement américain chercherait aussi à limiter son accès aux machines DUV de la firme hollandaise« . 

En 2020, SMIC ne gravait que des puces de 14 nm. En deux ans le fondeur chinois a dépassé la norme des 10 nm et désormais il travaille sur des puces de 5 nanomètres, l’avant-dernière chasse gardée des fondeurs de puces occidentaux. Pendant ce temps, conscients de perdre la course, les Etats-Unis, sous Trump encore, ont empêché la transmission aux entreprises chinoises de toutes les machines qui permettent de faire des puces de 28 nanomètres et plus petites.

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