Lors d’une conférence de presse intitulée « cheminer vers le synode 2015, les responsabilités de l’Église envers les familles», et à l’occasion de la réunion annuelle des délégués diocésains à la pastorale familiale, Mgr Vincenzo Paglia, président du Conseil pontifical pour la famille, est venu plaider pour « un changement de perspectives ».
A huit mois du deuxième Synode sur la famille, il a pourfendu ceux qui recherchent une « règle qui tranquillise leur conscience ». « Ou le Synode apporte un changement de paradigme, ou bien ce ne sera qu’une réunion parmi d’autres, qui ne changera rien à l’Église », a-t-il déclaré devant la presse en rappelant la nécessité « d’aider les familles blessées ». « J’aimerais, affirme-t-il encore, voir davantage de familles s’engager dans les banlieues pour retisser des liens qui ont disparus ». Il compare l’attitude de l’Église à l’égard de la famille à celle du bon Samaritain : « lorsqu’il secourt l’homme blessé, il ne va pas d’abord à l’école théologique de Jérusalem pour savoir ce qu’est la famille parfaite. Il n’attend pas le prêtre. Il prend le voyageur directement avec lui. De même nous devons aider chaque famille, comme elle est ».
Mgr Paglia au bras de Gianni Letta, politicien homosexuelIl faut rappeler que Mgr Paglia a défrayé la chronique en février 2013 en reconnaissant l’existence de « toutes sortes d’unions familiales ». « Certains ne veulent rien changer, a-t-il déclaré à l’époque, moi je pense qu’il faut trouver de nouvelles voies pour arriver à une solution ». « Je veux réaffirmer la dignité de tous les fils de Dieu. Une dignité intouchable. Tous les hommes sont égaux parce qu’ils ont le signe de Dieu. Dans une vingtaine de pays, l’homosexualité est un délit. Je souhaite que nous nous battions contre ça ».
Lorsqu’il avait été mis à la tête du conseil pontifical pour la famille par Benoît XVI en juin 2012, les « Frères du Grand Orient démocratique » après avoir salué cette nomination, avaient déclaré dans un communiqué « qu’il représente une lumière d’espérance pour ceux qui ne se résignent pas à voir totalement oubliée la grande époque réformatrice du Concile Vatican II ».
Véronique Lafargue
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