« Les déserts médicaux, les lits d’hôpitaux qu’on ferme, tout ça peut bien attendre, priorité à Zelensky. »
Zelensky à Paris et Macron qui fait le show.
Autrefois, dans des temps immémoriaux, l’Europe, et en particulier la France, s’efforçait d’être un faiseur de paix. Lorsque survenait un conflit, même lointain géographiquement de ses frontières, l’Europe activait ses diplomates les plus expérimentés pour apaiser les tensions, diminuer l’attrition, étouffer l’incendie et enfin faire cesser le feu. Il est vrai que l’ambiance dans les chancelleries a beaucoup changé. À une époque où les diplomates sont recrutés davantage par affinités physiques et confraternelles qu’au vu de leurs qualités et de leur professionnalisme, la diplomatie européenne n’est plus un faiseur de paix, mais au contraire un faiseur de guerre.
Dans ce contexte relativement nouveau, Paris ne donne pas sa part au chat et a bien l’intention, au contraire, de se mettre en avant. Au lieu de verser sur l’incendie du liquide retardant, Macron, Starmer et leur clique de voyous versent de l’essence. C’est à croire qu’ils sont désespérés à l’idée qu’on ne meure plus en Ukraine.
Pourtant, la marche vers une fin du conflit est inéluctable :
D’abord parce que toute histoire (et les conflits n’y font pas exception) a une fin. Ensuite, parce que les combattants commencent à se faire rares. Enfin, parce que, qu’on le déplore ou non, les États-Unis sont les maîtres du jeu. Ils l’étaient en 2014 lorsqu’ils ont provoqué la crise en Ukraine, ils l’étaient encore en 2022 lorsque, par leur intransigeance, ils ont poussé la Russie à l’opération spéciale, et donc, il n’y a pas de raison qu’ils ne le soient pas au moment où Trump, triomphalement réélu, considère que ça a assez duré.
Du reste, il n’aura échappé à personne qu’avant le retour de Trump à la Maison Blanche, personne ne parlait de paix, ni même de cessez-le-feu temporaire.
Personne ? Hum… Pas tout à fait. Les seuls qui osaient évoquer une cessation des hostilités, c’était les Russes qui ne cessaient de marteler les conditions de la fin de « l’opération militaire spéciale ». On le rappelle : démilitarisation et dénazification de l’Ukraine. J’en conviens, ça faisait un peu langue de bois (après tout la période soviétique n’est pas si lointaine), mais c’était les seuls qui exprimaient un narratif de dépôt des armes. Rappelons également que les Européens et les Américains dirigés par Blinken et Obama pendant que le président en exercice faisait dans sa couche n’envisageaient rien d’autre qu’une capitulation sans conditions de la Russie. Pourquoi pas, mais alors ils fallait y mettre les moyens, moyens qu’ils n’avaient pas.
Aujourd’hui le ton a changé. Même les plus bellicistes, même les faucons n’osent pas dire qu’ils sont contre un cessez-le-feu.
Même s’ils font traîner, ils savent qu’à plus ou moins long terme c’est plié Cependant, comme on vient de le voir, ils font traîner. Il faut que cela dure, il faut que ça saigne sur le front. Lorsqu’ils accusent Poutine de vouloir la guerre pour se maintenir aux commandes, c’est en réalité le contraire. Ce sont eux qui ont besoin de la guerre à tout prix. « La guerre sans l’aimer » comme dirait quelqu’un dont le ridicule ne fait rire personne.
Alors qu’ils connaissent très bien l’issue fatale du combat eu égard au rapport de forces, ils continuent de mettre des pièces dans la machine. Ils savent que tôt ou tard ça va s’arrêter, mais… le plus tard possible. Dans cette optique, Emmanuel Macron qui, rappelons-le, est à la tête d’un État (on ne peut plus vraiment parler de pays) endetté à hauteur de 3,5 milliard d’euros promet deux milliards.
Les déserts médicaux, les lits d’hôpitaux qu’on ferme, tout ça peut bien attendre, priorité à Zelensky.
Mais après tout, puisqu’il paraît que les Français ont voté…
Quand je vous disais que la démocratie donne d’excellents résultats.
Jacques Frantz
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