Cecile-Duflot-logement« Je  m’voyais déjà… » chantait Charles Aznavour il y a déjà  55 ans.  Cécile Duflot pourrait méditer cette phrase. Elle pourrait tout autant méditer celle de Gérard Longuet, qui, perdant à 35 ans son siège de député de Bar-le-Duc, déclara : « Je suis le plus jeune has been de France »… Duflot s’est donc fait dégager dès le premier tour des primaires écolos. Plus ballot que ballotage…  Mise sur la touche par deux illustres inconnus, Yannick Jadot (35,6 %) et Michelle Rivasi (30,1  %), alors qu’elle n’en totalisa que 24,4 % des voix, le reste (9,9 %) allant à Karima Delli.  La claque, comme dirait son beau-frère qui s’y connait…

Ce soir, écrivons la nécrologie politique (au moins temporaire) de la merveilleuse Cécile Duflot. Ou plutôt, comme Sainte Cécile est la patronne des musiciens, composons un requiem. Car elle nous manquera dans son unicité. Cécile Duflot, c’est un personnage de film d’Audiard, un peu la Rita de Il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. Cécile, c’est la Jean-Claude Dusse de la politique, à chaque choix, elle a fait le mauvais. Elle aurait incarné à merveille un parti à 2 %… Elle est la DSK de la bourde, une gaffeuse compulsive.

Cécile Duflot, c’est tout d’abord une intellectuelle de gauche, cultivée. Une titulaire d’un Master de géographie pour qui le Japon se situe dans l’hémisphère sud. Mais bon, Cécile, c’est aussi celle qui soigne les petites filles malades avec un demi pain au lait (en réponse à un des DEUX numéros drôles de Michaël Youn).

Cécile Duflot, c’est aussi un compagnon. Xavier Cantat, frère du fameux brailleur de bastringue Bertrand Cantat. Xavier Cantat, lui, partage comme son frère ses envies d’assouvir ses caprices de gamin trop gâté en faisant une grosse colère lors d’un 14 juillet qu’il refusa d’honorer d’une présence dont on se passât bien alors que Madame était ministre.

Cécile Duflot, c’est surtout une équipe de winners, incarnant la tolérance et l’esprit d’ouverture.  Tout d’abord Caroline de Haas, déjà évoquée dans un de mes précédents articles, la féministe à l’indignation à géométrie variable pour qui un viol est plus ou moins grave en fonction des idées politiques supposées de la victime et celle qui s’est opposée à la loi El Khomri avec le brillant résultat qu’on sait. Ensuite, l’ineffable Stéphane Pocrain, qui avait toutes les qualités requises pour Duflot : le même sens du dialogue conjugal que son beau-frère, et un communautarisme exacerbé. Il partage également avec Cécile une phobie administrative, lui s’étant fait rejeter ses comptes de campagne en 2002 avec un an d’inéligibilité à la clé, notre Cécile étant elle accusée par l’hebdomadaire d’extrême gauche Le Canard Enchaîné d’avoir fraudé l’URSSAF… pour terminer le shalom, pardon, le slalom géant, Arnaud Trigano, un journaliste « neveu de » (Gilbert Trigano) et « gendre de » (Georges Wolinski), histoire de compléter la tribu.

Cécile Duflot, c’est un souci d’égalité. Enfin, sauf pour les petits blancs contre  qui il n’y a pas de racisme et qu’ils ne peuvent pas comprendre. Parce que le racisme, c’est comme la chasse dans le Bouchonnois. Il y a le bon et le mauvais racisme. Par exemple, une gamine blanche violée des dizaines de fois dans une cave de banlieue en se faisant lacérer le visage et traiter de sale kouffar « ne peut pas comprendre tripalement » ce qu’est  que le racisme. C’est pour ça d’ailleurs qu’elle s’est suicidée. Pas plus que cette pauvre petite Marine de 14 ans, les deux jambes arrachées par un train après qu’une de ses camarade d’école noire l’ai poussée sur les voies en lui hurlant « sale blanche, sale blonde ». Elle ne peut pas COMPRENDRE. Mais bon, comme dit sa copine de Haas, tout ça, c’est mal car ça fait monter le FN…

On pourrait pendant des heures épiloguer sur le rat crevé au fil du flot, sur ses positions sur la réduction du temps de travail à 32 heures que les militants de son parti… enfin de son groupuscule, ont pris au mot en réduisant le sien à 0 heure, on pourrait évoquer son numéro de tango avec le « colonel » Planté dans sa participation au gouvernement Hollande, épiloguer sur sa splendide robe à pois qui a éveillé chez moi de tendres souvenirs (ceux d’une nappe sur laquelle j’avais mangé un fort bon repas)… On pourrait aussi évoquer sa poisse légendaire digne du Président (le fromage, pas la fonction) : elle prend le RER D et se fait voler son portefeuille. Bienvenu dans la vie…

Pour conclure, notre Cécile s’était surtout illustrée par ses propos cathophobes en décembre 2012, qui avait braqué jusqu’aux poissons roses (des cathos de gauche, si vous envoyez un, capturez le, ils sont en extinction) en ordonnant à l’église d’héberger les SDF dans ses églises… alors que l’église est la première à venir au secours des nécessiteux (elle a entendu parler d’un certain Saint Vincent de Paul et de ses œuvres ?).

C’est donc avec regret que je pense que nous allons être privés de Cécile Duflot en 2017, ce qui avec la non-participation de Christine Boutin sera un choc. Mais l’écologie, c’est le monde des énergies renouvelables, et ils vont bien nous trouver un remplaçant. Car, dans la longue marche présidentielle, les Verts fournissent l’élément indispensable : la gourde !

Hristo XIEP

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