Ce samedi s’annonce comme une journée à risques pour le gouvernement avec la manifestation des bonnets rouges à Quimper. On peut déjà dire que certains vont faire le déplacement pour manifester contre le gouvernement à côté des Bretons. Le gouvernement craint cette manifestation. Jean-Marc Ayrault a mis en garde contre la spirale de la violence. La ministre de la Réforme de l’État, Marylise Lebranchu n’a pas hésité à parler de groupes extrêmes ou d’opposants à la Loi Taubira qui voudraient rendre cette manifestation très violente. Il n’y a plus aucun doute, c’est la violence que craint ce gouvernement mais pas des manifestants pacifiques. La Manif Pour Tous s’est rendue compte combien on s’était moqué d’elle précisément parce qu’elle se voulait « bisounours ». Les manifestants bretons, eux, ont réussi à faire reculer le gouvernement qui ne renonce pas pour autant à son écotaxe mais la suspend seulement. On dirait le maître à table qui donne une miette à son chien pour que celui-ci le laisse tranquille. Cependant, la politique fiscale étouffe le peuple. Ce n’est plus un petit trou d’air qu’il attend mais une véritable bouffée d’air…
Que la Bretagne soit la première à dire stop, est symptomatique de l’échec de la politique de Hollande. Cette région a voté à plus de 50% pour le candidat socialiste et est réputée pour voter régulièrement socialiste. Aujourd’hui, elle est en passe de devenir la tête de file d’un mouvement de contestation qui a des risques d’embraser la France. C’est ce que craint par-dessus tout le gouvernement. Cela reste facile de mettre en garde-à-vue des jeunes manifestants qui ont eu pour simple tort de porter un sweat prohibé. C’est tout autre chose face à des paysans déterminés, à qui on va réduire le train de vie, et des tracteurs. Le gouvernement a eu de la chance qu’un des manifestants ait « seulement » la main arrachée car l’état d’esprit des manifestants aujourd’hui serait sans doute différent si l’un d’eux était mort. Mais ce n’est pas pour autant que le mécontentement n’est pas en train de se propager…
Un collectif annonce déjà une grande manifestation pour le 26 janvier qui s’intitule : « Jour de colère ». Il reste donc un peu plus de deux mois pour que le gouvernement désamorce la bombe qu’il a lui-même enclenchée. En effet si le collectif arrive à mobiliser sur le terrain et à se constituer des réseaux, on pourrait retrouver des manifestants de tous horizons sur le pavé parisien. Et le gouvernement ne fait que constater son échec tout en condamnant la violence et appelant à se méfier des extrêmes mais c’est ce même peuple qui l’a élu qui parle. On peut se moquer un moment des gens mais pas éternellement…il faut en payer les conséquences. Ce n’est pas pour rien que le gouvernement a peur d’une flambée de manifestations et de violence qui embraserait tout le pays mais cela ne sert à rien de se cantonner à parler ! Avant d’accuser le peuple, il ferait bien mieux de faire son propre mea culpa !
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