« Vous savez sans doute que le psalmiste pour signifier la fidélité inébranlable de Dieu, l’appelle « Mon Rocher ». Dans le sermon qu’il prononce pour la prise d’habits de religieuses en 1940, il semble que Dom Aubourg se soit présenté lui-même… Un rocher, en effet, une âme de roc, que cet homme de l’ancienne marque, une de ces colonnes secrètes de l’Eglise sur quoi repose tout son édifice. (Extrait de la Préface.)
Moine bénédictin né à May-sur-Orne en 1887, dom Gaston Aubourg intègre après son ordination en 1916 l’abbaye de Solesmes. Il est l’archétype du moine savant fidèle à la règle et à la spiritualité de saint Benoît. Après la condamnation de l’Action française en 1926, il devient l’aumônier des religieuses de Saint-Vigor, et s’adresse aussi à celles de Couvrechef, de Bayeux ou de la Vierge Fidèle.
Étroitement mêlé à la vie littéraire de son temps, il échange avec Louis Salleron, Jacques Maritain, Louis Massignon, Georges Bernanos, Jean de La Varende et Lucie Delarue-Mardrus. Il rencontre Saint-Exupéry en 1939, partage une vraie fraternité spirituelle avec la pensée de Simone Weil. Sa rencontre avec la grande philosophe fut un moment capital. Il meurt à Caen en 1967, profondément affecté par la déchristianisation, l’effondrement des vocations et celui de la formation du clergé.
« L’unique façon de faire écho au don de Dieu est de se donner en donnant Dieu ».
Sœur Ambroise Salleron a donné à ces textes, sermons, conférences, pages de journal, notes, le sous-titre général de » Méditations sur la foi « . Ce recueil inédit révèle la figure de ce grand maître spirituel. Dom Aubourg est un confesseur de la foi, nom que l’on donnait autrefois -quand on avait le souci du vocabulaire – aux martyrs, aux témoins, qui n’étaient pas tout à fait morts, en tout cas pas tout de suite. « Qui disait qu’il ne serait rien de souffrir pour l’Eglise, s’il ne fallait encore – s’il ne fallait surtout- souffrir par l’Eglise ? Souffrir pour l’Eglise est le lot commun des fidèles, expressément des clercs… Souffrir par l’Eglise est le privilège des élus. «
Son face-à-face avec Dieu – « Toi et moi, l’ineffable face-à-face »-, nourrit la contemplation et la grâce sanctifiante au cœur de la vie terrestre. Son intelligence de la foi ravive les âmes au goût du vrai, du beau et du bien, avec le secours de la prière et l’abandon à la Providence. Vérité, charité, liberté, sa quête rejoint celle de tous les hommes de bonne volonté soucieux de réalisme et d’épanouissement spirituel, une quête propre à tout restaurer dans le Christ.
Dans un autre ouvrage, une biographie de Dom Aubourg, monument de science et de piété filiale, sœur Ambroise Dominique Salleron avait montré quel homme était son aïeul, le « sauveur de Bayeux » celui qui a évité que la ville fut détruite pendant le débarquement de juin 44. On retrouve ici l’homme de foi, l’homme de pensée : comprendre ce qu’il faut faire et le faire sans hiatus
Le lecteur de ces méditations et réflexions ne manquera pas d’être saisi par leur extrême actualité et accessibilité dans un monde où la joie des baptisés cède parfois le pas aux désespoirs d’un matérialisme devenu planétaire.
Plus d’informations, sommaire, … et commandes sur LIVRES EN FAMILLE :
- Ce Dieu qui réjouit ma jeunesse, Dom Gaston Aubourg, Préface de Philippe Barthelet, Avant-propos de Sœur Ambroise Dominique Salleron, 218 pages, Editions Via Romana, 19 €.
- Dom Aubourg, de Sœur Ambroise Dominique Salleron, Présentation de Jacques Dhaussy, 376 pages, Editions Via Romana, 25 €.
« FIAT, DIEU SEUL ! »
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