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Cardinal Parolin : l’accord Chine-Vatican « une géopolitique de la fraternité » en vue de l’unité de la famille humaine

Une intervention du cardinal Parolin, le secrétaire d’État du Vatican, parue hier sur le quotidien officieux du Saint-Siège, Vatican Insider, révèle les raisons idéologiques derrières le récent accord provisoire sur la nomination des évêques signé à Pékin le 22 septembre 2018 par la Chine et le Vatican, et contesté par une figure catholique aussi éminente que celle du cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong-Kong.

Mgr Zen s’est opposé de toutes ses forces à cette entente qui met officiellement les catholiques chinois entre les mains du Parti Communiste qui règne en maître tyrannique sur la Chine : « L’accord conclu avec le Vatican, au nom de l’unification de l’Église en Chine, signifie l’anéantissement de la véritable Église en Chine » ne cesse-t-il de rappeler.

Depuis que l’accord est conclu, le Vatican ne cesse lui d’inviter, avec pompes et fracas médiatiques, les évêques schismatiques chinois imposés par la Chine communiste et reconnus par le Saint-Siège. Ainsi, hier mardi 14 mai 2019, les évêques Giuseppe Li Shan de Pékin et Giuseppe Huang Bingzhang de Shantou participaient-ils au sein de l’Université Catholique du Sacré-Cœur de Milan, Italie, à un colloque intitulé 1919-2019 : Espérance de paix entre Orient et Occident. Leur témoignage portait sur les retombées de l’accord Chine-Vatican. Le cardinal Parolin est intervenu également, et son discours a quant à lui dévoilé le contour idéologique à la base de ce rapprochement entre Église officielle et communisme chinois : « l’unité de la famille humaine », cette utopique idée maçonnique par excellence reprise par le concile Vatican II.

« Le pape François, a souligné le prélat, a poursuivi le chemin débuté avec Vatican II, accentuant les caractéristiques d’une Église ‘en sortie’ […]. L’approche du pape François concernant l’unité de la famille humaine s’inscrit dans cette vision […]. Pour construire pleinement l’unité de la famille humaine il faut plus de solidarité, plus de miséricorde et plus de fraternité. »

S’arrêtant sur ce thème, le cardinal Parolin tient à rappeler que « le pape François a dit que ce n’est qu’en étant inspiré par l’idéal de la fraternité qu’il est possible à des membres divers de la famille humaine de se protéger mutuellement ». Et c’est dans cette perspective ajoute-t-il que « s’insèrent les développements du rapport avec la Chine durant l’actuel pontificat, qui ont abouti à cet Accord provisoire […] Parce qu’inspiré par des motifs pastoraux, l’Accord […] encourage la Chine à un dialogue toujours plus ouvert et coopérant en faveur de la paix comme destin commun de la famille humaine. […] Le pape François a affirmé : ‘le vrai équilibre de la paix se réalise à travers le dialogue.’ Ce sont des paroles inspirées par celle que l’on pourrait définir ‘une géopolitique de la fraternité’. […] Le désir du Saint-Père (…) est que tout ceci puisse contribuer, avec l’aide de Dieu, à l’édification d’un monde plus juste et plus fraternel, où l’harmonie entre les peuples et les nations puisse vraiment contribuer à la cause de la paix et à l’unité de la famille humaine ».

Édifier un monde meilleur grâce à l’unité de la famille humaine, unité plus fondamentale que l’union au Christ-Sauveur, tel est bien l’idéologie maçonnique, ce messianisme terrestre dévastateur, dont le Vatican bergoglien fait le fondement de cet accord entre le Saint-Siège et la Chine communiste, aux dépends de l’Église clandestine persécutée depuis des décennies en ces terres d’Extrême-Orient. Le pape François fait sien ce rêve de mondialisation, envisagé par les temples occultes et compatible avec la révolution bolchevique ou chinoise.

Pourtant énonçait déjà en son temps le Père Calmel, le monde ne trouvera « un minimum d’équilibre, d’harmonie et de justice, que dans la mesure où elles [les réalités politiques] s[er]ont mises à leur place, qui est subordonnée, dans la mesure où l’homme cherche d’abord le Royaume de Dieu qui les dépasse infiniment. » (Père Calmel, Lettre ouverte au P. Cardonnel, nov. 1969).

Un royaume que le pape François et la Rome moderniste ont oublié…

Francesca de Villasmundo


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