Les contacts sont étroits entre trois représentants marquants du milieu conservateur mondial, qui va de l’identitaire mâtiné de pro-sionisme à l’aile droite de l’Église conciliaire traversée par le courant de la TFP (cette secte messianiste brésilienne fondée par Plinio Corrêa de Oliveira et condamnée en son temps par Mgr Castro Mayer).

Le cardinal américain Raymond Burke, grand opposant au pape François, le ministre de l’Intérieur italien, chef de La Ligue, Matteo Salvini, et l’ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, tissent des liens resserrés ces derniers temps. Une ligne souple et subtile unit ses trois hommes, le prélat et les deux hommes politiques, des aspirations analogues, des relations et un ennemi communs, une vision politique du monde identique, quasi-messianique pourrait-on dire, et une défense sans faille d’Israël…

Pendant que se terminait le Synode sur les jeunes, à quelques pas de là le cardinal Burke rencontrait publiquement pour la deuxième fois, le vice-premier Matteo Salvini. L’occasion était la remise du Prix international Giuseppe Sciacca organisée par la fondation homonyme. Ayant pour objectif d’aider les familles pauvres, le prélat américain en est le président d’Honneur tandis que Salvini est le président du Comité Scientifique.

Entre le cardinal Burke et Matteo Salvini, le rapprochement se fait franchement. Et pas seulement grâce à la fondation de charité. En juin dernier, les deux hommes s’étaient déjà entretenus ensemble sous l’œil des cameras lors de la fête de la Police à Rome.

Mgr Burke est considéré une figure phare de la droite forte américaine et de cette aile conservatrice catholique financée en partie par les réseaux de la TFP, celles qui aujourd’hui ont pris sous leur protection Mgr Vigano, l’ex-nonce apostolique qui a demandé la démission du pape François. Salvini ne porte pas lui non plus dans son cœur ce papa argentin enflammé pour la cause des migrants. Et d’ailleurs c’est vice-versa, El papa qui ne fait pas de politique s’entendant à en faire quand il s’agit de froidement dénigrer les engagements énergiques pris contre l’invasion migratoire par le ministre de l’Intérieur italien.

Un troisième personnage compose ce trio conservateur, Steve Bannon. Très proche des positions du chef de La ligue, il l’a recruté, en vue des prochaines élections européennes, dans son organisation internationale au service du « populisme » mais plus encore du national-sionisme,The MovementMais Banon est surtout très lié au cardinal Burke. Depuis 2014, l’idéologue de la stratégie Trump collabore à l’Institut Dignitatis Humanae, un think tank conservateur catho-conciliaire, présidé par le prélat américain. Avec l’accord du cardinal, Bannon a en programme pour l’an prochain, à travers ce think tank, la promotion de cours de leadership pour politiques catholiques conservateurs. Le « laboratoire souverainiste » sera hébergé en la chartreuse de Trisulti, monastère italien situé dans la verdure du Latium.

Trois hommes, des rencontres fortuites ou délibérées, des convictions voisines,  une profession de foi conciliaire mais opposée à la révolution bergoglienne et que certains supposent donc “traditionnaliste”,  et un même projet politique pour le futur du monde. Les connexions sont donc nombreuses, au point qu’il est possible de parler d’un axe qui va de l’Atlantique Nord à l’Est de l’Europe : un Otan politico-religieux, messianiste, souverainiste, conservateur, sioniste et anti-bergoglien…

Francesca de Villasmundo

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