Qui, en louant un logement sur la plateforme Airbnb, ou d’autres du même genre, penserait au risque d’être victime de voyeurisme par l’intermédiaire de micro-caméras espions ? Le phénomène est pourtant largement en hausse à cause de technologies de plus en plus discrètes et de moins en moins coûteuses.
En effet, une simple recherche rapide permet de trouver sur internet des sites proposant des caméras espions intégrées dans des éléments du décor qui n’inspirent aucune méfiance : horloge, détecteur de fumée, plante, prise de courant ou ampoule électrique.
Certains objecteront que ces gadgets à la James Bond doivent être hors de prix et réservés à certains métiers. Qu’ils se détrompent. Ces sites proposent leur marchandise à n’importe qui. Et surtout ces gadgets ne coûtent presque rien. Moins de cinquante euros pour plusieurs d’entre eux et en tout cas moins de cent euros pour la plupart.
Des milliers de plaintes
Les plus confiants penseront que les détraqués sexuels ne doivent pas être si nombreux. Mais des milliers de plaintes ont été déposées au cours des deux dernières années.
Dans ses conditions générales, la plateforme Airbnb précise à propos des dispositifs de surveillance qu’ils doivent être installés de manière visible et divulgués dans la description du logement. « Les dispositifs ne doivent jamais surveiller les pièces privées telles que les chambres à coucher, les salles de bain ou les parties communes utilisées comme espaces de couchage, comme un salon avec un canapé-lit. Si vous ou quiconque pensez vous trouver dans une situation menaçante ou dangereuse, veuillez contacter les forces de l’ordre locales pour obtenir de l’aide. », ajoute la plateforme Airbnb.
Pierre-Alain Depauw
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