« Un Empire qui ne coïncide pas avec l’UE et qui, en même temps, tout en l’attaquant, ne se laisse pas entraîner dans une logique centrifuge qui nous priverait de toute puissance. Un Empire que nous devons créer dans notre imaginaire mais que nous devons aussi bâtir dans notre activité quotidienne.
Un Empire qui garantit et qui exalte nos nations et nos régions.
Un Empire héritier de la pensée grecque et de l’Axe gibelin, qui nourrit et exalte à la fois ses racines qu’il faut renouveler (normanité, celtisme, âme slave, latinité) et ses univers de pensée, ainsi que ses anciens mondes coloniaux (Espagne, Portugal, France, Belgique, Hollande) qui sont encore et toujours porteurs de relations internationales qui, une fois rétablis, permettraient même d’inverser le flux migratoire. »
Pour contrer « nos institutions nationales, l’Union Européenne, l’ancien empire soviétique, » qui « forment un seul goulag, un seul désert qui grandit. » écrit-il sur son site.
Le 21 juin dernier, il a répondu aux questions du site Intelligonews concernant le Brexit. Son analyse est aussi pertinente avant qu’après le référendum d’hier qui a vu la victoire du Leave.
« Question : Est-ce que l’assassinat de Jo Cox influencera le référendum ?
Gabriel Aldinolfi : Je ne crois pas au sondage, surtout en Angleterre. Ni à ceux avant, ni à ceux après l’assassinat de la parlementaire anglaise.
Q : Sondages à part, comment de tels événements influencent-ils le choix des électeurs ?
GA : La City a deux intérêts opposés. De ce qui ressortira dépendra le futur de l’Angleterre en Europe. Mais, attention, du point de vue économique, si elle sort cela ne changera rien comme si elle reste. Cela change seulement du point de vue psychologique parce que cela permet aux Anglais de faire de cheval de Troie pour bloquer la protestation à l’Est et empêcher l’entente russo-allemande. La question et toute interne à la City.
Q : Et le peuple ?
GA : Quel que soit le choix que fasse le peuple, il peut être contraire à celle des pouvoirs forts, mais mathématiquement les pouvoirs forts gagneront. Le problème est interne aux pouvoirs forts, je ne sais pas quel choix ils feront. Ils pourraient aussi sortir.
Q : En somme, y avait-il besoin pour vous d’un référendum ?
GA : Oui, parce qu’il a quand même permis à l’Angleterre d’obtenir des avantages futurs. Nous parlons du pays qui dans l’UE a les meilleurs avantages économiques et juridiques. N’oublions pas que leur banque participe à l’émission de l’Euro, même s’ils ne l’ont pas chez eux. Donc, avec la menace du référendum, ils ont obtenu plus d’avantages dans le cas où ils resteraient dans l’UE.
Q : En parlant des États-Unis, la chute dans les sondages de Trump est comme liée à l’attentat d’Orlando. Qu’en pensez-vous ?
GA : Aucun rapport. Trump a été choisi parce que c’est le seul homme qui peut permettre aux Américains de faire gagner une femme, parce qu’ils veulent que Clinton gagne. Là-aussi, je ne crois pas au peuple souverain. Penser que le système change par la volonté des Anglais ou des Américains c’est comme penser que les Italiens, à l’improviste, deviennent protestants. »
Francesca de Villasmundo
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