Cette petite plaquette est un outil précieux pour ceux qui mènent le combat pour restaurer une France catholique. Mais sa lecture sera bénéfique à tous ceux qui, plus modestement, veulent en savoir plus sur l’origine de cette notion de laïcité.
Les catholiques libéraux, relayés plus largement par ceux, très nombreux, qui manquent d’une solide formation, font une distinction entre la « laïcité », qu’ils considèrent comme légitime, et le « laïcisme », perçu comme une idéologie hostile à la religion, assimilé à de l’athéisme militant, cherchant à éliminer toute présence religieuse de l’espace public et à réduire la vie religieuse à la seule sphère privée.
Mais cette distinction, rappelle Alexandre Marie, ne saurait en aucun cas être acceptée, car elle identifie à tort la « laïcité » (la fallacieuse et impossible « neutralité » de l’Etat vis-à-vis de la religion, qui n’est en fait rien d’autre que son rejet pur et simple) avec la doctrine catholique de la distinction légitime du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel, en accord avec la parole évangélique « rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt XXII, 21), qui en aucun cas n’exonère César du devoir qu’il a lui-même aussi de rendre à Dieu ce qui lui revient en justice, à savoir un culte public et la garantie que les institutions et les lois civiles respectent le magistère ecclésial en matière de foi et de morale.
C’est à partir de la Révolution de 1789 que le principe de laïcité fait son apparition. Jusqu’à ce moment, tous les pays européens étaient encore confessionnels et la religion était associée au pouvoir et régissait les conduites sociales. Une chronologie succincte rappelle comment le laïcisme s’est opposé frontalement au catholicisme. Le rôle de la franc-maçonnerie est bien entendu rappelé.
La plaquette se conclut sur la façon dont le pontificat de François contredit tous les enseignements pontificaux antérieurs au Concile Vatican II sur la distinction des pouvoirs spirituel et temporel.
Brève histoire de la laïcité, Alexandre Marie, éditions Saint-Remi, 32 pages, 5 euros
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